Henri Rahaingoson on the Year of Languages (Madagascar)

Don Osborn dzo at bisharat.net
Sun Feb 3 05:28:29 UTC 2008


This item from the Madagascar daily, Les Nouvelles, was seen on their site
at 
http://www.les-nouvelles.com/default.php?file=article&mode=detail2&id=34378
. I've done a very quick translation with Systranet.com and with a few
touchups - the original follows below.


CULTURE / LANGUAGES

The "Year of Languages" according to Henri Rahaingoson
( published 8/1/2008 )

2008 was proclaimed "International Year of Languages by the General Assembly
of the United Nations. Henri Rahaingoson, president of the Union of Malagasy
Poets and Writers (Havatsa-Upem), professor of letters, and research
linguist, comments for us in this discussion about his vision and his hopes
for this initiative. 

L.N.: "2008, Year of the languages": Which connotation do you attach to this
decision? 

H.R.: Besides my position as a linguist, I am delighted and thank the United
Nations for having finally adopted a year devoted to languages. This
opportunity by the way sometimes happens at the knowledge of the political
decision to revise the Constitution. Indeed, five clauses summarize the
governmental hopes on this subject. One of them recognizes Malagasy as
national language. A sixth clause was added to specify that the official
languages in Madagascar are the Malagasy, French and English. This decision
covers the entirety of its sense for the country. 

L.N.: According to you, in what ways will these clauses be applied? 

H.R.: By the Madagascar action plan. A rapid and sustainable development
program cannot ignore language, the means of communication between the
leaders and the people. It is then timely to develop a policy of
communication at all levels, be that literary, scientific or technical, to
hope to work out a viable policy. 

L.N.: How do you imagine the application of this policy? 

H.R.: It is necessary to go beyond the stage of the Constitution, to adopt
laws and decrees of applications and to specify work, the structures, the
infrastructures, the personnel and the financing necessary to this
application. 

L.N.: What are the other contributions necessary for a real application of
this proclamation? 

H.R.: Language is the reflection of a culture. It is important to promote
it, develop it, equip it and modernize it to provide for its evolution. It
is consequently important to create dictionaries, to train lexicographers to
find the terms suitable in general as well as specialized fields to
popularize the language on all the levels. 

L.N.: What would be your message to the leaders so that this policy of
popularization of the Malagasy language is effective and that it be truly a
language of development? 

H.R.: So that this policy is effective, this effort concerns each one of us
and not only the politicians. The ministries, faculties, the technicians and
the scientists must join efforts to make themselves accessible by the
people. They must themselves master Malagasy to listen to, understand and
transmit their messages to the people who think first of all in Malagasy. In
this same perspective, it is their duty to allow an opening to the people by
[means of] training in the foreign languages also within the country. 


** Remarks collected by Renee Raza

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CULTURE / LANGUES
 
« L'année des langues » selon Henri Rahaingoson

( paru le 8/1/2008 )
2008 a été proclamée « année internationale des langues par l'Assemblée
générale des Nations Unies. Henri Rahaingoson, président de l'Union des
poètes et écrivains malgaches (Havatsa-Upem), professeur de lettres et
chercheur linguiste, nous commente dans cet entretien sa vision et ses
espérances quant à cette initiative. 

 
L.N.: « 2008, Année des langues » : Quelle connotation accordez-vous à cette
décision ? 
 
H.R.: Hormis ma condition de linguiste, je me réjouis et remercie les
Nations Unies d'avoir enfin adopté une année consacrée aux langues. Cette
opportunité arrive à propos au savoir de la décision politique de réviser la
Constitution. En effet, cinq alinéas résument les espérances
gouvernementales à ce sujet. L'un d'eux reconnaît le malgache comme langue
nationale. Un sixième alinéa y a été adjoint pour préciser que les langues
officielles à Madagascar sont le malgache, le français et l'anglais. Cette
décision couvre l'entièreté de son sens au pays.
 
L.N.: Selon vous, par quelles voies s'appliqueront ces alinéas ? 
 
H.R.: Par le Madagascar action plan. Un programme de développement rapide et
durable ne peut ignorer la langue, vecteur de communication entre les
dirigeants et le peuple. Il est alors imminent de développer une politique
de communication à tous les niveaux, que ce soit littéraire, scientifique ou
technique, pour espérer élaborer une politique viable.
 
L.N.: Comment imaginez-vous la mise en place de cette politique ? 
 
H.R.: Il faut dépasser le stade de la Constitution, adopter des lois et des
décrets d'applications et préciser les travaux, les structures, les
infrastructures, le personnel et les financements nécessaires à cette mise
en place.
 
L.N.: Quels sont les autres apports nécessaires pour une réelle application
de cette proclamation ? *
 
H.R.: La langue est le reflet d'une culture. Il est important de la
promouvoir, de la développer, de l'outiller et de la moderniser pour
comprendre son évolution. Il est dès lors important de créer des
dictionnaires, de former des lexicographes pour trouver les vocables
appropriés dans des domaines tant généraux que spécialisés pour vulgariser
la langue à tous les niveaux.
 
L.N.: Quel serait votre message aux dirigeants pour que cette politique de
vulgarisation de la langue malgache soit effective et qu'elle soit
véritablement une langue de développement ?
 
H.R.: Pour que cette politique soit effective, cet effort concerne tout un
chacun et pas seulement les politiques. Les ministères, les facultés, les
techniciens et les scientifiques doivent unir leurs efforts pour se mettre à
la portée du peuple. Ils se doivent de maîtriser eux-mêmes le malgache pour
écouter, comprendre et transmettre leurs messages au peuple qui pense
d'abord malgache. Par cette même optique, ils est de leur devoir de
permettre une ouverture au peuple par l'apprentissage des langues étrangères
en vigueur aussi au pays.


**Propos recueillis par Renée Raza
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