Rappel : Journ ée d'étude Le métalinguistique comme source e =?UTF-8?Q?t_lieu_d'h=C3=A9t=C3=A9rog=C3=A9n=C3=A9it=C3=A9s_?=Nanterre 18 juin 9h30

devogue devogue@u-paris10.fr [parislinguists] parislinguists-noreply at YAHOOGROUPES.FR
Mon Jun 16 20:46:00 UTC 2014


 

> Nous vous rappelons la journée d'étude sur "Le métalinguistique
comme source et lieu d'hétérogénéités" qui a lieu ce mercredi 18 juin à
Nanterre à partir de 9h30, et qui est organisée par l'opération
"Hétérogénéités dans les langues et les discours" du laboratoire MoDyCo
. Vous trouverez ci-joint et ci-dessous présentation, programme et
résumés. 
> 
> LE MTALINGUISTIQUE COMME SOURCE ET LIEU D'HTROGNITS 
> 
>
MERCREDI 18 JUIN 2014, UNIVERSIT PARIS OUEST NANTERRE 
> 
> AMPHI
CLAUDINE NORMAND, BTIMENT L (REZ-DE-CHAUSSE) 
> 
> (RER ou SNCF :
Nanterre Université ; l'Université se situe immédiatement à la sortie de
la gare)
> 
> Le métalinguistique dans les langues et les discours est
source d'hétérogénéité puisqu'il induit dans langues et discours des
couches de métalangage venant se superposer ou se mêler, de manière plus
ou moins indistincte, à ces mêmes langues et discours. Il est aussi lieu
d'hétérogénéité dans la mesure où il recouvre des modalités et des
formes indéfiniment variées, selon les objets langagiers sur lesquels il
porte - on peut renvoyer aux distinctions introduites par J.
Authier-Revuz entre du métalangage portant sur la langue, sur le
discours « en train de se faire », sur le discours d'un autre, avec
toutes les variantes possibles plus ou moins distinguables, sans compter
les cas où le métalangage porte sur le langage lui-même … - mais aussi
selon qu'il est commentaire et modalisation du dire, ou qu'il est
simplement reformulation venant expliciter ou redire le dire - on
renvoie là à l'activité épilinguistique dont parle A. Culioli. Peuvent
relever en droit de l'activité métalinguistique tout commentaire sur le
dire, mais aussi toute modalisation, et encore toute explicitation, et
aussi toute répétition, et peut-être aussi tout dire, s'il est vrai que
tout dire emporte avec lui sa modalisation, et s'il est vrai que tout
dire est tentative d'explicitation de ce qui est à dire au travers de ce
dire. 
> 
> La journée d'étude prolongera la réflexion menée tout au
long de l'année au sein du séminaire « Hétérogénéités dans les langues
et les discours » sur le métalinguistique sous ses différentes formes.
On s'interrogera sur la diversité et l'ampleur de ses manifestations, en
questionnant à chaque fois les formes et les niveaux d'hétérogénéité mis
en œuvre On s'interrogera ce faisant sur ce que révèle cette
omniprésence du méta dans l'activité langagière : pourquoi ne peut-on
dire de manière transparente, sans toute cette épaisseur de plis venant
dire qu'on dit, mais aussi ce qu'on dit, et comment on le dit ? Ou pour
reprendre la célèbre opposition de Wittgenstein entre _dire_ et
_montrer_ : qu'est-ce qui se montre au travers de cette impossibilité de
dire simplement, sans tout ce fatras de modalisations et de
reformulations explicites ou implicites ? 
> 
> Organisé avec le soutien
du Laboratoire MoDyCo, de l'Ecole Doctorale 139 et de l'UFR PHILLIA. 
>

> PROGRAMME 
> 
> 9h30-9h45 Sarah de Vogüé (MoDyCo-U. Paris Ouest
Nanterre, CNRS) : Introduction 
> 
> DU MTALINGUISTIQUE COMME CATGORIE
LINGUISTIQUE : 
> 
> 9h45-10h15 Rémi CAMUS (MoDyCo-INALCO, CNRS) : « Du
métalinguistique : "Dernières leçons" d'Emile Benveniste » 
> 
>
10h15-10h45 Marie-Christine LALA (Syled-Clesthia, Université Paris
3-Sorbonne nouvelle) : « Sémantique de la glose » 
> 
> 10h45-11h15
René-Joseph LAVIE (MoDyCo, U. Paris Ouest Nanterre, CNRS) « Le méta et
l'oblique. Confusion, complémentarité ou quelle solidarité entre eux ? »

> 
> 11h15-11h30 Pause 
> 
> DU FONCTIONNEMENT MTALIGUISTIQUE DES UNITS
DE LANGUES : 
> 
> 11h30-12h00 Ana Maria RAMOS SANUDO (Université de
Séville):« Étude sémantico-pragmatique de quelques unités à contenu
métalinguistique » 
> 
> 12h00-12h30 Jean-Jacques FRANCKEL (U. Paris
Ouest Nanterre) : « Que veut dire "vouloir dire" ? » 
> 
> 12h30-14h00
Déjeuner 
> 
> MTALINGUISTIQUE ET LEXICOGRAPHIE 
> 
> 14h00-14h30 Venise
MEDEIROS (Universidade federale fluminense, CNPq, Laboratorio arquio de
sujeito) : « Savoirs sur la langue et sur le sujet : les glossaires
faits par les écrivains » 
> 
> 14h30-15h00 Kaja DOLAR (MoDyCo-U. Paris
Ouest Nanterre, CNRS) : « Diversité et hétérogénéité des phénomènes
métalinguistiques dans les dictionnaires collaboratifs » 
> 
>
15h30-15h45 Pause 
> 
> REGISTRES ET GENRES DU MTALINGUISTIQUE 
> 
>
15h45-16h30 Christine PAULEAU (MoDyCo-U. Paris Ouest Nanterre, CNRS) «
Le _faux-mimosa_, ou quand le français régional est métalangue » 
> 
>
16h30-17h30 Discussion finale 
> 
> RSUMS DES COMMUNICATIONS 
> 
> RMI
CAMUS : DU MTALINGUISTIQUE : "DERNIRES LEONS" D'EMILE BENVENISTE 
> 
>
Bardé d'avant propos, préfaces, annexes et postfaces, l'ouvrage publié
sous le titre « Emile Benveniste. Dernières leçons (Collège de France
1968-1969) », Seuil/Gallimard 2012, se donne comme une apothéose des
boucles métalinguistiques. « Je crois, déclare Benveniste, que la
principale différence entre la langue et les 'systèmes sémiotiques' est
qu'aucun système sémiotique n'est capable de se prendre lui-même comme
objet (...) ». Or, la majeure partie des leçons concerne l'écriture,
laquelle, nous dit-on, « a toujours et partout été l'instrument qui a
permis à la langue de se sémiotiser elle-même ». Deux ans après la
parution de la « Grammatologie » et non sans échos avec le texte
derridien comme on le verra, Benveniste revient, en se corrigeant d'une
leçon à l'autre, sur l'ambivalence de l'écriture. Système second(aire)
ou trace du propre du langage ? Tentons de tirer quelques enjeux
empiriques des zigzags de ce texte... 
> 
> MARIE-CHRISTINE LALA :
SMANTIQUE DE LA GLOSE ET CRITRE DE LITTRARIT 
> 
> Pour contribuer à la
réflexion sur « le métalingustique comme source et lieu d'hétérogénéités
», nous souhaitons mesurer la notion d'une « sémantique de la glose »
(Julia, 2001) à l'émergence d'une catégorie linguistique de mieux en
mieux identifiée dans sa très grande complexité. Sur la base de corpus
relevant à la fois de l'activité épilinguistique la plus courante et de
formes d'écriture les plus élaborées, nous reviendrons sur le rôle des
propriétés de la réflexivité dans le langage pour la distinction du
critère de littérarité. 
> 
> REN-JOSEPH LAVIE : LE MTA ET L'OBLIQUE.
CONFUSION, COMPLMENTARIT OU QUELLE SOLIDARIT ENTRE EUX ? 
> 
> En
Swahili, un des subordonnants, _amba_, est un verbe qui signifie « dire
». En nahuatl classique, le marqueur de discours indirect _in_ est aussi
subordonnant universel, nominalisateur, marqueur de définitude et
déictique. En japonais _to_, qui marque le discours direct et indirect,
est aussi coordonnateur (valeur _et_), subordonnant et introducteur de
comparande. Et ainsi de suite ; dans les langues, le marquage de
fonctions les plus reçues comme métalinguistiques se confond avec celui
de fonctions de la grammaire 'hard core' au-delà de la fortuité. 
> 
>
Je proposerai le concept de 'saisie oblique', s'opposant à 'saisie
directe', pour tenter d'embrasser commensurablement cette variété,
illustrerai son application à divers cas dont cinq types de
subordination et terminerai par les questions que pose ce concept.
Notamment celle-ci : il y a deux modèles possibles de la saisie oblique
; or on ne peut pas en exclure un mais on ne sait pas non plus décider
toujours lequel convient à telle structure grammaticale 
> 
> ANA MARIA
RAMOS SANUDO : TUDE SMANTICO-PRAGMATIQUE DE QUELQUES UNITS CONTENU
MTALINGUISTIQUE 
> 
> Les discours produits dans n'importe quelle langue
naturelle sont parsemés de marques linguistiques renvoyant à l'acte
d'énonciation. Ces marques constituent des formes explicites de
l'activité méta-énonciative, des traces du processus de construction et
de production discursives. En tant que modalisateurs du dire en train de
se faire, elles montrent l'attitude du locuteur par rapport à ce qu'il
dit et au fait même de le dire. Nous montrerons, grâce à l'analyse
sémantico-pragmatique de quelques unités à contenu métalinguistique
comme si je puis dire et c'est le cas de le dire, les façons, parfois
complètement opposées, dont le locuteur conçoit et présente son
discours. 
> 
> JEAN-JACQUES FRANCKEL : QUE VEUT DIRE _VOULOIR DIRE_ ?

> 
> Le « vouloir dire » a trois sources / champs de déploiement
possibles : celui du monde (_Tiens ! La porte est ouverte ! Qu'est-ce
que ça veut dire ?_) ; des mots (_que veut dire ce mot ?_) ; des sujets
(_Tu vois ce que je veux dire ? // ?? Tu vois ce que je dis ?_). 
> 
>
Suite à un premier exposé sur le verbe _dire_, nous tenterons de cerner
l'identité du verbe _vouloir_ afin d'approfondir ce qui se joue autour
de l' expression au cœur de l'activité de langage. 
> 
> VENISE MEDEIROS
: A PROPOS DU FONCTIONNEMENT D'UN FAIRE MTALINGUISTIQUE: LES GLOSSAIRES
FAITS PAR LES CRIVAINS 
> 
> Les glossaires ont une longue histoire :
ceux qui sont conçus pour les textes littéraires datent de l´Antiquité.
Néanmoins, à ma connaissance, il n'existe pas de recherche ni sur le
fonctionnement ni sur l'historicité de ce type de glossaires. Dans cette
présentation, je proposerai quelques réflexions touchant aussi bien au
fonctionnement métalinguistique, metaénonciatif et discursif qu'à
l'historicité des glossaires faits pour les œuvres littéraires
brésiliennes 
> 
> KAJA DOLAR : DIVERSIT ET HTROGNIT DES PHNOMNES
MTALINGUISTIQUES DANS LES DICTIONNAIRES COLLABORATIFS 
> 
> Les ouvrages
normatifs comme les grammaires et les dictionnaires sont des lieux
privilégiés du métalangage et illustrent au mieux la fonction
métalinguistique de Jakobson. Or, la question du métalangage s'articule
d'une façon particulière dans le cadre des dictionnaires dits
collaboratifs. La particularité des dictionnaires collaboratifs réside
dans le fait que leur rédaction soit proposée au grand public ; elle se
fait par les internautes, sans intervention de linguistes ou
spécialistes de la lexicographie. De ce fait, le métalangage s'y inscrit
d'une manière singulière, regroupant à la fois ce que Rey-Debove appelle
métalangage didactique-scientifique et métalangage ordinaire. Il en
résulte une grande variété et hétérogénéités de phénomènes
métalinguistiques qui sont intéressants aussi bien du point de vue
lexicographique qu'énonciatif. Nous traiterons notamment des gloses, des
paraphrases et des commentaires métadiscursifs qui contribuent à la
structure dialogique des entrées des dictionnaires collaboratifs. 
> 
>
CHRISTINE PAULEAU : LE FAUX-MIMOSA, OU QUAND LE FRANAIS RGIONAL EST
MTALANGUE 
> 
> En français calédonien il y a une série de noms de
plantes formés avec l'adjectif _faux _: _faux-mimosa, faux-lilas,
faux-...etc. _Dans ce procédé de formation des mots, on peut voir
l'illustration de la fonction référentielle de Jakobson (le mot
_faux-mimosa_ sert à nommer un arbuste, fragment du réel -calédonien,
qui ressemble à un autre fragment du réel -français, le mimosa, mais qui
n'est pas du mimosa, ce dernier ne poussant pas spontanément en
Calédonie) mais aussi l'illustration de la fonction
métalinguistique...En effet, le _faux-mimosa_ c'est l'arbuste que les
découvreurs de la flore calédonienne ont été tentés d'appeler "mimosa"
mais qu'ils ont finalement appelé _faux mimosa_ par contre-référence à
la norme lexicale hexagonale. Donc le mot _faux-mimosa _« dit » qu'il y
a déjà un mot, « mimosa », employé pour nommer un arbuste ressemblant à
l'arbuste calédonien, mais que ce mot ne serait pas approprié pour
l'arbuste calédonien puisqu'il constituerait un écart par rapport à la
norme du français " »de référence » comme on l'appelle en
sociolinguistique des usages régionaux. En d'autres termes, le mot
_faux-mimosa_ « dit quelque chose à propos de la langue », à la fois à
propos de la variété de référence de la langue française (« c'est la
norme dominante, on ne doit pas s'en écarter et associer un 'signifiant'
déjà existant à un 'signifié' nouveau ») et la variété calédonienne («
le mot qu'on emploie en Calédonie est un mot créé par référence au mot
hexagonal, par référence à la norme exogène et non un mot créé de
manière affranchie). 
> 
> Cette série de mots en _faux-_ a suscité des
commentaires amers de la part de certains intellectuels calédoniens à
propos de la relation entre la Métropole et les territoires
hors-de-France, notamment on a souligné le fait que cette série de mots
serait comme une illustration du mépris de ceux qui viennent de la
Métropole (le « vrai » pays) vis-à-vis de l'Outre-mer (les « faux »
pays).

 
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