Sujet de th=?ISO-8859-1?Q?=E8se_prioritaire_=3A_Morphologie_et_cr=E9ation_?=lexicale

[Marie Laurence Knittel]

Appel à candidature pour une pour une thèse prioritaire intitulée :
« Créativité lexicale en français, dénotation et intention du locuteur : 
le cas des règles morphologiques dites 'centrales' »

Détails de l'annonce : 
http://ecoledoctoralelts.univ-nancy2.fr/digitalAssets/163084_morphologie.pdf 


Lieu : ATILF (CNRS & Université de Lorraine)
Le doctorant devra résider à Nancy.
Financement : sous forme de contrat doctoral ou équivalent
Durée : trois ans (sep 2012-août 2015)
Encadrement : Fiammetta Namer (Pr) et Stéphanie Lignon (MCF), axe 
Morphologie, équipe  Lexique de l'ATILF

Cette thèse vise à étudier les rapports qu'entretiennent les notions de 
« dénomination » et de « démarquage » dans les néologismes (plus 
précisément les créations lexicales) formés au moyen de procédés dits « 
centraux », en morphologie du français. Ces procédés centraux sont, pour 
l'essentiel, les règles de suffixation et de préfixation non 
évaluatives. Leur finalité est de dénommer de nouveaux concepts.
En d'autres termes, on cherche à savoir dans quelle mesure ces procédés, 
connus pour leur régularité (que certaines théories appellent 
naturalité, canonicité, ou encore prototypicité) peuvent être détournés 
de la fonction à laquelle on les associe habituellement pour former des 
lexèmes dont la finalité première n'est pas de nommer un nouveau 
concept. C'est ce qu'on appelle la créativité.
Cette question de la créativité a été largement débattue dans la 
littérature à propos des procédés dits extragrammaticaux. En 
particulier, la formation des mots-valises, et leur rôle dans le 
discours publicitaire, politico-satirique, ou dans les romans ont fait 
l'objet de nombreux travaux : il est clair que « mode de formation 
extra-grammatical » et « créativité lexicale » sont deux notions qui 
entretiennent des rapports étroits.
Ce qui est alors intéressant à aborder, ce sont les rapports que l'on 
peut identifier entre créativité lexicale et procédés qui a priori ne 
sont pas conçus pour produire ce type de néologismes. Et c'est cette 
question qui sert de point de départ à la thèse.

3. Questions qui peuvent être soulevées par le doctorant

Plusieurs pistes de recherches sont à envisager. La doctorant choisira 
celle(s) qu'il voudra aborder dans la thèse :
1 productivité / créativité
2 productivité dans la langue générale / productivité liée à un domaine
3 dénomination / démarquage
4 compétition entre sémantique et phonologie
5 corpus écrits standards / corpus en ligne de la langue spontanée
6 pourquoi créer un lexème nouveau / par quels mécanismes
7 diastratie/diatopie
8 procédés créatifs / procédés non créatifs

Les recherches qu'impliquent ces points :
- se situent au carrefour de la morphologie, de l'analyse de gros 
corpus, de la néologie
- questionnent aussi bien l'intention du locuteur, que les contraintes 
sémantiques et morphophonologiques qui concourent à la formation des 
créations étudiées
- sous-entendent une réflexion portant sur la constitution des corpus 
'écrits spontanés' sur lequels s'effectueront les recherches ;
- impliquent que l'on aborde la morphologie sous l'angle de la 
production réelle des locuteurs.

6. Prérequis

Diplôme de Master en Sciences du langage; connaissances en morphologie 
constructionnelle du français, intérêt pour la linguistique basée sur 
l'usage et l'analyse de données authentiques. Le candidat présélectionné 
devra soutenu son mémoire de Master avant le 15 juin 2012 pour que sa 
candidature soit validée.

7.    Dépôt des candidatures

Les candidatures, composées d'un CV et d'une lettre de motivation, sont 
à déposer avant le 30 avril 2012 auprès de Fiammetta Namer et/ou 
Stéphanie Lignon :
courriel : {fiammetta.namer ; stephanie.lignon} @ univ-lorraine.fr

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