Appel à communications: journée d'étude "Quand dire, c'est faire violence: entre intention et réalisation"

abdelhadi bellachhab bellachhab.abdelhadi at GMAIL.COM
Tue Dec 3 20:23:24 UTC 2013


Chers collègues,

Ci-joint un appel à communications pour la journée d'étude : *Quand dire,
c'est faire violence: entre intention et réalisation*, qui aura lieu le
vendredi 31 janvier 2014 à l'Université de Nantes.

Le texte de cet appel figure aussi ci-dessous:

*Appel à communications*



*Quand dire, c’est faire violence : entre intention et réalisation *



CoDiRe EA 4643

Université de Nantes



Journée d’étude

Vendredi 31 janvier 2014





Bâtiment Tertre – Université de Nantes

Chemin de la Censive du Tertre

44312 Nantes





Il n’est pas anodin que notre conceptualisation du débat en tant que
conflit verbal soit faite à partir de la métaphore conceptuelle *La
discussion rationnelle, c’est la guerre* (Lakoff et Johnson, 1985 [1980
pour la version anglaise]). « Cette métaphore nous permet de conceptualiser
une discussion rationnelle à l’aide de quelque chose que nous comprenons
plus aisément, à savoir un conflit physique » (Lakoff et Johnson, 1985 :
70-71). Comme dans un combat physique, dans nos discussions, nos débats,
nous pensons qu’il y a des choses à gagner et des choses à perdre, qu’on
doit gagner du terrain et le défendre. Dans un débat, comme dans une
guerre, on attaque, on se défend, on contre-attaque, on se retire, etc. en
mobilisant tous les moyens (armes) verbaux à notre disposition : l’insulte,
la menace, le discrédit, l’intimidation, etc. (Lakoff et Johnson, 1985 :
71). Comme la guerre est le lieu de la « violence » par excellence, le
débat serait le lieu de la « violence verbale » par excellence.

Cette journée d’étude, dans sa troisième version[1] <#_ftn1>, entreprend
d’aborder la violence verbale, l’impolitesse[2] <#_ftn2>, de sa
dénomination anglophone, non seulement dans le débat comme forme
d’interaction sociale, qu’il s’agisse du débat télévisé, du débat écrit ou
du débat internet, mais aussi dans toute autre forme de manifestation de la
violence verbale, bref, dans toute forme de discours.

Si le discours est l’endroit où se manifestent des valeurs et où se
construisent des identités collectives et individuelles, alors la violence
verbale, comme concept très présent et fait observable dans les différentes
pratiques sociales, serait une forme d’affirmation de certaines valeurs et
d’une certaine identité collective et individuelle. Reste à savoir si l’on
perçoit et l’on se représente cette violence verbale de la même façon dans
les diverses pratiques sociales ; il n’en demeure pas moins que certaines
formes de violence verbale puissent préserver leur trait potentiellement
violent peu importe la pratique sociale ou le type d’interaction concernés.

            Dans cette optique, cette journée d’étude soulève quelques
questions :

·    À quel niveau s’inscrit la violence verbale ? Est-ce dans le contenu
propositionnel ? Est-ce qu’elle se limite à l’intention du locuteur
(l’intention illocutoire) ? Ou bien n’est-elle qu’une force potentielle qui
naît d’une contextualisation propice (dans un contexte potentiellement
menaçant) ?

·    Si le mal-être que l’on éprouve vraisemblablement à la suite d’un acte
menaçant[3] <#_ftn3> est un fait aisément observable, alors d’où vient le
mal-être que l’on peut ressentir à la suite d’un acte non potentiellement
menaçant ?

La violence verbale demeure-elle transversalement fonctionnelle d’une
pratique sociale à l’autre ? C'est-à-dire, le trait violent est-il
permanent ou éphémère en fonction de la pratique sociale concernée ?
Comment se fait-il que certains comportements discursifs soient tantôt
virtuellement offensants, tantôt non ? Y a-t-il un principe général de
non-transférabilité de la violence verbale de certains actes à travers les
différentes pratiques sociales ?

Le présent appel à communications invite toute proposition à mettre la
lumière sur les différentes manifestations de la violence verbale, dans les
différents discours, dans les différentes pratiques sociales, en contextes
de contact des langues/cultures, ainsi que les rapports qu’elle entretient
avec l’affect, la face et les valeurs sociales.

Les propositions de communication, qui ne doivent pas dépasser une page,
devront être accompagnées des coordonnées de l’auteur ou des auteurs (nom,
prénom, laboratoire d’appartenance, adresse électronique pour le contact).
Elles doivent parvenir, *avant le 30 décembre 2013*, adressées par e-mail à
:



*Solène Mainterot-Macé Solene.Mainterot at univ-nantes.fr
<Solene.Mainterot at univ-nantes.fr>*
*Abdelhadi Bellachhab bellachhab.abdelhadi at gmail.com
<bellachhab.abdelhadi at gmail.com>*

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[1] <#_ftnref1> Sur l’initiative du Pr. Olga Galatanu depuis 2010.

[2] <#_ftnref2> Culpeper, J. (2011), *Impoliteness: Using Language to Cause
Offence*, Cambridge: Cambridge University Press.

[3] <#_ftnref3> Galatanu, O. (2012), « De la menace illocutionnaire aux
actes illocutionnaires “menaçants”. Pour une sémantique de l’interaction
verbale ». *Studii de lingvistica* n° 2, 59-79.



Bien cordialement,
-- 
Abdelhadi Bellachhab
Maître de Conférences
UFR Humanités
bureau B4 132
Université Charles de Gaulle/Lille3
Domaine du Pont de Bois
59653 Villeneuve d'Asq cedex
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