"Des "vraies gens" aux "followers". La parole publique =?windows-1252?Q?=E0_l=92heure_du_num=E9rique=22_?=appel

Alice Krieg-Planque akrieg at CLUB-INTERNET.FR
Wed Jan 15 15:23:11 UTC 2014


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Appel à contributions pour le numéro 6 de la revue /Politiques de 
Communication/*

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*Des « vraies gens » aux « followers »*

La parole publique à l’heure du numérique

*dossier coordonné par Aurelie Olivesi et Nicolas Hubé*

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Les médias de référence ont, bien avant le numérique, aménagé une place 
particulière à la parole des *gens « ordinaires »* dans leur discours : 
courrier des lecteurs dans la presse d’abord, micro-trottoirs à la 
télévision et dans la presse populaire à partir de la fin des années 
1980, questions du public ou émissions de libre-antenne à la radio. Dès 
lors l’émergence des dispositifs numériques (commentaires d’articles, 
appels à témoignages dans les journaux, live-tweets, SMS diffusés en 
ligne) et leur intégration dans les processus d’information 
constituent-ils un bouleversement dans les statuts, places et rôles des 
différents locuteurs médiatiques (journalistes,  politiques, 
« citoyens », « profanes », « experts »), ou un prolongement des 
dispositifs « traditionnels » ?

La question de la parole des gens « ordinaires » dans les médias a été 
jusqu’à présent largement abordée par le recours à la notion de 
« profane ». Cependant, ces nouveaux régimes numériques entraînent à la 
fois une multiplication du nombre de locuteurs et une diversité de leur 
engagement énonciatif. On assiste notamment à l’émergence de leaders 
d’opinion ou de stratégies militantes dans l’usage de ces dispositifs 
(invitations à « pourrir les commentaires »). Réciproquement, les médias 
généralistes intègrent dans leur version Internet des commentaires, 
tweets ou blogs, qui sont eux-mêmes commentés et peuvent susciter des 
articles. Les pratiques professionnelles convergent enfin par le biais 
de l’utilisation par les journalistes, locuteurs habituellement 
« autorisés », de médias participatifs comme Facebook ou Twitter ou par 
l’ouverture de médias « pure players » qui proposent une information 
produite par des profanes et des professionnels sans apparente distinction.

Nous nous intéresserons ici principalement au cas de *l’expression 
politique*. En effet, ces dispositifs entrent largement en résonnance 
avec ceux mis en place dans le cadre de la « démocratie participative ». 
Ils semblent redéfinir les frontières de l’espace public et du politique 
dans les médias et apporter leur contribution à ce « nouvel esprit de la 
démocratie », appelé par les spécialistes de la participation.

Si ces questions ont été traitées de manière dispersée, nous souhaitons 
les aborder avec une approche comparative et pluridisciplinaire 
(sociologie, histoire, sciences du langage, science politique, sciences 
de l’information et de la communication), et selon diverses 
méthodologies de recherche (analyse de contenu, analyse sémiologique, 
observations, traitement statistique de données, entretiens…) en nous 
attachant principalement à la question de la présence de ces « paroles 
ordinaires » dans les médias et à leur instrumentalisation. Il s’agit de 
penser ces transformations de la mise en visibilité du commentaire 
politique dans la continuité du on- et du offline. Quels sont les 
processus de légitimation politique mis en œuvre ?

Les contributions attendues s’articulent selon deux axes :

- *le premier axe s’interrogera sur le passage des dispositifs 
« anciens » aux dispositifs « récents ». *S’agit-il d’une continuation 
des dispositifs traditionnels ou du constat de leur épuisement ? Les 
contributions portant sur les nouvelles articulations – mais également 
sur les permanences – entre les différents pôles que sont les 
« citoyens », l’opinion publique, les journalistes, les politiques, les 
experts suscités par l’émergence des médias numériques seront 
bienvenues. Dans quelle mesure ce public-actif (ayant lui-même largement 
une pratique médiatique plurielle multi-écrans et multi-supports) est-il 
à la fois une contrainte pour les producteurs d’informations ou de 
commentaires et une ressource, d’une part pour ces mêmes médias qui 
peuvent en faire une « marque » de fabrique, un trait distinctif dans 
l’espace médiatique concurrentiel ? Il importe alors de se poser la 
question des effets-retours de cette parole sur les producteurs 
d’informations. On s’interrogera sur l’usage des dispositifs 
participatifs par les acteurs traditionnels de la politique dans les 
médias : personnalités politiques, journalistes. Nous apporterons une 
attention particulière aux usages qui sont faits de cette présence par 
les différentes catégories d’acteurs, et aux discours qui sont produits.

- *Le deuxième axe s’interrogera plus précisément sur l’identité des 
locuteurs « citoyens »*. En effet les régimes d’identité numérique 
(anonymat, pseudonymat) soulèvent la question des rapports entre 
représentation de soi et expression de l’opinion. Ces participants 
sont-ils aussi distincts de leurs pairs /offline/ qu’on les présente ? 
Dans quelle mesure la complexité de l’objet du politique ne pèse-t-elle 
pas dans les mêmes proportions sur la parole en ligne qu’elle ne le fait 
hors-ligne ? Comment l’expression « citoyenne » dans les médias 
est-elle, du fait de l’apparente neutralité des régimes d’identités 
permis par le numérique, utilisée par des militants à des fins 
partisanes ? Point aveugle de ces travaux, nous accueillerons avec 
intérêt les recherches permettant de mieux comprendre les profils des 
« citoyens » – ou de ceux qui se présentent comme tels – ainsi mobilisés.

Les propositions d’articles doivent être envoyées aux adresses mail des 
coordinateurs du dossier : aurelie.olivesi[at]univ-lyon1.fr et 
nicolas.hube[at]univ-paris1.fr avant lundi *16 juin 2014* (date limite).

La proposition devra comporter : Nom, prénom, coordonnées, université et 
laboratoire de rattachement, le titre de la communication ainsi qu’un 
résumé (maximum 600 mots).

La proposition doit être rédigée en Times New Roman, taille 12, 
interlignage double. Le document aura pour titre le nom de l’auteur. 
Réponse aux auteurs le *1**^er **octobre 2014*.

Les articles seront attendus pour le *lundi 2 mars 2015*.

http://www.revuepolitiquesdecom.uvsq.fr/appels-a-contribution-253253.kjsp?RH=1358429661297&RF=1358429577556

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