Pétition université

Pierre PICA pica at MSH-PARIS.FR
Thu Aug 9 17:10:53 UTC 2007


Pour information
Cordialement à tous

Pierre Pica

------ Message transféré
De : Annliese Nef <pasalasauvette at yahoo.fr>
Date : Wed, 8 Aug 2007 21:41:36 +0200 (CEST)
À : <pasalasauvette at yahoo.fr>
Objet : Pétition université

Chers collègues,

Un bref mail estival pour vous informer des initiatives qui se poursuivent
pour s¹opposer au démantèlement de l¹Enseignement Public Supérieur. Il
contient des informations sur l¹ « Appel des Cordeliers » qui a vu le
lancement d¹une pétition nationale contre la loi sur les Universités
actuellement en examen à l¹Assemblée Nationale (1) et sur la Conférence de
presse qui a eu lieu le lundi 23 juillet, jour qui a ouvert la discussion
dudit texte à l¹Assemblée Nationale (2)

1) le mercredi 11 juillet une Intersyndicale avait appelé à une assemblée
générale à la Faculté de Médecine à Paris. Elle a débouché sur la rédaction
d¹une pétition nationale que nous vous invitons à signer et à faire signer
par le plus grand nombre. Elle recueille pour l¹instant plus de 2500
signatures. L¹adresse est la suivante :
http://www.universite-recherche-democratie.fr/phpPetitions/index.php?petitio
n=2
Si vous doutez de l¹utilité de poursuivre la protestation, nous joignons à
ce message les lettres de mission envoyées par le Président de la République
au ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche et au ministre de
l'Éducation nationale. Elles donnent le cadre dans lequel il convient
d'inscrire ce premier projet de loi.

Notre action ne peut plus se restreindre au seul monde universitaire. Nous
devons donc inviter l'ensemble des citoyens à signer cette pétition
nationale. Rappelons 3 points importants qui devraient trouver plus d¹écho
au sein de la population que des questions apparaissant comme techniques :
 
- Une menace grave contre le Savoir. La réforme universitaire qui se met en
place et dont ce texte n¹est que la première étape (comme le rappellent les
documents en fichier joint) entraînera la disparition de pans entiers du
savoir. Les universités seront évaluées demain en fonction des débouchés
professionnels que leurs formations offriront à leurs étudiants diplômés.
Dans le même temps, 17 000 postes seront supprimés dans l'Éducation
Nationale, soit autant de débouchés. Nombre de postes universitaires, et à
moyen terme de disciplines, comme les lettres, l'histoire, la géographie,
les langues, les mathématiques puresŠ sont donc directement menacées par
cette professionnalisation ciblée qui leur enlève toute "utilité" dans le
cadre de la Nouvelle Université. Rappelons, en outre, que certains domaines
connaissent déjà un niveau d¹étiage (notamment au sein des sciences humaines
et sociales et les mathématiques pures), au-dessous duquel il n¹est pas
possible de descendre sous peine de faire disparaître le vivier d¹où
émergent les meilleurs chercheurs et enseignants. Or, le savoir est un bien
commun qui irrigue la société de mille manières. L'affaiblissement de
disciplines entraînera mécaniquement l'affaiblissement du savoir
scientifique au sens large et l¹appauvrissement culturel de notre société.

- La réforme ne permettra pas un meilleur accès pour tous aux meilleures
Universités. Le président de la République a avancé un souhait louable qui
pourrait justifier toutes les réformes : que tous puissent avoir droit au
meilleur (c¹est le thème de « l¹égalité des chances »). Commençons par dire
que le système français opère une première sélection en direction des
grandes écoles, mais aussi des meilleurs IUT et autres formations du
supérieur de ce type, une sélection qu¹il n¹est pas question de supprimer
(il est vrai que plus coûteuses ces formations obtiennent de meilleurs
résultats). Ne considérons donc que ceux qui intègrent l¹université.
Admettons que la réforme de l¹Université voulue fonctionne. La lettre de
mission envoyée à V. Pécresse insiste sur le fait que seuls quelques pôles
universitaires pourront être au niveau de la compétition mondiale et seront
soutenus dans ce sens par les aides de l¹État.
En principe, il n¹y aura pas de sélection à l¹entrée de l¹Université et cela
s¹explique car, après tout, on peut se « réveiller » tardivement, après un
parcours lycéen moyen, ou découvrir une matière non enseignée jusque-là pour
laquelle on se passionne, etc (ce qui est d¹autant plus vrai que l¹on n¹a
pas baigné dans un milieu culturellement privilégié). Le problème est que le
nombre d¹étudiants maximum est fixé par université : il y aura donc
nécessairement une sélection et seuls les meilleurs pourront accéder à ces
universités d¹exception. Comment sélectionnera-t-on ces « meilleurs », sinon
en fonction de leur lycée d¹origine (chacun sait que l¹on note pas partout
comme au lycée Henri IV) et de leurs résultats ? Et comme, même si la carte
scolaire est entièrement supprimée, tout le monde ne pourra pas être dans
les meilleurs établissements faute de place,Š Il faudra donc veiller sur les
résultats des enfants dès leur plus tendre enfance, quelle que soit la
capacité des parents à le faireŠ, si possible habiter à Paris ou dans
quelque grande ville de province (donc avoir les moyens de déménager, de
travailler n¹importe où, ou bien de se séparer tôt de ses rejetons).  En
bref, si votre enfant ne rentre pas dans la meilleure université ce ne sera
pas la faute d¹un système injuste, mais la vôtre. Comment mieux justifier la
« malchance » du plus grand nombre ?!
Ceci ne vaut, évidemment, que s¹il n¹y a pas de modulation sensible des
droits d¹inscriptionŠ ce qui amènerait à prendre d¹autres paramètres en
considération. De ce point de vue, la lettre de mission à V. Pécresse
prévoit le développement des prêts à taux 0 pour les étudiants. Mais, outre
que les Etats-Unis sont en train de prendre des mesures contre le
surendettement étudiant, la France n¹a pas le taux de chômage bas des pays
qui ont choisi cette solution, et un étudiant n¹est donc pas certain d¹«
investir pour son avenir en s¹endettant ».
Si on le prend au mot, ce projet aboutit donc à l¹opposé de ce qu¹il prône.

- Un autre modèle de société ? Aujourd¹hui, la France se présente comme un
pays dans lequel le niveau culturel moyen est plutôt élevé et où les débats
de toutes natures mobilisent le citoyen (la mobilisation de ces dernières
élections l¹a amplement prouvé, les étrangers le disent et l¹écrivent). Dans
ce nouveau cadre, que deviendrait l'accès démocratique au savoir et aux
outils de réflexion qui font que chaque citoyen, indépendamment de son lieu
de résidence, peut être à même de prendre position sur l¹avenir de la
Nation, lui qui dispose du droit de vote ? L¹université joue de ce point de
vue un rôle décisif, surtout à l¹heure où elle s¹apprête à accueillir un
nombre croissant de bacheliers sur ses bancs.
  
    Il s¹agit donc d¹un choix de société auquel tous les citoyens doivent
participer.
Pour d'autres arguments, nous vous indiquons les films suivants :
http://www.dailymotion.com/lautrecampagne/video/x2fo03_universite-en-danger-
1_politics
http://www.dailymotion.com/lautrecampagne/video/x2fo1u_universite-en-danger-
2_politics
http://www.dailymotion.com/lautrecampagne/video/x2fo2h_universite-en-danger-
3_politics
http://www.dailymotion.com/lautrecampagne/video/x2fo3a_universite-en-danger-
4_politics
http://www.dailymotion.com/lautrecampagne/video/x2fo5s_universite-en-danger-
5_politics

2) Conférence de presse du 23 juillet. Celle-ci s¹est déroulée au siège du
SNESUP. Nous y étions présents, ayant été contactés en raison de l'audience
rencontrée par la pétition « pasalasauvette ». Étaient également représentés
ou absents mais excusés (outre une série de syndicats de l¹enseignement
supérieur) de nombreux mouvements, partis et institutions qui montrent
précisément que l¹enjeu national que constitue la réforme universitaire est
aujourd¹hui évident pour le plus grand nombre : par ordre alphabétique et
non exhaustivement, la FCPE, la CGT, la Ligue des Droits de l¹Homme (au nom
de la défense de la liberté et de l¹égalité), le PCF, le PS, le Syndicat de
la Magistrature, et d¹autres (cf. fichier joint sous le titre «
23juilletconferencedepresse » qui porte tous les sigles des organisations
qui soutenaient cet événement).

Annliese Nef, Christophe Pébarthe et Dominique Valérian.


  

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