[parislinguists] Conf Sallandre/Cadiot

Lea Nash leanash at WANADOO.FR
Wed Oct 13 12:50:07 UTC 2004


L'UMR 7023 (SFL)
a le plaisir d'annoncer deux exposés
Date : lundi 18 octobre 2004
Lieu : locaux SFL, 15 rue Catulienne, 93 Saint-Denis, salle 205
Heure : 10:00-11:30/11:30-13:00
Métro : Basilique de Saint-Denis
RER : Saint-Denis


10:00-11:30
Marie-Anne Sallandre
Université Paris 8
	Catégories de transferts et discours rapporté en LSF
  (langue des signes française)

11:30-13:00
Pierre Cadiot
Université Paris 8
  La dynamique sémantique des proverbes



Résumé (Sallandre):

Parmi les unités ou signes de la LSF, nous nous intéressons plus 
particulièrement aux structures fortement iconiques appelées 
« transferts ». Les transferts, en tant que structures, sont le résultat 
d’opérations cognitives visant à maximiser les ressemblances formelles 
entre les constructions référentielles en langue et l’univers psychique 
de l’expérience perceptivo-pratique. Ce sont des structures qui 
« donnent à voir tout en disant », à la différence des signes du lexique 
standard, des pointages et des éléments dactylologiques, qui « disent » 
seulement.
Il existe trois grands types de transferts (transferts de taille et de 
forme, transferts de situation et transferts de personne) qui peuvent 
soit s’enchaîner sur l’axe syntagmatique, soit se combiner 
simultanément – y compris avec d’autres unités comme les signes 
standard - ce qui donne lieu à une plus grande complexité structurale et 
fonctionnelle (multilinéarité des paramètres manuels et non manuels), 
par exemple dans les doubles transferts et les transferts personnels en 
discours rapporté.
L’analyse quantitative du corpus (13 locuteurs sourds adultes, 39 
discours transcrits et analysés, 2 genres discursifs : narratif et 
explicatif) révèle que les structures de transferts, et en particulier 
des transferts de personne, représentent un pourcentage important du 
total des unités. Pourtant, ces structures sont rarement étudiées dans 
la littérature des langues des signes car elles ont longtemps été 
considérées comme de la pantomime donc comme des formes non 
authentiquement langagières.
De plus, seulement un tiers des transferts de personne exprime du 
discours rapporté, contrairement à ce qui est couramment admis dans la 
littérature qui assimilent prises de rôles (transferts de personne) et 
discours rapporté. L’utilisation du discours rapporté caractérise le 
genre narratif (très peu d’occurrences dans le genre prescriptif) mais 
reste très variable d’un locuteur à l’autre (de 1,6% à 48,8% du total 
des unités, avec une moyenne de 20,5% pour le premier récit). Nous 
verrons dans quels contextes apparaissent ces unités en discours 
rapporté.


RESUME  (Cadiot)


1. Critique de la conception dénominative  (Kleiber, Anscombre, Perrin, 
etc.)
2. Figement syntaxique et variabilité interprétative
3. Protase-apodose, structure implicative (?)
4. Bascule modale gnomique-déontique :

[X - (devoir (faire Y))]  = ‘déontique’  vs.  [(devoir) (X-faire Y)] = 
‘épistémique’

5. Scénographies, emblèmes, topoï et fluctuations de la généricité
6. La place des expressions idiomatiques
7. Les topoï (niveau C)
8. Crises de l’ontologie (méronymies, métonymies, indicialisation)

Il n’y a pas de fumée sans feu ; Une hirondelle ne fait pas le 
printemps ; Qui entre dans la forge aura des traces de suie

9. Métamorphismes et généricité figurale

	Qui vole un œuf vole un bœuf
	A plaider contre un mendiant, on gagne des poux
	Quand on a un marteau en main, tout ressemble à un clou
	Un clou chasse l’autre
	La faim fait sortir le loup du bois.

Références

Anscombre, J.C. (1994). « Proverbes et formes proverbiales ». Langue 
française.
Anscombre, J.C. éd. (2000), La parole proverbiale, Langages , 139, 
Paris, Larousse
Cadiot, P., Nemo, F. (1997b), « Analytique des doubles 
caractérisations », Sémiotiques, 13 : 123-145
Cadiot, P., Talmenssour, A (2004). « Dynamique sémantique du texte 
proverbial – corpus berbère et français ». A paraître.
Cadiot, P., Visetti, Y.M. (2001a). Pour une théorie des formes 
sémantiques – motifs, profils, thèmes. Paris, Presses universitaires de 
France.
Conenna ,M. & Kleiber, G. (2002), « De la métaphore dans les 
proverbes », Langue Française, 134 : 58-77.
Gouvard, J.M. (1996), « Les formes proverbiales », Langue française, 
110, 48-63.
Kleiber, G. (2000), « Sur le sens des proverbes », Langages, 139, p. 
39-58.
Perrin Laurent (2000). « Remarques sur la dimension générique et sur la 
mention démonstrative du proverbe », Langages 139 : 69-80.
Proverbes, sentences et maximes, (1980). Dictionnaire de poche de la 
langue française, Larousse
Schapira, C. (2000). « Proverbes, proverbialisation, et 
déproverbialisation », Langages, 139, 81-97.
Tamba, Irène (2000a), « Le sens métaphorique argumentatif des 
proverbes »,  Cahiers de Praxématique, 35, 59-67
Tamba, I. (2000b), « Formule et dire proverbial », Langages, 139, p. 
110-118.

-------------- next part --------------
A non-text attachment was scrubbed...
Name: not available
Type: text/enriched
Size: 7368 bytes
Desc: not available
URL: <http://listserv.linguistlist.org/pipermail/parislinguists/attachments/20041013/6b45acf3/attachment.bin>


More information about the Parislinguists mailing list