appel à communication

Sandrine Rutigliano sandrine.rutigliano at GMAIL.COM
Tue Feb 28 10:40:40 UTC 2006


  Journées d'études doctoralesde l'Université de Savoie


 LE SURNOM

Les 11 et 12 avril 2006


 APPEL A COMMUNICATION



 Le surnom est un attribut que l'on donne mais aussi que l'on reçoit. Il y a
la loi et la juridiction liées à l'acte de nommer, mais aussi un usage, une
pratique. C'est le cas du pseudonyme et du surnom. « Le surnom est une
appellation que l'entourage donne à une personne, d'une manière constante et
publique : il n'est pas choisi par l'intéressé, mais lui est imposé par son
milieu. »1 <#sdfootnote1sym> Selon le *Trésor de la Langue française*, le
surnom est un « nom formé, par addition au prénom ou au nom d'une personne
d'un terme, mettant en relief le plus souvent une particularité physique,
une qualité morale ou une action d'éclat (Philippe Le Hardi, Napoléon le
Petit) » ou encore une « appellation familière ou pittoresque que l'on
substitue au véritable nom d'une personne »*, *tels que Nana ou Folcoche.

Dès l'époque romaine, l'identité du citoyen comprenait, en plus du nom et du
prénom, un surnom : le *cognomen*. Plus tard, les Gaulois, qui prirent des
noms romains, gardèrent leur nom gaulois comme surnom. La christianisation
et les invasions germaniques bouleversèrent les modes de désignation. En
effet, ne gardant plus que les noms de baptême, une trop grande fréquence
d'homonymes contraint les autorités à adopter des surnoms, d'abord
germaniques, puis français dès le XIe siècle. Au XIIIe siècle, ces surnoms,
qu'ils aient été choisis en fonction d'un caractère moral, physique ou
géographique, tendent à devenir héréditaires. C'est ainsi que le nom de
famille fut créé et stabilisé dès le XVe siècle. L'usage d'accoler ou de
substituer des surnoms aux noms patronymiques perdura jusqu'à l'époque
révolutionnaire et la loi du 6 fructidor an II (23 août 1794) qui défend
d'ajouter un surnom à son nom, sauf s'il permet de différencier deux
personnes d'une même famille. Avec la loi du 11 germinal an XI (14 avril
1803) et l'instruction du 21 septembre 1955, le surnom peut alors être
notifié dans les actes d'états civils, si une confusion entre deux personnes
est possible. Le surnom, à l'origine donc des noms de familles, a toujours
existé et a toujours été utilisé.


 Le surnom se situe donc à un carrefour : entre reconnaissance ou
méconnaissance, rejet ou acceptation. Recevoir un surnom, c'est être
identifié à et par un groupe. Mais c'est aussi mettre une distance par
rapport à l'identité première à laquelle renvoie le nom. On ne choisit pas
son propre surnom. On peut aussi l'accepter ou le rejeter.

De plus, l'usage du surnom est largement répandu : l'Histoire, la
Littérature, mais aussi la vie courante en témoignent. Que représente ou
signifie alors le surnom, par rapport au nom ? Comment et pourquoi finit-il
parfois par se substituer à lui ? Comment cette attribution peut-elle être
vécue par un individu ?

Ces problématiques pourront s'envisager aussi bien dans les domaines de la
Psychologie, la Littérature, la Linguistique ou de l'Histoire.


 Les propositions (titre + résumé d'une dizaine de lignes), accompagnées
d'un court CV (nom, Université, statut) devront être renvoyés avant le 7
mars 2006 à Sandrine Rutigliano : *Sandrine.Rutigliano at gmail.com* et
Alexandra-Flora Pifarré : *apifa at univ-savoie.fr*

*
<apifa at univ-savoie.fr>*

1 <#sdfootnote1anc> MALAURIE, Philippe, *Les Personnes, les incapacités*,
2005, p. 33.

--
Sandrine Rutigliano-Daspet
Université de Savoie
Laboratoire LLS - Doctorante
IUT de Chambéry - Département GACO
enseignante italien & communication
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