GENIUS: G énéricité Séminaire- Francis Corblin 18 mars 11h00

Fabio.Del.Prete at ENS.FR Fabio.Del.Prete at ENS.FR
Mon Mar 8 09:03:47 UTC 2010


Chers collègues,

dans le cadre du séminaire de l'ANR "GENIUS: Genericity: Interpretation and
Uses", nous avons le plaisir de vous convier à la prochaine conférence:

Francis Corblin (ENS-EHESS-CNRS)
"Quoi que ce soit comme universel maximal à l'épreuve du contexte"

qui aura lieu le

jeudi 18 mars à 11h00
à l'ENS
29 rue d'Ulm
Pavillon Jardin
Salle de réunions - RdC


Resumé:

Cet exposé défend une analyse unitaire de quoi que ce soit comme quantificateur
universel particularisé par deux propriétés: il prend toujours portée maximale,
et quantifie "sans exception" (élargissement) sur l'ensemble des objets
possibles (maximalité). Ce quantificateur est donc imperméable aux effets de
restriction contextuelle de domaine et de portée relative qui affectent
typiquement les autres quantificateurs linguistiques.
Une dérivation compositionnelle de cette sémantique est proposée à partir de la
structure développée quoi que ce soit +relative, analysée comme disjonction
généralisée à interprétation de type "concessive conditional", donc comme
quantification universelle forte sur des alternatives. Cette approche permet de
dériver de façon compositionnelle le phénomène d'élargissement, pièce cruciale
de la théorie de Vlachou (2007) sur quoi que ce soit, de deux sources : 1) les
disjonctions généralisées imposent une quantification universelle forte ("sans
exception") sur chacune des alternatives; 2) l'absence de relative dans
l'emploi absolu de quoi que ce soit  impose de quantifier sur tous les
individus possibles.
En contrastant les hiérarchies de portée de quoi que ce soit et de la
construction étendue (quoi que ce soit + relative) on observe une corrélation
entre maximalité du domaine et portée maximale imposée, corrélation qui reste
en attente d'explication.
On cherche enfin à expliquer les restrictions d'usage de la forme (pas d'emploi
en épisodique, comportement analogue à celui d'un TPN, et peu acceptable avec
les modaux de nécessité) comme une conséquence de la maximalité attachée à ce
quantificateur.


Abstract:

"Quoi que ce soit as a context-proof maximal universal"

French quoi que ce soit , like English any, behaves, in some contexts as a
negative polarity item, and in others as a universal quantifier.
In this talk, I defend a unitary analysis of quoi que ce soit as a universal
quantifier set apart by two properties : it must take wide scope over any other
quantifier, and it has a context-proof maximal domain.
A compositional derivation of this semantics is provided by taking seriously the
fact that quoi que ce soit is not a lexical item, but has an internal structure,
and can be found in constructions with relative clauses (quoi que ce soit que tu
fasses, quoi que tu fasses) in contexts exhibiting a "concessive conditional"
reading. The talk assigns the origin of this concessive meaning to the
underlying disjonction, and support this claim by showing that only clauses
with an explicit disjonction like Que ce soit Pierre ou Marie qui vienne have
the same meaning.
This approach suggests an explanation for the "widening" effect (Kadmon &
Landman 1993), which is the central part of the recent analysis of quoi que ce
soit due to Vlachou (2007), by assigning it to two distinct features : 1)
concessive conditionals quantifies over all alternatives of their domain,
without exception; 2) in its absolute use (without a relative clause) there is
no restriction on the domain, hence its maximality.
The last part of the talk discusses the more intriguing feature of quoi que ce
soit, the fact that if analyzed as a universal quantifier, it must be analyzed
as a widest scope universal. The striking fact is that the extended
construction quoi que ce soit +relative, on the contrary, is open to any scope
hierarchy with quantifiers of its context.
This leads to postulate a correlation between maximality and widest scope, and
we give other arguments supporting this view, although no explanation for the
correlation is provided.
The talk tries to establish that maximality is the source of all the constraints
on the distribution of quoi que ce soit (unacceptable in episodic sentences in
increasing contexts, and in necessity modals).

http://lumiere.ens.fr/~amari/genius/Seminar.htm

Bien cordialement,

Fabio Del Prete, pour les membres du groupe "Généricité"
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