"Boomtown Bangalore" (mention of English & Kannada)

Don Osborn dzo at bisharat.net
Wed Apr 25 21:21:20 UTC 2007


An article about Bangalore, India in today's Le Monde mentions English and
Kannada (article seen on internet-niger)... 


Boomtown Bangalore
LE MONDE | 25.04.07 | 14h53  •  Mis à jour le 25.04.07 | 14h53 
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3216,36-901639@51-886638,0.html

...

Mme Vyasulu, dont une fille travaille pour Google à Hyderabad, une autre
pour les croisières Carnival aux Etats-Unis et un neveu dans un laboratoire
de Hewlett-Packard à Singapour, s'étonne d'avoir vu sa ville se transformer
autant "dans une vie". Tout change : "Vous avez vu comme il devient
difficile de trouver de la cuisine du sud de l'Inde dans les restaurants des
hôtels ?" Poornima Vyasulu s'anime, ajuste son sari grenat et or sur son
épaule : "Dans le moindre dîner de mariage, maintenant, on vous sert de la
cuisine du Nord, c'est du véritable impérialisme culinaire !" Et ne lui
parlez pas de l'usage de la langue locale du Karnataka, le kannada : même
les Bangalorais ne s'en embarrassent plus. "Ça me fait réfléchir à ce que
nous sommes devenus..."

Depuis des décennies, les habitants de Bangalore, ville d'immigration
intérieure, ont appris à s'adapter. Actuellement, à l'heure où Infosys,
Wipro et Tata partent à la conquête du monde, l'anglais, plus que jamais,
est roi. "Aujourd'hui, si vous n'avez pas une qualification en anglais et en
informatique, vous n'avez aucune chance", constate le Père jésuite Francis
Guntipilly, qui tente d'inclure les enfants défavorisés dans la grande
course à l'éducation.

En ville, des affiches publicitaires vantent la langue sésame : "Speak
english fluently and confidently, 100 % job assured" (parlez anglais
couramment et avec confiance, emploi assuré à 100 %).

C'est d'ailleurs en anglais que se font les annonces importantes, toujours
sur les murs : "Ne pas afficher, ne pas uriner." Les menaces du gouvernement
local de fermer les écoles qui n'enseigneront pas en kannada plutôt qu'en
anglais ne semblent d'ailleurs pas inquiéter grand monde : "C'est de la
politique", vous répond-on avec un geste mi-las, mi-rebelle. Bengalooru, au
lieu de Bangalore ? Haussements d'épaules. L'important est ailleurs.
"Boomtown Bangalore" ou "Boomtown Bengalooru" : ce qui compte, c'est le
"boom".

...



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