Colloque_A l'articulation du lexique, de la grammaire et du discours : marqueurs grammaticaux et marqueurs discursifs _Universit=?Windows-1252?Q?=E9_?=Paris 3_4 et 5 avril 2014

Gaétane Dostie Gaetane.Dostie at USHERBROOKE.CA
Tue Aug 27 10:33:45 UTC 2013


DEUXIÈME APPEL À PROPOSITIONS

COLLOQUE INTERNATIONAL

À L’ARTICULATION DU LEXIQUE, DE LA GRAMMAIRE ET DU DISCOURS :
MARQUEURS GRAMMATICAUX ET MARQUEURS DISCURSIFS
DATES

Vendredi 4 avril et samedi 5 avril 2014

LIEU

Université Paris 3 – Sorbonne nouvelle

RESPONSABLES

- Gaétane Dostie (Professeure de linguistique à l’Université de Sherbrooke, Québec ; Catifq)
- Florence Lefeuvre (Professeure de linguistique à l’Université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle ; Syled-Clesthia (EA2290))

CADRE DE LA RENCONTRE

Ce colloque vise à examiner des faits lexicaux qui se situent à la frontière de la grammaire et du discours. Deux types d’emplois bien distincts de marqueurs retiendront particulièrement l’attention :

i) Des emplois où les morphèmes considérés agissent à titre de marqueurs grammaticaux, ce qui inclut notamment (Léard en préparation) :
- Des usages où ils donnent des informations relatives à la quantité et aux repères spatio-temporels (c’est-à-dire des usages où ils effectuent des opérations de quantification et de repérage sur les classes majeures de mots, comme les déterminants, les auxiliaires, etc.) ;
- Des usages où ils lient des mots, des syntagmes ou des propositions à l'intérieur des énoncés (prépositions, coordonnants et subordonnants).

ii) Des emplois où les morphèmes ciblés ont le statut de marqueurs discursifs. Contrairement aux emplois qui précèdent, ils ne participent alors pas au contenu propositionnel des énoncés auxquels ils sont joints (ex. : là et t’sais) ou ils constituent par eux-mêmes des énoncés (ex. : quand même dans certaines de ses utilisations ; entre autres, Vincent 1993 ; Fernandez-Vest 1994 ; Hansen, 1998 ; Brémond 2002 ; Teston-Bonnard 2006 ; Lefeuvre 2006 ; Dostie et Pusch 2007).

L’objectif du colloque sera d’apporter quelques éléments de réponses aux questions suivantes, à partir d’un examen minutieux de marqueurs qui, en français actuel, c’est-à-dire en français en usage dans les années 2000, expriment à la fois des sens grammaticaux et des sens discursifs, tels parce que (cf. Debaisieux 1994), comme si, pis, mais, genre et quoi (Lefeuvre, Morel et Teston-Bonnard 2011) :

1) Quels sont les types de marqueurs grammaticaux également appelés à exprimer des sens discursifs et pourquoi (quelles sont leurs valeurs générales, à quelles classes grammaticales appartiennent-ils, etc.) ?

2) Comment aborder, en synchronie, la polysémie des marqueurs qui expriment tantôt des sens grammaticaux, tantôt des sens discursifs ? En particulier, l’approche selon laquelle il existerait systématiquement un invariant sémantique en langue est-elle défendable pour ce type d’unités lexicales ?

3) Quelle part réserver à la synonymie dans le domaine ciblé ? Ainsi, la synonymie exacte (en langue) entre deux marqueurs est-elle possible à grande échelle (c’est-à-dire autrement que de manière ponctuelle) dans un style communicatif donné (par exemple, dans la langue parlée familière ou encore dans la langue parlée usitée en contexte formel) ?

4) Comment aborder la problématique de l’association, entre eux, des marqueurs à valeur grammaticale, d’une part, et des marqueurs à valeur discursive, d’autre part ? La notion de ‘collocation’ (ou de ‘semi-figement’) a-t-elle sa place ici et si oui, comment la modéliser ?

5) Comment représenter, de manière optimale, les sens et les diverses propriétés formelles des marqueurs grammaticaux et discursifs dans les ouvrages de référence (c’est-à-dire dans les dictionnaires et les grammaires) ? Y aurait-il lieu de développer des systèmes de représentations complémentaires à ceux qui servent de point d’ancrage aux ouvrages de référence traditionnels ? Si oui, quelles formes ces systèmes devraient-ils prendre ?

Les différentes questions formulées ci-dessus seront abordées par le biais de données authentiques susceptibles d’alimenter, en filigrane, la réflexion relative à la dia-variation lexicale en français actuel (diatopique, diastratique et diaphasique) dans les domaines ciblés par le colloque.

RÉFÉRENCES – SÉLECTION

Beeching, K., 2002, Gender, Politness and Pragmatic Particles in French, Amsterdam : Benjamins.
Brémond, C. 2002. Les petites marques du discours. Le cas du marqueur métadiscursif « bon » en français, Thèse de doctorat, Université d’Aix–Marseille I.
Debaisieux J.-M., 1994, Le fonctionnement de « parce que » en français parlé contemporain. Description linguistique et implications didactiques, Thèse de doctorat, Université Nancy 2.
Dostie, G. et C. D. Pusch, 2007, « Présentation. Les marqueurs discursifs : sens et variation », Langue française, 154, p. 3-12.
Fernandez-Vest, J. 1994, Les particules énonciatives dans la construction du discours, Paris, PUF.
Hansen, M.-B. M., 1998, The function of Discourse Particles, Amsterdam et Philadelphia : Benjamins.
Léard, J.-M., en préparation, Grammaire sémantique modulaire : notions lexicales, référence, prédication.
Lefeuvre, F., 2006, Quoi de neuf sur « quoi » ?, Rennes : Presses universitaires de Rennes.
Lefeuvre, F, M.-A. Morel et S. Teston-Bonnard, 2011, « Valeur prototypique de quoi à travers ses usages en français oral et contemporain », Neuphilologische Mitteilungen (Bulletin de la Société Néophilologique), p. 37-61.
Teston-Bonnard, S., 2006, Propriétés topologiques et distributionnelles des constituants non régis, Application à une description syntaxique des particules discursives (PDI), Thèse de doctorat, Université d’Aix–Marseille I.
Vincent, D., 1993, Les ponctuants de la langue et autres mots du discours, Québec : Nuit Blanche.

Conférencières invitées

Liesbeth Degand, Université catholique de Louvain
Mary-Annick Morel, Université Paris 3 – Sorbonne Nouvelle

CALENDRIER

Date limite de soumission des résumés : 20 septembre 2013
Notification des acceptations : 25 octobre 2013
Programme préliminaire : 15 décembre 2013
Programme définitif : 15 février 2014
Inscriptions : 1er mars 2014

MODALITÉS DE SOUMISSION

Les personnes intéressées à intervenir au colloque sont priées de soumettre leurs propositions de contribution (2 pages maximum références comprises, sauvegarde .DOC, corps Times New Roman 12, interligne simple, format A4) avant le 20 septembre 2013 par courrier électronique à gaetane.dostie at usherbrooke.ca<mailto:gaetane.dostie at usherbrooke.ca> et florence.lefeuvre at univ-paris3.fr<mailto:florence.lefeuvre at univ-paris3.fr>. Merci de mentionner, sur une page séparée, les informations suivantes : titre de la contribution, nom de l’auteur (ou des auteurs), affiliation universitaire, adresse postale et adresse électronique. Les propositions seront évaluées par le comité scientifique et la notification des acceptations sera communiquée le 25 octobre 2013.

COMITÉ SCIENTIFIQUE

Kate Beeching, University of the West of England, Bristol
Catherine Collin, Université de Nantes
Jeanne-Marie Debaisieux, Université Paris 3 – Sorbonne Nouvelle
Liesbeth Degand, Université catholique de Louvain
Claire Doquet, Université Paris 3 – Sorbonne Nouvelle
Benjamin Fagard, CNRS
Pascale Hadermann, Université de Gand
Pierre Larrivée, Université de Caen Basse-Normandie
Estelle Moline, Université de Caen Basse-Normandie
Corinne Rossari, Université de Fribourg
Nathalie Rossi-Gensane, Université Lunière – Lyon 2
Claus D. Pusch, Albert-Ludwigs-Universitaet Freiburg im Breisgau
Elisabeth Richard, Université Rennes 2
Richard Waltereit, Newcastle University

COMITÉ D’ORGANISATION

Équipe d’accueil Clesthia (Syled EA 2290)

PUBLICATION

Une sélection de textes sera faite à l’issue du colloque en vue d’une publication dans un numéro thématique de revue.

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