24.2716, Calls: Sociolinguistics/France

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Fri Jul 5 17:25:01 UTC 2013


LINGUIST List: Vol-24-2716. Fri Jul 05 2013. ISSN: 1069 - 4875.

Subject: 24.2716, Calls: Sociolinguistics/France

Moderator: Damir Cavar, Eastern Michigan U <damir at linguistlist.org>

Reviews: Veronika Drake, U of Wisconsin Madison
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Editor for this issue: Alison Zaharee <alison at linguistlist.org>
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Date: Fri, 05 Jul 2013 13:24:17
From: Anaïs Moreno [colloquegtrc.paris2014 at gmail.com]
Subject: Les métropoles francophones en temps de globalisation

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Full Title: Les métropoles francophones en temps de globalisation 

Date: 05-Jun-2014 - 07-Jun-2014
Location: Paris, France 
Contact Person: Françoise Gadet
Meeting Email: colloquegtrc.paris2014 at gmail.com

Linguistic Field(s): Sociolinguistics 

Call Deadline: 15-Nov-2013 

Meeting Description:

Les métropoles francophones en temps de globalisation
Colloque dans le cadre du GTRC Le français à la mesure d’un continent

Colloque co-organisé par Françoise Gadet (U. Paris Ouest & MoDyCo), Hélène Blondeau (U. de Floride) et Jérémie Kouadio N’Guessan (U. Abidjan)
Dates: 5-6-7 juin 2014
Lieu à préciser, CNRS à Meudon, Nanterre, ou Paris

Conférences invitées :

Marseille: Médéric Gasquet-Cyrus (U. Aix-en-Provence)
Bruxelles: Philippe Hambye (U. Louvain-la-Neuve, Belgique)
Paris: Françoise Gadet (U. Paris Ouest & MoDyCo) et Emmanuelle Guerin (U. Orléans & LLL)
Paris historique: Anthony Lodge (U. St Andrews, Grande-Bretagne)
Abidjan: Béatrice Boutin et Jérémie Kouadio N’Guessan (U. Abidjan, Côte d’Ivoire)
Dakar: Moussa Daff (U. Dakar, Sénégal)
Yaoundé: Louis-Martin Onguene Essono (U. Yaoundé, Cameroun)
Montréal: France Martineau (U. Ottawa, Canada), Hélène Blondeau (U. de Floride, USA) et Yves Frenette (U. Saint Boniface, Canada)

Actuellement, dans différents champs des sciences humaines, des chercheurs travaillent autour des notions d’espace, de territoire (et territoires) et de métropole. Or, ce sont des notions, importantes dans la conception de la modernité ou de la surmodernité (Augé 1999) sur lesquelles les linguistes peuvent avoir des choses à apporter, si l’on admet que le territoire n’est pas un donné mais que les agents jouent un rôle dans son aménagement, à travers leurs activités de stabilisation et d’adaptation (Britain 2009), avec des effets dans différentes activités discursives. Les métropoles et les (grandes) villes sont des lieux d’intensification des rencontres et de confrontations de langues, de styles et de façons de parler, qui sont thématisés dans les champs de la sociolinguistique urbaine et la linguistique du contact? Ce qu’ont montré en particulier des travaux comme Calvet 1994, l’ensemble de l’ouvrage Des langues et des villes (1992), ou Gasquet-Cyrus 2004.

La francophonie constitue un espace fertile pour envisager des questions linguistiques autour des métropoles et des (grandes) villes, comme l’ont montré par exemple les réflexions de Manessy 1992 (sur l’Afrique) ou de Lodge 2004 (sur Paris d’un point de vue historique). Dans sa grande diversité à travers le monde en effet (Gadet, Ludwig & Pfänder 2009 pour une typologie), la francophonie recèle de nombreuses métropoles partiellement ou entièrement francophones (ce dernier cas n’excluant pas la présence d’autres langues, voir plusieurs des articles dans Calvet & Moussirou-Mouyama, 2000), dont les écologies locales se trouvent toutes aujourd’hui en pleine mutation, compte tenu des effets linguistiques des processus de globalisation (Blommaert 2010).

Appel à communications :

Les objectifs du colloque sont d’analyser (et éventuellement de comparer) les spécificités des écologies locales, dans différentes métropoles ou grandes villes ‘francophones’, d’Europe, d’Afrique (Afrique noire et Maghreb), d’Amérique du nord. La perspective concernera:

- d’éventuelles spécificités du français tel qu’il se parle localement;
- du moment qu’elles impliquent le français (sous toutes ses formes), les formes traditionnelles ou en cours de mutation que revêtent les contacts entre langues, en particulier celles dues au fait que les métropoles ont affaire à des migrations (internes et externes) qui prennent aujourd’hui de nouvelles formes, donc à la présence de langues de migrants, qui introduisent de nouveaux types de contact. 

Voici quelques-unes des questions qui pourront être soulevées, qui ne s’appliquent pas toutes à toutes les situations:

- qu’implique métropole d’un point de vue linguistique? (terme dont la pertinence aura dans certains cas à être établie); en particulier par rapport à ville? Y a-t-il des événements historiques qui jalonnent le passage au statut de métropole? Les deux types de contact (endogène/exogène) ont-ils des effets linguistiques différents?
- qu’est-ce que les (grandes) villes produisent sur les langues? S’agit-il de processus récents ou nouveaux, ou au contraire qui ont toujours été actifs? Si nouveau il y a, de quoi s’agit-il (densification, accélération, massivisation?)? Quel est le rapport entre les villes et la production de normes (voir le ‘parler de la ville’)?
- est-ce qu’on peut envisager les effets linguistiques de la ville comme répondant à des principes communicatifs généraux (par exemple, une tendance à la simplification - Ferguson & DeBose 1977), ou bien faut-il supposer des processus linguistiques et sémiotiques plus complexes, voire des tendances contradictoires, comme la réallocation ou la resémiotisation (Manessy 1992, Drescher/Neumann-Holzschuh 2010 pour différents français; Trudgill 2002, Cheshire et al. 2011 pour l’anglais);
- quels effets (de quelle sorte, et à quels niveaux?) les langues minoritaires (endogènes ou langues de migrants) peuvent-elles avoir sur le français dans une écologie spécifique? S’agit-il de processus liés à l’apprentissage/acquisition, au bi/pluri-linguisme, au multiculturalisme? Ou bien de tout autre chose, ou de la combinaison de différents facteurs...? (voir Matras 2009);
- des interrogations sur les données disponibles: dispose-t-on de données/corpus suffisant(e)s dans différents lieux pour faire de telles études? Que faire pour remédier aux éventuels manques? Ces données permettent-elles d’ores et déjà un certain recul historique quant à l’évolution des situations? (voir, pour l’exemple d’Abidjan, la succession de données du ‘français populaire d’Abidjan’ jusqu’au nouchi).
- y a-t-il processus de création de code(s) mixte(s)? Sont-ils clairement identifiés, et nommés? Par qui? (auto/hétéro-désignations?). S’agit-il seulement de ‘parlers jeunes’, ou bien y a-t-il une certaine acceptation sociale au-delà? (par exemple, Bulot 2004). Peut-on les saisir dans des termes d’identité?
- y a-t-il possibilité d’appliquer un schéma en diglossie, éventuellement en (re)précisant la notion?
- comment relier la notion de territoire à celle d’aire linguistique (et situer la ville dans cet ensemble - éventuellement changeant lui aussi, par exemple avec les processus de gentrification), du fait qu’il n’y a jamais correspondance entre entité politique et entité linguistique, spécialement pas pour une entité aussi protéiforme que ‘la francophonie’? Ce sera aussi l’occasion de s’interroger sur les rapports entre la métropole et son arrière-pays (la région).

Se centrer sur les métropoles sera pris comme une occasion de revenir sur un certain nombre de notions actives en sociolinguistique (urbaine), de façon à les préciser: ainsi de vernaculaire (Filppula et al. 2009), véhiculaire ou lingua franca, mais aussi toutes les formes de frontières, ainsi que tous les termes mettant en jeu l’hybridité comme effet du contact (voir Bakker & Mous Eds 1994). Ce sera aussi une occasion d’interroger le rapport à l’espace sur lequel une bonne partie de la sociolinguistique s’est fondée, et la notion d’urbanité (voir Calvet 1994, et différents travaux de Bulot). Et donc intégrer le rôle des nouvelles technologies (orales et écrites) dans la déconstruction/dilution des espaces/territoires au profit de réseaux ‘virtuels’, non soumis à l’espace.

Il sera demandé aux intervenants de s’appuyer sur un terrain, clairement identifié (une métropole ou une grande ville). La perspective sociolinguistique adoptée peut relever de différentes conceptions (micro- ou macro-) de cette discipline, aussi bien dans les traitements linguistiques (linguistique variationnelle - y compris historique, linguistique du contact) que dans des perspectives de politique linguistique ou des approches à travers les idéologies ou les attitudes (analyse de discours). Les études (socio)linguistiques peuvent relever de tous les niveaux linguistiques, du phonique au pragmatique.

On n’exclut pas la comparaison avec le cas de métropoles dont la langue dominante/officielle est autre que le français, mais cela ne doit pas constituer l’objectif primordial de la communication, le colloque étant centré sur le français.

Les communications peuvent être en français ou en anglais.

Les propositions (en français ou en anglais) doivent parvenir au secrétariat du colloque (colloquegtrc.paris2014 at gmail.com, Anaïs Moreno) avant le 15 novembre 2013, sous la forme d’un texte d’un maximum de 3000 signes, bibliographie et mots-clefs compris. La liste des communications retenues sera annoncée début février.

La publication d’une sélection des communications est envisagée.

Bibliographie :

Augé, M. (1999). Pour une anthropologie des mondes contemporains. Paris, Flammarion, coll. Champs.
Bakker, P. Mous, M. Eds. (1994). Mixed languages: Fifteen case studies in language intertwining, Amsterdam, Institute for Functional Research in Language and Language Use.
Blommaert, J. (2010). The sociolinguistics of globalization. Cambridge University Press.
Britain, D. (2009). « Language and space: the variationist approach », in P. Auer & J. Schmidt (Eds.), Language and space: an international handbook of linguistic variation, Berlin: Mouton de Gruyter, 142-162.
Bulot, T. (2004, Dir.) Les parlers jeunes. Pratiques urbaines et sociales. Cahiers de Sociolinguistique 9, Presses Universitaires de Rennes.
Calvet, L.-J., 1994, Les voix de la ville, introduction à la sociolinguistique urbaine, Paris, Payot, Essais.
Calvet, L.-J. & Moussirou-Mouyama, A. (Eds.) (2000). Le plurilinguisme urbain. Institut de la francophonie & Didier Erudition.
Cheshire, J., Kerswill, P., Fox, S., Torgersen, E. (2011). ‘Contact, the feature pool and the speech community : the emergence of Multicultural London English’. Journal of Sociolinguistics 15/2, 151-96. 
Des langues et des villes (1992). Agence de coopération culturelle et technique & Diffusion Didier Erudition.
Drescher, M. & Neumann-Holzschuh, I. (Dir.) (2010. La syntaxe de l’oral dans les variétés non-hexagonales du français, Tübingen : Stauffenburg Verlag.
Ferguson, Ch. & DeBose, Ch. (1977). ‘Simplified registers, broken languages and pidginization’. In Valdman, Albert (ed.). Pidgin and Creole linguistics. Bloomington. Indiana University Press, 99-125.
Filppula, M., Klemola, J. & Paulasto, H. (eds.) (2009). Vernacular universals and language contacts. Evidence from varieties of English and beyond. New York / London: Routledge.
Gasquet-Cyrus, M. (2004). ‘Sociolinguistique urbaine ou urbanisation de la sociolinguistique’. Marges linguistiques n° 3. 54-71.
Le français à la mesure d’un continent, http://continent.uottawa.ca/corpus-et-ressources-electroniques/
Le français en Afrique, http://www.unice.fr/ILF-CNRS/ofcaf (27 numéros parus jusqu’en 2012). 
Gadet, F., Ludwig, R. & Pfänder, S. (2009). ‘Francophonie et typologie des situations’. Cahiers de linguistique 34, 1: 143-162. 
Lodge, R. A. (2004). A sociolinguistic history of Parisian French. Cambridge: Cambridge University Press.
Manessy, G. (1992). ‘Modes de structuration des parlers urbains’. In Des langues et des villes. Paris: Didier-Erudition, 7-27. 
Matras, Y. (2009). Language Contact. Cambridge University Press.
Mufwene, S. (2005). Créoles, écologie sociale, évolution linguistique. Paris, L’Harmattan.
Trudgill, P. (2002). ‘Linguistic and social typology’. In: Chambers, J./Schilling-Estes, N./ Trudgill, P. (eds.). Handbook of Linguistic Variation and Change. London: Routledge, 707-728.







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LINGUIST List: Vol-24-2716	
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