Conference: Les Enjeux de la Communication Interculturelle

Harold F. Schiffman haroldfs at ccat.sas.upenn.edu
Wed Aug 9 13:52:53 UTC 2006


Forwarded from Linguist-List

Full Title: Les Enjeux de la Communication Interculturelle

Date: 05-Jul-2007 - 07-Jul-2007
Location: Montpellier, France
Contact Person: Bert Peeters
Meeting Email: Bert.Peetersutas.edu.au


Call Deadline: 15-Nov-2006

Meeting Description:

The aim of the conference is to further explore what exactly is required
for cross-cultural communication involving French to be successful, at a
purely linguistic level (i.e. which aspects of grammar, prosody etc. have
an impact on understanding), at a pragmatic level (awareness of cultural
variation and preferred choices with respect to politeness, speech act
formulation, address systems, turn taking, etc.), and at an axiological
level ('communicative ethos' and cultural values).

''Les enjeux de la communication interculturelle : compétence
linguistique, compétence pragmatique, valeurs culturelles''

Organisé par : Le Département de Sciences du Langage de l'Université
Paul-Valéry Montpellier 3 (Laboratoires DIPRALANG et PRAXILING) et le
Department of European Languages, Macquarie University, Sydney.

Date : 5-7 Juillet 2007
Lieu : Montpellier (France)

Comité d'organisation :

Nathalie Auger, Christine Béal, Aleksandra Nowakowska, Gilles Siouffi,
Bertrand Vérine (Université Montpellier 3), Françoise Demougin (IUFM
Montpellier), Bert Peeters (University of Tasmania / Macquarie University,
Sydney).

Comité scientifique :

Astrid Berrier (Université du Québec à Montréal), Chantal Charnet
(Université Montpellier 3), Francine Cicurel (Université Paris 3), Chantal
Crozet (Australian National University, Canberra), Jean-Marc Dewaele
(Birkbeck College, University of London), Barbara Hanna (Queensland
University of Technology), Catherine Kerbrat-Orecchioni (Université Lyon
2), Marianne Kilani-Schoch (Université de Lausanne), Tony Liddicoat
(University of South Australia), Joseph Lo Bianco (University of
Melbourne), Jean-Marie Prieur (Université Montpellier 3), Véronique
Traverso (Université Lyon 2), Karin Speedy (Macquarie University, Sydney).

Présentation scientifique du colloque : La question de la compétence
interculturelle, qui occupe aujourd'hui une place reconnue dans un grand
nombre de travaux en sciences du langage, renouvelle le regard porté sur
la description des langues et du discours. En effet, en mettant au centre
de la réflexion la question de la réussite ou de l'échec de la
communication entre des personnes de langues maternelles et de cultures
différentes, elle oriente les priorités vers la description des aspects
les plus sensibles à la variation culturelle aux niveaux linguistique,
pragmatique et interactionnel. On sait depuis longtemps qu'il ne suffit
pas de bien maîtriser le système d'une langue étrangère pour bien
communiquer dans cette langue. Mais sait-on toujours quels sont les
aspects de ce système qui s'avèrent cruciaux vis-à-vis des locuteurs
natifs d'une langue donnée ? Est-ce la prononciation correcte des phonèmes
ou les schémas prosodiques, par exemple ? On sait par ailleurs que les
difficultés de communication que rencontrent les gens de cultures
différentes sont moins souvent des problèmes d'incompréhension liés aux
processus référentiels (qui sont en général facilement élucidés) que des
problèmes de compétence au niveau pragmatique et socioculturel, avec des
répercussions plus ou moins néfastes sur les rapports interpersonnels.
Encore faut-il bien identifier les activités spécifiques qui présentent un
risque de malentendu.

La réflexion sur la compétence interculturelle amène à postuler
l'existence de règles implicites qui régissent les comportements
langagiers et qui peuvent varier culturellement. On part donc de
l'hypothèse que les propos échangés ne sont que la surface visible d'un
ensemble que l'analyse peut saisir en le décomposant en plusieurs niveaux
de plus en plus abstraits, qui vont de la description linguistique des
interactions à l'élaboration de l' - ethos communicatif - et aux valeurs
sociales des cultures. De nombreuses revues sont ainsi consacrées à la
comparaison, parfois implicite, souvent explicite, de l'anglais avec
d'autres langues (c'est le cas de nombreux articles du Journal of
Pragmatics, de Pragmatics, et de la dernière-née, Intercultural
Pragmatics). On y explore des objets aussi variés que le rôle des
marqueurs de discours, la formulation des requêtes, le maniement de
l'humour ou la conception des faces. Ces recherches apportent, au final,
des descriptions fines et précises et une meilleure compréhension des
fonctionnements discursifs et interactionnels de cette langue. Elles
fournissent également des pistes précieuses pour la didactique et
l'apprentissage. L'objectif de ce colloque est d'encourager une réflexion
similaire orientée vers le français et qui explore les trois aspects de la
compétence interculturelle nécessaires à une communication réussie : - au
niveau linguistique, les aspects du système de la langue ayant une
incidence sur la compréhension du message ou du meta-message
(interprétation des intentions ou motivations de l'énonciateur).
L'interface linguistique/pragmatique peut mettre en évidence par exemple
l'importance du maniement de certains aspects de la morpho-syntaxe
(question-tags en anglais par exemple) ou de la prosodie. - au niveau
pragmatique, la connaissance des variations culturelles et des choix
préférentiels dans la formulation des actes de langage, dans les
manifestations linguistiques de la politesse, dans les systèmes d'adresse,
dans les activités rituelles, dans la gestion des tours de paroles. - au
niveau de l' - ethos communicatif - et des valeurs culturelles, la prise
en compte des variations dans la conception des rapports interpersonnels
et leur incidence sur la forme des échanges (hiérarchie et formulation des
ordres et instructions, respect du territoire et requêtes, manifestations
linguistiques de l'affect etc?).

Langues objets et langues de présentation : Les interventions, en français
ou en anglais, compareront le français à une autre langue, ou bien
compareront des variantes du français (par ex. le français de France et le
français québécois).

Nature des données et approches possibles : La communication
interculturelle suppose des échanges entre des participants qui
interprètent leurs énoncés respectifs, ce qui a une incidence sur la
nature des données qui peuvent être choisies : la dimension interactive
doit être présente, sous une forme ou sous une autre. On privilégiera
l'oral en face à face ou médié (téléphone, visioconférence) ou des formes
interactives de l'écrit (emails, chats). On pourra également envisager des
formes d'écrit entraînant des - réactions - ou des - conséquences - :
lettres de motivation, réclamations, circulaires?

Parmi les différents types d'approches possibles pour l'analyse de ces
données, on retiendra notamment :

- L'approche comparative (dite aussi - cross-culturelle -) : les locuteurs
natifs sont observés - en parallèle - dans leurs langues maternelles
respectives pour faire émerger les différences/similitudes dans les usages
et attentes dans des interactions de type comparable (par exemple :
conversation familière, séances de - briefing -, échanges dans des petits
commerces, échanges au guichet, débats télévisés, appels d'auditeurs dans
les émissions radiophoniques etc?). Cette approche permet de mieux
comprendre le fonctionnement des deux langues/cultures considérées et de
faire des hypothèses sur les points potentiellement sensibles en situation
interculturelle. - L'approche interculturelle ou analyse des situations de
contact :  les échanges de locuteurs de deux langues/cultures différentes
sont analysés en interaction. Cette approche permet de mettre en évidence
certains obstacles à la communication exolingue, sources de malentendus ou
de tensions interpersonnelles. Elle pose la question de l'interprétation
et du lien avec les valeurs culturelles. - L'approche « interlangue » : la
performance de locuteurs en langue 2 est comparée à la performance native
dans des contextes et des types d'interactions similaires. Cette approche
met en évidence les interférences de la langue 1 sur la langue 2. Elle
apporte des compléments d'information à l'approche interculturelle.

Dans tous les cas, il s'agit d'analyser la façon dont le linguistique et
le culturel sont imbriqués dans les interactions verbales. Les
contributeurs seront encouragés à dépasser le niveau purement descriptif
et à envisager les implications théoriques et/ou pédagogiques des données
analysées.

Date limite pour la soumission des propositions de communication Les
propositions de communication (titre et résumé ne dépassant pas 5000
signes) devront être adressées par voie électronique à Christine Béal
(Christine.Bealuniv-montp3.fr) et à Bert Peeters (Bert.Peetersutas.edu.au)
avant le 15 novembre 2006. Elles feront l'objet d'une double évaluation
anonyme. Les décisions du comité scientifique seront communiquées
mi-février 2007 et le programme provisoire du colloque sera diffusé
mi-mars.

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