France: A good knowledge of language is necessary for understanding history and geography

Harold Schiffman hfsclpp at gmail.com
Fri Dec 28 15:08:18 UTC 2007


L'apprentissage de l'histoire et de la géographie dépend étroitement
de la maîtrise de la langue
LE MONDE | 28.12.07 | 15h05  •  Mis à jour le 28.12.07 | 15h05


Une bonne connaissance du français est indispensable à l'apprentissage
des autres disciplines : c'est ce que confirment deux études sur les
acquis des élèves en histoire, géographie et éducation civique rendues
publiques, mercredi 26 décembre, par la direction de l'évaluation, de
la prospective et de la performance (DEPP) du ministère de
l'éducation. La première évaluation porte sur la fin de l'école
primaire, la seconde sur la fin du collège. Les résultats de ces deux
études, qui recoupent les inquiétudes fréquemment exprimées par une
partie des enseignants sur l'affaiblissement des repères
chronologiques en histoire, peuvent être interprétés avec ou sans
dramatisation, selon que l'on classe les élèves moyens du côté des
"presque bons" ou des "déjà mauvais".

Mais elles confirment, de façon incontestable, l'importance du
français comme discipline ouvrant à toutes les autres : qu'il s'agisse
de l'école ou du collège, le "niveau" des élèves est étroitement
associé à leurs capacités de compréhension et d'expression de l'écrit.
Réalisée en mai 2006 sur un échantillon représentatif de 5 856 élèves
en fin de classe de 3e, l'évaluation des collégiens en histoire,
géographie et éducation civique porte sur leurs acquis, au regard des
finalités intellectuelles des programmes de cette discipline
composite, sur les quatre années de collège. Sur une échelle de
performances commune à l'ensemble des compétences testées
("identifier, traiter l'information, interpréter"), les résultats
distinguent 5 groupes, classés de 0 à 5 selon un niveau croissant.

Seul le groupe 5, soit 10 % de l'échantillon, réalise l'ensemble du
travail demandé dans les tests. Le groupe 4 (soit 16,9 % des élèves)
témoigne de "connaissances approfondies". Les élèves du groupe 3, le
plus nombreux (30 %), "ont acquis des connaissances élargies
correspondant aux attendus de fin de collège" : dotés d'un vocabulaire
leur permettant de passer "du particulier au général", ils "commencent
à justifier et reconnaissent des points de vue". Passés ces trois
groupes, qui représentent ensemble 56,9 % de l'échantillon, le
vocabulaire utilisé par les auteurs de l'étude se fait plus péjoratif.
Les élèves du groupe 2 (soit 28 % de l'échantillon) "savent réactiver
des connaissances et rechercher des informations simples à partir de
documents", mais "ne vont pas au-delà". Ceux du groupe 1 (12,7 %)
n'ont que des "connaissances fragmentaires et restreintes".

Enfin, les membres du groupe 0 (une frange de 2,3 %) ont "très peu de
connaissances et des lacunes dans la compréhension de l'écrit qui les
empêchent d'accéder aux compétences attendues". A tous les niveaux, ce
sont les capacités en lecture documentaire et en rédaction qui
concourent le plus fortement à faire la différence.

Egalement réalisé en 2006, et publié le même jour, le "bilan" sur les
acquis en histoire, géographie et éducation civique à la fin de
l'école primaire a été effectué sur la base d'un échantillon
représentatif de 7 688 élèves de CM2. Bien qu'il s'agisse d'une classe
d'âge différente, la méthodologie de l'enquête est similaire et, au
final, les mêmes groupes de niveaux se retrouvent quasiment dans les
mêmes proportions. Ainsi, de 2,8 % pour le groupe 0, on passe à 12,2 %
pour le groupe 1 (ce qui permet de retrouver les fameux "15 % en
grande difficulté" cités par toutes les enquêtes), puis 26,7 % pour le
groupe 2 qui témoigne de "connaissances parcellaires dans tous les
domaines". Le groupe 3, tel un gros peloton d'élèves moyens, rassemble
30,3 % des effectifs ; les groupes 4 et 5, respectivement 18 % et 10
%. Selon l'étude, seuls les élèves de ces deux derniers groupes
"maîtrisent de façon satisfaisante les exigences de connaissances et
de compétences attendues" et sont "capables de cerner une notion
historique".

Ainsi, dans l'exemple du château fort, ils le situeront au Moyen Age,
seront capables "d'indiquer une date, de nommer des personnages de
cette période historique" et de "citer des événements importants",
alors que les groupes 2 et 3 se contentent généralement d'identifier
"les éléments constitutifs du bâtiment" en reconnaissant qu'il s'agit
d'une "fortification destinée à défendre un territoire".

L'étude note que "quel que soit le groupe", les résultats des élèves
aux tests sont moins bons dès lors qu'ils doivent "mettre en jeu des
repères temporels et spatiaux". Les items "dater" et "remise en ordre
chronologique" sont ceux qui recueillent le moins de bonnes réponses.
Enfin, soulignent les auteurs, "les difficultés rencontrées à des
degrés divers par quatre élèves sur dix sont étroitement liées à leur
maîtrise insuffisante, voire très insuffisante de la langue française
et du langage".

Ces deux études s'inscrivent dans un cycle "d'évaluations-bilans" par
disciplines scolaires, en fin d'école et de collège, engagées en 2003
avec la "compréhension écrite et orale" et destinées à être renouvelés
tous les six ans afin de suivre l'évolution du "niveau des élèves".
Les prochains résultats, en 2008, porteront sur les sciences et les
maths.



Luc Cédelle

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Les conclusions de la première évaluation-bilan

Un tiers des élèves "ont des performances qui permettent de considérer
qu'ils maîtrisent de façon satisfaisante les compétences attendues par
les programmes de l'école primaire", indiquait la première
évaluation-bilan disciplinaire publiée par le ministère de l'éducation
et portant sur des données de 2003. 15 % sont en difficulté : 3,4 % en
grande difficulté (cette proportion monte à 11 % dans les zones
d'éducation prioritaire), qui ne maîtrisent "aucune des compétences
attendues" même s'ils "peuvent répondre à quelques questions", et 11,6
% "capables de prélever une information explicite" dans un texte, mais
perdant pied sur "tout support dépassant un court paragraphe". Entre
les deux, un peu plus de la moitié des élèves (54,3 %) "ne maîtrisent
certainement pas les compétences attendues, mais devraient pouvoir
profiter de l'enseignement du collège".

Article paru dans l'édition du 29.12.07

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