AERES/revues

Pierre PICA pica at MSH-PARIS.FR
Mon Oct 20 22:40:13 UTC 2008


Pour information
Cordialement
Pierre (Pica)



Dépêche de l'Agence Education-Formation n° 102848 du 14 octobre à 10 h 08

L'année 2008-2009 va "servir à dialoguer pour parvenir à un classement
le plus consensuel possible des revues scientifiques en sciences
humaines et sociales", déclare à l'AEF Jean-François Dhainaut, président
de l'Aeres, lundi 13 octobre 2008. L'agence réagit ainsi aux
protestations qui ont suivi la mise en ligne, cet été, d'un premier
classement des revues (L'AEF n°100028
<http://www.aef.info/public/fr/abonne/depeche/depeche_detail.php?id=100028>)
. 
"Tout le monde pense que cette classification est indispensable, mais il
y a besoin de beaucoup de concertation", reconnaît Jean-François Dhainaut.

Pour produire ses propres listes et classements de revues, l'Aeres s'est
fondée sur le travail de l'Erih
<http://www.esf.org/research-areas/humanities/research-infrastructures-inclu
ding-erih.html> 
(Index européen de référence pour les SHS). A partir du printemps 2008,
l'agence a mis en place des commissions composées de présidents de
sections du CNU ou du CoNRS, de délégués scientifiques adjoints du CNRS,
de délégués scientifiques de l'Aeres, et enfin de présidents de comités
de visite.

Les listes de l'Erih, essentiellement anglophones, "ont été
retravaillées". Elles ont été complétées des listes constituées par le
CNRS, quand elles existaient. "Cela a été plus compliqué lorsque rien
n'était disponible, c'est pourquoi il n'existe pas encore de classement
de revues pour certaines disciplines", explique à l'AEF Patrice
Bourdelais, délégué scientifique coordonateur pour les SHS, qui a
succédé à Denise Pumain.

*NOMBREUSES REVUES EN SHS*

"Il faudra du temps pour mettre au point cette base", reconnaît
Jean-François Dhainaut. La situation des SHS est "sensible" car le
secteur très diversifié se caractérise par l'existence de nombreuses
revues. Les listes, encore incomplètes de l'Aeres, en recensent par
exemple 6 200.

Selon Patrice Bourdelais, plusieurs facteurs expliquent les
protestations auxquelles l'agence a dû faire face. D'abord, "beaucoup de
laboratoires ont leur propre revue, dont l'audience est réduite. Ils
craignent donc qu'elles ne soient pas retenues par l'Aeres". Ensuite,
"il y a des craintes que les revues prises en compte pour l'évaluation
du laboratoire le soient aussi pour les évaluations individuelles". Les
chercheurs en SHS ont également "pensé que nous allions prendre en
compte essentiellement les revues, et pas la participation aux colloques
ou la rédaction de chapitres d'ouvrage, ce qui est faux".

L'Aeres indique qu'elle va prochainement publier sur son site internet
la "méthodologie d'approche" utilisée pour la constitution des listes,
ainsi que la composition des comités qui ont élaboré ces listes. Les
critères d'évaluation des revues portaient sur "le respect de bonnes
pratiques, comme l'existence de comité de lecture"; "une évaluation de
la qualité scientifique"; et "une mesure de leur impact grâce aux bases
bibliométriques".

*UN AN POUR DES LISTES ACTUALISÉES *

L'Aeres se donne jusqu'à juin 2009 pour établir des listes actualisées
de revues dans les disciplines pour lesquelles elle est déjà parvenue à
un premier classement. Des "comités d'actualisation" seront mis en place
pour "suivre l'évolution des revues et faire de reclassements", détaille
Patrice Bourdelais. Ils comprendront 10 à 12 membres: représentants du
CNU, des sections du CoNRS, de l'IUF, personnalités qualifiées
étrangères. "Les délégués scientifiques de chaque discipline seront
chargés de veiller à l'équilibre des différents secteurs thématiques ou
méthodologiques au sein des commissions"', précise-t-il.

Pour les disciplines dans lesquelles le travail sur les listes n'a pas
encore abouti, le but est d'y parvenir avant juin prochain. "Les
juristes devraient avoir fini avant Noël, en revanche, il y a le travail
est plus long en lettres, civilisation et arts", affirme Patrice
Bourdelais. Dans l'attente de ces classements, "les comités d'experts
fourniront la liste des revues qu'ils considèrent de bon niveau".

A travers la constitution de ces listes, l'Aeres défend une "double
démarche pédagogique", assure Pierre Glorieux, président de la section
des unités de recherche. "Nous voulons d'abord faire connaître les
bonnes pratiques aux revues françaises, notamment en montrant qu'au
niveau international il existe des pratiques communes et que les SHS ne
sont pas à part", indique-t-il. Ensuite, il s'agit "d'inciter les jeunes
chercheurs à essayer de publier dans des revues de niveau international".

*Contact: *Aeres, Martine Picon, communication, 01 55 55 61 63,
martine.picon at aeres-evaluation.fr <mailto:martine.picon at aeres-evaluation.fr>


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