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<DIV><FONT face=Verdana size=2>UNIVERSITÉ DE PICARDIE JULES VERNE<BR>ECOLE
DOCTORALE EN SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES<BR>CURAPP UMR 6054<BR>Programme ACI
TTT : SAVOIRS, CONSTITUTION/TRANSMISSION/USAGES<BR><BR><BR>Journées d'étude
philosophie et linguistique, les 4 et 5 mai 2006 à<BR>l'Université
d'Amiens<BR><BR><BR>FORMES SÉMANTIQUES, PRAXIS LINGUISTIQUE, INTERPRÉTATION
:<BR>LE RÔLE DU CONTEXTE DANS L'ÉTABLISSEMENT DU SENS<BR><BR>Ouvert à
tous<BR><BR><BR>Jeudi 4 mai<BR>Faculté de droit et science politique, placette
Lafleur, Amiens<BR>Salle 313<BR><BR>Formes sémantiques et
interprétation<BR><BR>14h : Introduction : Sandra Laugier (UPJV,
CURAPP)<BR><BR>14h15-15h15 : Carine Duteil & Mathieu Valette (ATILF)<BR>«
Formes sémantiques et traitement automatique »<BR><BR>15h15-16h15 : Francois
Rastier (CNRS, Paris)<BR>« Parcours interprétatifs, du contexte à l¹intertexte
»<BR><BR>pause<BR><BR>16h30-17h30 : Yves-Marie Visetti (CNRS/CREA)<BR>«
Motifs et topoï dans une théorie des formes sémantiques
»<BR><BR>17h30-18h30 : Discussion<BR><BR><BR><BR><BR>Vendredi 5
mai<BR><BR>Faculté de droit et science politique, placette Lafleur,
Amiens<BR>Salle 313<BR><BR>Praxis linguistique, contexte, construction du
sens<BR><BR>Matin<BR><BR>9h30-10h30 : Georges-Elia Sarfati (U. Clermont
Ferrand)<BR>« Sens commun, discours, normes : perspectives actuelles
de la <BR>pragmatique»<BR><BR>10h30-11h30 : Christophe Alsaleh
(UPJV)<BR>« Postérité d'Austin: un bilan et un droit d'inventaire
»<BR> <BR>Pause<BR><BR>11h45-12h45 : Bruno Ambroise (USAR/CNRS -
EHSBM)<BR>« La construction contextuelle du sens : critique de la
détermination<BR>intentionnelle des actes de parole »<BR> <BR><BR>Après
midi <BR> <BR>Faculté de droit et science politique, placette
Lafleur, Amiens<BR>Salle 110<BR> <BR>14h-15h : Charles Travis (King’s
College, Londres)<BR>« Insensitive semantics »<BR> <BR>15h-16h :
Discussion animée par Jeannine Richard-Zappella
<BR>(UPJV)<BR><BR>------------------------------<BR><BR>Journées d'étude
philosophie et linguistique, les 4 et 5 mai 2006<BR><BR>Présentation<BR><BR>Deux
journées à l'interface de la linguistique et de la philosophie du<BR>langage
sont organisées dans le cadre de l'Ecole Doctorale SHS de<BR>l'Université de
Picardie Jules Verne.<BR><BR>Des perspectives inédites s'ouvrent en effet en
linguistique (théorie<BR>des formes sémantiques, théories interprétatives,
nouvelles recherches<BR>pragmatiques, sociolinguistique) qui obligent la
philosophie du<BR>langage à complexifier un regard qui avait jusque-là tendance,
sous<BR>l'influence de la première analyse anglo-saxonne, à uniformiser
ses<BR>objets sous une forme logicisante et réductrice. Nous nous
proposons<BR>de croiser ces nouveaux approches, philosophiques et linguistiques,
de<BR>manière à ouvrir le champ de la philosophie du langage et à lui
faire<BR>prendre en compte toute la complexité de son objet premier :
le<BR>langage. Ces journées de recherche et de débats comprendront ainsi
des<BR>contributions de plusieurs éminents représentants de ces
nouveaux<BR>courants théoriques. Centrées sur la question des formes,
de<BR>l'interprétation et de la contextualisation, elles visent à croiser<BR>ces
perspectives pour mieux comprendre comment le sens est toujours<BR>plus le
résultat d'une interaction linguistique (et toujours sociale)<BR>qu'un pur
donné.<BR><BR>Par exemple, la question de l'interprétation est au centre de
la<BR>réflexion de François Rastier. L'auteur privilégie le palier du
texte<BR>et étudie le sens textuel dans une praxéologie des discours et
des<BR>genres. Il conçoit les textes et les autres performances
sémiotiques<BR>comme des cours d'action productive et interprétative ; et
s'attache à<BR>restituer l'aspect dynamique de la production et de
l'interprétation<BR>des textes en décrivant en premier lieu, les dynamiques des
fonds et<BR>des formes sémantiques.<BR><BR>C'est également dans cette
perspective dynamique que s'inscrit la<BR>Théorie des Formes Sémantiques
proposée par Yves-Marie Visetti et<BR>Pierre Cadiot. Partant du principe
que la contextualité, et la<BR>possibilité de l¹inédit, sont constitutives de
toute reprise<BR>linguistique, la théorie décrit le déploiement des formes
sémantiques<BR>sur le mode d¹une microgenèse, co-articulant plusieurs phases,
ou<BR>régimes de sens. Centrée sur les phases génériques et instables<BR>actives
à divers paliers d¹intégration ('motifs'), la description vise<BR>à répondre aux
besoins d¹une linguistique textuelle et interprétative,<BR>au-delà de l¹étude
d¹un lexique entendu largement.<BR><BR>L¹intérêt pour nous de ces approches est
aussi qu¹elles peuvent<BR>rejoindre, dans leur mise en cause de la stabilité du
sens et de «<BR>l¹illusion descriptive », des traditions minoritaires de
la<BR>philosophie du langage, et notamment la philosophie du
langage<BR>ordinaire et des formes radicales de contextualisme.<BR>On peut ainsi
aborder la question de l'interprétation dans<BR>une perspective pragmatique,
fondée sur l¹usage et l'idée d'un sens<BR>commun tant sensible que
social.<BR><BR>Avançant la notion de pragmatique topique, George-Elia
Sarfati<BR>s¹intéresse, par exemple, aux normes discursives et à la question
du<BR>sens commun. Il développe une théorie linguistique et sémiotique de
la<BR>doxa et cherche notamment à rendre compte de la diversité
des<BR>structures topiques dans l¹organisation des discours. A partir de
la<BR>tradition philosophique, il articule un concept linguistique de
sens<BR>commun susceptible de problématiser cet objet dans le cadre
d'une<BR>théorie générale du sens.<BR><BR>D'autres disciplines, comme la
socio-linguistique ou l'analyse des<BR>actes de parole, reconnaissent
l'importance centrale<BR>du contexte (social ou autre) dans la détermination de
ce qui est fait<BR>et dit au moyen de la langue. La prise en compte du
rôle du contexte transforme le concept de sens, et comme le montre le travail de
Charles Travis, le rapport entre sémantique et philosophie du langage :
toute signification, et toute pensée, est sensible à l’occasion. Cette
sensibilité du sens aux usages et pratiques ordinaires, loin d’être une
restriction, serait condition même de l’objectivité.<BR><BR>C'est à l'examen des
richesses et des croisements de ces approches que<BR>seront consacrées ces deux
journées d'études, qui aboutiront<BR>certainement à la mise en évidence du
caractère souvent imprévisible<BR>des contenus instanciés en
contexte.<BR><BR>--------------------------<BR>Organisation :<BR>Sandra
Laugier<BR>Carine Duteil<BR>Jeannine Richard-Zappella <BR>Bruno
Ambroise<BR><BR>Contacts
:<BR>sandra.laugier@noos.fr<BR>Carine.DUTEIL@wanadoo.fr</FONT><BR></DIV></DIV>
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