32.2379, Calls: Discip of Ling, Disc Analys, Pragmatics, Text/Corpus Ling/France

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Wed Jul 14 16:39:43 UTC 2021


LINGUIST List: Vol-32-2379. Wed Jul 14 2021. ISSN: 1069 - 4875.

Subject: 32.2379, Calls: Discip of Ling, Disc Analys, Pragmatics, Text/Corpus Ling/France

Moderator: Malgorzata E. Cavar (linguist at linguistlist.org)
Student Moderator: Jeremy Coburn, Lauren Perkins
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Editor for this issue: Lauren Perkins <lauren at linguistlist.org>
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Date: Wed, 14 Jul 2021 12:39:21
From: Pierre-Yves Modicom [pymodicom.ling at yahoo.fr]
Subject: 53. AGES-Tagung

 
Full Title: 53. AGES-Tagung 
Short Title: AGES2022 

Date: 01-Jun-2022 - 03-Jun-2022
Location: Bordeaux, France 
Contact Person: Pierre-Yves Modicom
Meeting Email: pierre-yves.modicom at u-bordeaux-montaigne.fr
Web Site: https://ages2022.sciencesconf.org/ 

Linguistic Field(s): Discipline of Linguistics; Discourse Analysis; Pragmatics; Text/Corpus Linguistics 

Call Deadline: 15-Sep-2021 

Meeting Description:

''Gewalt und Radikalität'' - 53. Jahrestagung des frz. Verbandes für
Hochschulgermanistik (AGES) - Bordeaux, 1.-3. Juni 2022
The 53. annual conference of the French Society for German Studies will be
held in Bordeaux from June 1 to June 3, 2022. The common topic of the
conference is ''Violence and Radicalism''. Talks will be held either in German
or in French.

Le comité d’organisation du congrès de l’AGES 2022 lance un appel à
communications pour une manifestation scientifique qui se tiendra à Bordeaux,
du 1er au 3 juin 2022.

Il invite à penser les relations entre les deux termes du couple que forment
violence et radicalité. Il s’agit d’abord d’envisager les deux termes dans
leurs relations de dépendance, de complémentarité, et d’interroger leur
potentielle autonomie et ses limites.  

Si l’on a tendance à croire que l’un ne va pas sans l’autre et que la violence
est de facto une forme de radicalité, on se demandera si la radicalité peut
vraiment exister sans la violence. Certes on peut concevoir des actions ou
visions radicales dans des formes de non-violence, mais cette radicalité ne
fait-elle pas violence à un système symbolique ? L’inverse est-il vrai ? La
violence existe-t-elle sans la radicalité ? On voit donc se dessiner une
relation de probable hiérarchie entre ces deux notions.

Dès lors, que l’on envisage cette articulation des deux concepts à l’échelle
de l’individu ou à celle du groupe, sur un plan factuel ou symbolique,
violence et radicalité peuvent difficilement être pensées sans leur
corollaire, le pouvoir. Elles sont des manifestations qui s’expriment à
travers des actes pour gagner une parcelle de pouvoir, arracher un pouvoir à
autrui, s’arroger un pouvoir sur autrui, un groupe, un courant de pensée, un
objet, une institution, une structure hégémonique, un pays, etc. Ce couple
désigne des manifestations/phénomènes/représentations qui sortent du schéma
admis par la communauté, d’un cadre validé en amont ou attendu, qui dévie de
la légitimité accordée ou concédée, empruntant un raccourci pour arriver à ses
fins.


Call for Papers: 

Nous invitons les personnes intéressées à envisager les enjeux esthétiques,
langagiers, ainsi que la dimension éthique et pragmatique des usages de la
violence comme modalité, légitime ou non, d’une vision radicale. On ne
dressera pas ici un inventaire de ces mots polysémiques que sont la violence
et la radicalité afin de laisser le champ libre à l’ensemble des disciplines
des études germaniques (arts, civilisation, didactique, histoire, histoire des
idées, linguistique, littérature…) pour exprimer leur lecture de cette
relation des deux termes en fonction de leurs divers objets d’études ou encore
des différentes périodes envisagées.

Quelques pistes de recherche possibles:                                       
                                                     
 - Si le mot radicalité évoque des termes voisins très présents dans
l’actualité, comme le radicalisme, il s’agit de ne pas réduire le champ de
l’investigation en fonction du discours médiatique et de garder à l’esprit que
la radicalité des actes ou phénomènes violents est un phénomène qui n’est pas
propre à notre époque et qui ne se joue pas non plus nécessairement uniquement
à l’échelle collective et dans une dimension politique. On se demandera dans
quelle mesure la perception des manifestations de déviance et de débordement
de la norme a pu varier selon les époques. Ces transgressions du cadre
sont-elles uniquement l’apanage d’individus ou de groupes se tenant à la
marge, de fous, d’avant-gardes, de minorités ou encore de la jeunesse seule ?
Ne pourraient-elles avoir aussi une dimension ludique, perçue ou non en tant
que telle par le récepteur ?
                                                                              
       
 - On se demandera aussi si le pouvoir de la majorité sur la/les minorité(s)
n’est pas vécu à lui seul comme une forme (ultime) de violence et de
radicalité qui génère des tentatives de renversement de ce rapport de forces
reçu en héritage, dès lors que les voies de la contestation se sont révélées
sans issue. La radicalité serait ici une conséquence de l’injustice, du
déséquilibre des forces, un symptôme de l’impossibilité d’articuler une
différence à l’intérieur du groupe. Rompre avec une domination perçue comme
insupportable ou injuste, que celle-ci s’exprime de manière radicale sur un
plan idéologique, conceptuel, géopolitique, linguistique, psychique, ethnique,
religieux, de genre, de classe, ou encore générationnel mènerait donc à
l’usage de la violence. Comme formes d’expression, violence et radicalité
seraient ainsi à envisager au regard des dysfonctionnements qu’elles révèlent,
quand une faille systémique apparaît, où l’altérité ne trouve pas sa place et
n’est pas suffisamment pensée.

 - On pourra également s’intéresser à la manière dont est conceptualisé le
recours à la violence et à la radicalité, au rôle que jouent les idéologies
dans les processus de radicalisation ou encore aux théories philosophiques et
politiques qui ont pu être élaborées pour remédier à l’usage de la violence.
                                    
 - L’étude du couple violence-radicalité pourra accorder une place importante
à la problématique des formes d’expression. Violence et radicalité pourront
ainsi être examinées en croisant les perspectives pragmatique (sans
nécessairement se limiter à la question des actes de langage), sémantique,
prosodique, morphologique voire syntaxique, au contact de l’analyse de/du/des
discours, sans préjuger des genres discursifs étudiés.

 - De même, le couple violence-radicalité pourra être appréhendé à l’aune des
interrogations et des répercussions, voire des bouleversements esthétiques et
formels qu’il suscite. La question de l’artificialité de certaines
expérimentations nouvelles et de leur justification – ou a contrario d’un
retour à la tradition – dans le jeu avec les codes, la transgression des
frontières entre les arts et les genres, les modes d’engagement ou de
transmission, pourra aussi être posée. Il ne s’agira pas en effet de se
pencher uniquement sur des thématiques et des procédés, sur le rapport de
l’univers représenté avec le monde de référence mais bien sur l’articulation
entre la violence et la radicalité, ses causes et ses conséquences, sur les
plans éthique et esthétique.
                                                                              
                          
Nous invitons les personnes intéressées à adresser leurs propositions
d’environ 2500 caractères avant le 15 septembre 2021 à l’adresse suivante :
propositions.ages2022 at gmail.com Les langues de communication seront l’allemand
et le français. La durée envisagée des communications est de 20 à 25 minutes.




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