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<DIV><FONT face=Arial size=2></FONT><BR></DIV>Bonjour, <BR><BR><BR>Veuillez
trouver ci-joint une information concernant un colloque que
nous<BR> organisons le mois prochain. Vous trouverez le dépliant, ainsi
qu'un<BR> coupon-réponse en
pièce-jointe.<BR><BR><BR>Cordialement,<BR><BR><BR>L'équipe de l'Institut
Français de Géopolitique<BR><BR><BR><BR><BR>Lundi et mardi 6 et 7 novembre 2006
:<BR><BR><BR>"Géopolitique de la langue française"<BR><BR><BR>Colloque organisé
par l’Institut Français de Géopolitique<BR><BR><BR>Il s’agit de montrer quelles
relations de pouvoir induit l’usage du français<BR> dans différentes types
de sociétés, et de mettre en valeur le fait que cet<BR> usage n’a pas le
même sens, ni la même fonction selon que l’on se trouve au<BR> Liban, en
Belgique, en Algérie, au Québec, en France... Le lendemain,<BR> mercredi 8
novembre, l’université Paris 8 accordera le titre de docteur<BR> Honoris
Causa au président Abdou Diouf. Le colloque aura lieu à l’École<BR> Normale
Supérieure, Salle Dussane, au 45 rue d’Ulm, Paris 5ème.<BR> INSCRIVEZ-VOUS
DÈS MAINTENANT<BR> (CLIQUEZ-ICI)<BR>Géopolitique de la langue française -
présentation<BR>Il s’agit de proposer des pistes de réflexion sur la place ou la
fonction<BR> politique et culturelle de la langue française au sein des
sociétés où elle<BR> est parlée, y compris la société française, et sur les
groupes politiques et<BR> sociaux qui se déterminent par rapport à l’usage
de cette langue. L’année<BR> 2006 est celle du centenaire de la naissance
de Léopold Sedar Senghor. Il<BR> fut l’un des précurseurs de
l’appropriation de la langue française perçue<BR> comme un outil
intellectuel propice au développement des peuples<BR> nouvellement
indépendants. Il exprima une volonté explicite d’assimiler la<BR> liberté
spirituelle offerte par une grande langue sans être assimilé par
la<BR> société d’origine de cette langue, la France. La mise en place
des<BR> institutions de la francophonie a été impulsée par des
personnalités de ces<BR> pays pour lesquels la langue française
représentait une ouverture de soi<BR> vers le monde, et du monde vers soi.
Pourtant, alors même que se consolide<BR> l’édifice de la francophonie, on
assiste à l’expansion de l’influence des<BR> sociétés anglophones
dynamiques et puissantes et l’on peut se demander si<BR> notre langue
représente toujours une ouverture au même titre que dans le<BR> passé. Le
monde contemporain valorise beaucoup plus qu’à l’époque de Senghor<BR> les
identités locales qui ramènent les hommes à leurs « racines ». Face
aux<BR> réalités compliquées d’une mondialisation accélérée, le
réflexe<BR> protectionniste culturel, que nous traduisons en France par «
exception<BR> culturelle », est une donnée qui prend une importance
nouvelle. Les mots<BR> « universalité » ou « civilisation universelle »
qu’employait Léopold Sedar<BR> Senghor pour expliquer son désir de
transmettre la langue française au<BR> peuple africain n’a plus exactement
le même sens aujourd’hui. L’usage actuel<BR> de la langue française dans de
nombreux pays, malgré parfois la volonté de<BR> leurs dirigeants, a des
résonances politiques et culturelles qui sont à<BR> explorer pour mieux
comprendre non seulement les rapports de la langue<BR> française au monde,
mais aussi, ou surtout, l’inscription de ces sociétés<BR> francophones dans
l’universalité contemporaine. L’approche géopolitique de<BR> la langue
française passe aussi par l’analyse du rapport entre langue et<BR> nation,
en France et dans d’autres pays de langue officielle francophone qui<BR> ne
font pas partie des colonies du XIXe siècle. Le cas du Québec et
du<BR> Canada francophone peut nous éclairer sur la relation entre langue
française<BR> et identité américaine. Les cas de la Suisse et de la
Belgique voisines de<BR> la France soulèvent d’autres interrogations sur le
rapport entre langue et<BR> nation. On distinguera donc trois axes de
réflexion :<BR>La langue coloniale : les cas des États maghrebins et d’autres
anciennes<BR> colonies du XIXe siècle, pays dans lesquels, théoriquement,
le français<BR> aurait dû être rejeté comme langue du colonisateur et qui
pourtant est<BR> encore parlé et défendu aujourd’hui. On partira de ce
paradoxe pour tisser<BR> tout autour des approches différentes,
littéraires, géopolitiques,<BR> sociologiques. Les rapports entre langue et
nation dans les pays de langue<BR> officielle française en mettant l’accent
sur les facteurs de diversité La<BR> francophonie : Qui défend aujourd’hui
l’usage de la langue française, qui<BR> l’abandonne : États, générations,
classes sociales. L’approche géopolitique<BR> met l’accent sur les
relations de pouvoir au sein des sociétés, et sur les<BR> représentations,
les convictions défendues par les individus et les<BR> groupes.Elle est
pertinente pour aborder ces questions de façon<BR> pluridisciplinaire,
prenant en compte à la fois la culture et la politique,<BR> afin de jauger,
dans les différents cas abordés la place de l’une et de<BR> l’autre et
leurs interactions.<BR><BR><BR>Géopolitique de la langue française -
Programme<BR>Ouverture par Xavier North, Délégué général à la langue française
et aux<BR> langues de France.<BR><BR> Communication : le français face
à la mondialisation.<BR>Première demi-journée : Maghreb<BR>La colonisation du
Maghreb et l’enjeu de l’enseignement du français aux<BR> indigènes par Yves
Lacoste, Professeur émérite, Université Paris 8<BR>Contrairement à une idée
reçue, la colonisation française en Algérie ne s’est<BR> pas accompagnée
d’une stratégie d’acculturation des indigènes par<BR> l’apprentissage du
français et encore moins de la formation d’une élite.<BR> Plus d’un siècle
après la conquête la grande majorité de la population<BR> indigène ne
parlait toujours pas français alors que l’Algérie faisait
partie<BR> constitutionnellement du territoire de la République. Le cas de
l’Algérie<BR> française se distingue de ce fait notablement de celui de
l’Inde britannique<BR> où les colonisateurs britanniques ont formé une
élite anglophone en créant<BR> une université dès la fin du 19éme
siècle.<BR><BR><BR>Evolution de l’enseignement du français en Algérie
aujourd’hui<BR> par Philippe Georgeais, Conseiller culturel, Ambassade de
France Alger,<BR> Algérie Après une période d’arabisation massive de
l’enseignement et<BR> l’affirmation de l’unicité linguistique nationale,
les autorités algériennes<BR> favorisent de nouveau l’enseignement de la
langue française dès le niveau<BR> primaire. Défis et enjeux de ce
renouveau et sa réception dans les<BR> différents milieux
algériens.<BR><BR><BR>Les rapports de force entre les différentes langues en
présence au Maroc :<BR> par Fouzia Benzacour, Professeur Université
Mohammed V, Faculté des lettres<BR> et sciences humaines de Rabat,
Maroc/Professeur Université de Laval, Québec,<BR> Canada Reconstructions
identitaires, politiques d’arabisation, action en<BR> faveur de la
reconnaissance de la spécificité de la culture amazighe<BR> (berbère).
Pourquoi assiste-t-on au renforcement du français comme
langue<BR> d’enseignement supérieur et langue de travail dans les secteurs
modernes de<BR> l’économie mais aussi comme langue d’écriture de la presse
francophone et<BR> des écrivains francophones toutes générations confondues
et son<BR> appropriation par les locuteurs francophones ?<BR><BR><BR>La
société algérienne et le partage de la langue française<BR> par Taleb
Ibrahimi Khaoula, Université d’Alger, Algérie<BR>Analyse de l’élite algérienne
définie par l’usage correct du français et de<BR> son orthographe. La
société algérienne et le partage de la langue française,<BR> orale et
écrite. Les caractéristiques de la presse écrite en français.<BR> Réflexion
sur la relation entre féminisme et langue française, entre<BR> conscience
berbère et langue française.<BR><BR><BR>Deuxième demi-journée : Afrique noire
francophone<BR>L’intégration africaine et le problème linguistique : Quel avenir
pour le<BR> Français ? par Aloyse N’diaye, ancien vice-recteur à la
régionalisation<BR> (AUF) L’échec des projets de fédérations africaines à
l’époque des<BR> indépendances, a conduit les responsables politiques
africains à repenser<BR> leur coopération et à renforcer leur solidarité
dans de nouvelles structures<BR> politiques d’intégration régionale. Ainsi,
en Afrique de l’Ouest, la CDE AO,<BR> l’UEMOA.... En Afrique Centrale, la
CEMAC.... Ces ensembles régionaux créés<BR> par des Etats indépendants et
souverains sont des lieux privilégiés de<BR> contacts entre les langues
africaines, ou langues nationales, et les langues<BR> de communication
internationale, le Français, l’Anglais, le Portugais... Si<BR> le
développement d’une langue est fonction de la puissance
politique,<BR> militaire, économique des peuples, il y a lieu de
s’interroger sur l’avenir<BR> du Français en Afrique, particulièrement dans
les Etats francophones dont la<BR> plupart sont affaiblis par l’instabilité
politique, les guerres et la « mal<BR> gouvernance ». Face à la puissance
de l’Afrique du Sud et du géant Nigeria,<BR> le projet francophone a-t-il
encore une chance de survivre ?<BR><BR><BR>Enjeux politiques et territoriaux de
l’usage du français au Cameroun<BR> par Zachée Denis Bitjaa Kody, Chargé
de cours Université de Yaoundé I,<BR> Faculté des arts, lettres et sciences
humaines Département de langues<BR> africaines et de linguistique Les
représentations linguistiques ne sont pas<BR> une donnée primaire, immuable
et directement accessible. Elles sont<BR> construites à partir de
l’expérience vécue, actuelle ou passée, des idées<BR> reçues et des images
marquantes essentiellement antérieures. Pour cette<BR> raison, elles se
localisent volontiers dans l’inconscient collectif du<BR> peuple.
Cependant, comme toute opinion nationale ou internationale, elles<BR> sont
instables par essence. En cette période de mondialisation où
la<BR> pression de l’anglo-américain est ressentie instantanément par la
voie des<BR> médias jusque dans les villages camerounais les plus reculés,
les<BR> représentations du français ne sauraient être les mêmes qu’il y a
30 ans. La<BR> présente contribution à l’analyse de la géopolitique de la
langue française<BR> examine les enjeux politiques et territoriaux de la
langue française au<BR> Cameroun, à travers l’analyse des attitudes et des
représentations<BR> linguistiques des Camerounais francophones vis-à-vis
des deux langues<BR> officielles, afin de déterminer leur degré
d’attachement actuel à cette<BR> langue et entrevoir les effets d’un
éventuel cataclysme linguistique en<BR> Afrique centrale.<BR><BR><BR>Le
français en Afrique Noire : de l’imposition à l’appropriation
raisonnée<BR> d’une langue exogène par Jérémie Kouadio N’Guessan ,
Professeur, Université<BR> de Cocody-Abidjan, Département de linguistique
UFR langues, littérature et<BR> civilisations Ces dernières années, les
résultats des recherches entreprises<BR> dans différents pays d’Afrique
francophone sur les pratiques du français ont<BR> toutes conclu à
l’enracinement irréversible de cette langue dans les<BR> terroirs où elle a
été imposée et qui l’ont accueillie par la force des<BR> choses. Cet
enracinement s’accompagne naturellement de l’africanisation de<BR> cette
langue. Les chercheurs africains sont aujourd’hui des acteurs
plus<BR> qu’actifs dans le domaine des recherches sociolinguistiques
centrées sur la<BR> variation du français en terre africaine. L’idée selon
laquelle l’émergence<BR> des variétés africaines du français et l’intérêt
scientifique qu’on leur<BR> accorde signifieraient l’échec de la
Francophonie n’est pas recevable. La<BR> communication comprendra trois
parties : la première rappellera brièvement<BR> les conditions historiques
et l’argumentaire idéologique de l’imposition du<BR> français ; la deuxième
traitera des opinions des francophones africains<BR> d’aujourd’hui
vis-à-vis du français et des représentations qu’ils en font ;<BR> la
troisième partie montrera le poids réel du français dans la
vie<BR> quotidienne des Africains et comment cette langue est devenue, pour
tout<BR> dire, incontournable.<BR><BR><BR>Langues natales et europhonie en
Afrique : pour un dépassement de la<BR> francophonie par Auguste
Moussirou-Mouyama, Laboratoire des sciences de<BR> l’homme et de la
dynamique du langage (LASCIDYL), Faculté des lettres et<BR> sciences
humaines, Libreville Le débat sur la francophonie dans les<BR> anciennes
colonies françaises d’Afrique aboutit vite à une impasse, si l’on<BR> ne
rattache l’expression en langue française qu’à sa stricte
dimension<BR> linguistique, oubliant qu’elle est d’abord une conséquence
d’une expansion<BR> géographique dont les fondements sont idéologiques.
C’est cette impasse qui<BR> peut donner lieu à des attitudes qui peuvent
paraître contradictoires chez<BR> les africains qui en viennent aujourd’hui
à revendiquer la<BR> patrimonialisation du français ou simplement son usage
pour conserver leur<BR> identité (sic). En considérant la francophonie dans
sa dimension<BR> géographique, le contact des langues n’est plus source de
schizphrénie<BR> puisqu’il s’explique mieux comme une question d’écologie.
Prenant appui sur<BR> les travaux de Louis-Jean Calvet ou Salikoko Mufwene
par exemple, nous<BR> remettons à plat la carte sociolinguistique de
l’Afrique post-coloniale qui<BR> révèle un certain nombre de langues
imbriquées dans un espace dont la<BR> dynamique ne se réduit pas au seul
rapport entre le français et les langues<BR> natales. Ce qui oblige à
repenser toutes les politiques linguistiques<BR> africaines qui n’intègrent
pas suffisamment les changements de paradigme<BR> induits aussi bien par la
construction d’un espace européen que par la mise<BR> en place d’une Union
africaine. C’est ainsi que le concept d’europhonie nous<BR> aide à
dépassionner un débat "francophone" dans lequel la langue est, à
ce<BR> jour, prise en otage par les politiques culturelles (notamment
éditoriales)<BR> de l’ancienne métropole et les politiques économiques
désastreuses des<BR> anciennes colonies. Une telle approche a évidemment
des conséquences sur le<BR> plan épistémologique, notamment pour les
sciences du langage qui sont<BR> souvent convoquées pour expliquer la
"francophonie".<BR><BR><BR>Le cas de l’anglais dans les pays d’Afrique
anglophone<BR> par Emilienne Baneth-Nouailhetas, Professeur Rennes 2<BR>Le
postcolonialisme est aussi une question de langue parce que le
processus<BR> d’oppression ou d’exploitation a eu lieu à travers une
langue, une culture<BR> qui sont des héritages historiques au moment où se
constituent les nations<BR> indépendantes. La langue est donc au centre de
la définition d’une identité<BR> post-coloniale, en l’occurrence l’anglais
ou les anglais. L’anglais<BR> postcolonial c’est celui de l’altérité, voire
de l’aliénation autant que<BR> celui d’une résistance à la norme. L’usage
de la langue « coloniale » est au<BR> centre de l’anxiété identitaire que
provoque la décolonisation.<BR><BR><BR>Troisième demi-journée : Francophonie
occidentale<BR>Langue et nation en France<BR> par Béatrice Giblin, Barbara
Loyer, Professeur et Maître de conférences<BR> (HDR), Université Paris 8 La
langue française s’est progressivement affirmée<BR> comme une langue
nationale culturellement et politiquement supérieure aux<BR> autres langues
de France, bien avant la révolution française. Elle a été un<BR> élément de
l’affirmation du pouvoir de l’Etat et de la formation d’élites<BR> liées à
cet Etat. L’approche géopolitique du rapport entre langue et
nation<BR> mettra en valeur le processus par lequel l’usage de la langue
française est<BR> devenu au sein de la société un enjeu de pouvoir et de
quelle manière ce<BR> sont aujourd’hui les langues régionales qui
deviennent à leur tour un enjeu<BR> pour les pouvoirs locaux. Les deux
termes "langue et nation" sont employés<BR> au singulier pour insister sur
les points communs entre les diverses langues<BR> de France quant à cette
relation au sentiment d’appartenance à un groupe<BR> (français ou régional)
ou à une élite.<BR><BR><BR>Francophonie et américanité<BR> par Joseph Yvon
Thériault, Chaire de recherche Identité et
francophonie<BR> CIRCEM/Université d’Ottawa, Canada Dans les travaux
récents portant sur la<BR> langue au Québec, comme dans ceux portant sur la
francophonie canadienne<BR> minoritaire, celle-ci est tantôt perçue comme
le lieu par excellence de la<BR> mémoire du groupe, le seul référent ayant
persisté aux tribulations de<BR> l’identité collective à travers le temps
et, tantôt comme un lieu de<BR> distanciation coupant le peuple de son
américanité ou encore, dans la<BR> période plus contemporaine, comme une
langue purement utilitaire, outil de<BR> la pluralité sociale La présente
communication s’efforcera de démontrer<BR> comment le français dans le
contexte québécois, de par sa particularité<BR> d’être à la fois langue
universelle et langue de société, peut être<BR> représenté à la fois comme
langue de distanciation et comme langue de<BR> mémoire Cela n’est toutefois
pas sans péril, soit de voir la langue perdre<BR> son rapport à la mémoire,
et par conséquent à la formulation de l’identité<BR> collective, soit de
voir la langue se renfermer sur sa mémoire et ainsi<BR> s’empêcher d’être
langue de la pluralité<BR><BR><BR>Évolution du statut de la langue française à
Bruxelles et en Belgique<BR> par Robert Chaudenson, Professeur émérite
Université de Provence Institut<BR> de la Francophonie La Francophonie
réunit des Etats sans cesse plus<BR> nombreux, mais on peut se demander si,
au fur et à mesure de cet<BR> accroissement, la place de la langue
française elle-même n’y devient pas<BR> sans cesse plus réduite, par la
force des choses. Une telle évolution<BR> devrait sans doute s’accompagner
d’un réexamen de l’idée même que beaucoup<BR> se font de cette langue et de
la définition d’une nouvelle stratégie de<BR> diffusion.<BR><BR><BR>La
Belgique et Bruxelles constituent en quelque sorte de superbes
cas<BR> d’école. par Lagasse Charles-Etienne, Directeur général adjoint
au<BR> Commissariat général aux relations internationales de la
Communauté<BR> française de Belgique, professeur de droit constitutionnel
belge et européen<BR> dans trois Hautes Ecoles de Bruxelles (ICHEC, IHECS
et ISFSC) La<BR> Constitution belge de 1831 a fait de la Belgique un Etat
unitaire (de droit)<BR> francophone (de fait), fondé sur le mythe d’une
Nation fictive, et a<BR> totalement ignoré les peuples qui constituaient le
pays. Les faits se sont<BR> vengés. De par l’évolution sociale et
l’introduction du suffrage universel<BR> en 1919, les Francophones se sont
retrouvés piégés dans leur propre<BR> construction. La combinaison du
système centralisé et du principe de la<BR> démocratie parlementaire (la
majorité a toujours raison) dans un Etat où les<BR> Flamands représentent
60% des électeurs, ont créé une double frustration :<BR> la Wallons et les
Bruxellois ont été minorisés politiquement au moment où le<BR> déclin de
l’économie wallonne nécessitait plus que jamais une
intervention<BR> étatique. Les Flamands se sont retrouvés maîtres à bord
dans un Etat qu’ils<BR> n’avaient pas voulu. Aujourd’hui, la Belgique est
un Etat fédéral unique au<BR> monde. Son apparente complexité se comprend
mieux à la lumière de cette<BR> évolution mais aussi par le fait bruxellois
: la Région de Bruxelles, qui<BR> abrite la capitale d’un Etat
majoritairement flamand, est peuplé à 90% par<BR> des francophones. Les
sentiments d’appartenance sont fort différents d’une<BR> Communauté à
l’autre. Les Francophones se sentent prioritairement belges, à<BR> la
différence des Flamands, qui ont la conscience de former une Nation,
sans<BR> doute la seule Nation au monde qui dispose de deux Etats (l’Etat
belge<BR> dominé par le jeu de la loi du nombre ; l’Etat fédéré flamand,
qui se donne<BR> chaque jour davantage les attributs d’un Etat pur et
simple). L’asymétrie<BR> est le maître-mot de l’organisation de l’Etat
belge.Le fait européen et la<BR> présence à Bruxelles de 30% de populations
étrangères ajoutent à l’intérêt<BR> de ce modèle de cohabitation
multiculturelle. »<BR><BR><BR>Le français enjeu identitaire ou diplomatique en
Bulgarie ?<BR> par Anna Krasteva, Filière francophone de sciences
politiques, Nouvelle<BR> Université Bulgare, Bulgarie La communication se
propose d’étudier la<BR> francophonie dans la lumière des enjeux
géopolitiques des pays de l’Europe<BR> de l’Est. L’objectif est d’opposer à
l’approche quantitative qui mesure<BR> souvent l’impact de la francophonie
dans les pays non francophones par le<BR> nombre d’élèves une autre
approche qui cherche le lien entre la francophonie<BR> et les problèmes
stratégiques du développement des pays respectifs. Le<BR> prisme est moins
celui de la diversité culturelle que celui de<BR> l’européanisation et de
la consolidation de la démocratie. La première<BR> partie analyse le
volontarisme (au sens positif) et l’incohérence de la<BR> politique
d’adhésion à la Francophonie, la seconde étudie les nouvelles<BR> modalités
et la dernière - les acteurs émergents de la société civile qui<BR> ont
remplace l’Etat dans la réalisation de la francophonie locale.
La<BR> conclusion pose la question de l’impact de l’adhésion à l’UE sur
cet<BR> engagement politique, linguistique et culturel qu’est la
francophonie.<BR><BR><BR>Quatrième demi-journée : L’état de la
francophonie<BR>Approche socio-linguistique de l’avenir du français dans le
monde<BR> par Louis Jean Calvet, Professeur Université René
Descartes<BR>De Brazzaville à Bruxelles ; de Québec à Tunis, le français prend
racine et<BR> prend des couleurs locales. Face à ces variations, une
approche normative a<BR> tendance à imposer un modèle unique. On
s’interrogera sur la prise en compte<BR> de ces spécificités à court terme
et, à plus long terme, sur le devenir de<BR> ces formes : français
d’Afrique ? Sénégalais, malien, congolais ?<BR><BR><BR>Vitalité de la
francophonie aujourd’hui à travers la Revue Le français dans<BR> le monde
par Françoise Ploquin, Journaliste Rédactrice en chef de la Revue<BR> Le
français dans le monde La revue Le français dans le monde s’efforce
de<BR> rendre compte de l’actualité culturelle et pédagogique des
pays<BR> francophones. Pour la partie culturelle, les rubriques sont
confiées à deux<BR> chroniqueurs, l’un en charge de l’actualité française,
l’autre francophone.<BR> Pour les parties enquêtes, témoignages,
comptes-rendus d’expérience...,<BR> l’appartenance de la revue à la
Fédération internationale des professeurs de<BR> français (FIPF) entretient
un lien avec les acteurs de terrain voués à la<BR> diffusion du français
partout dans le monde. La formation des professeurs<BR> est une question
importante pour la diffusion de la langue. Tenir les<BR> professeurs
informés des nouveautés du domaine (Cadre européen commun de<BR> référence,
évaluation, méthodologies induites par internet, échanges en<BR> ligne,
etc.) est absolument nécessaire pour accompagner des
enseignants<BR> souvent isolés, démunis et privés d’informations relatives
aux pays de la<BR> langue cible.<BR><BR><BR>Le français au Liban, langue de
division ou de consensus ?<BR> par Mona Makki, Journaliste Productrice de
l’espace francophone<BR>La francophonie libanaise est une des plus originales et
des plus dynamiques<BR> encore aujourd’hui. La langue française est
intimement liée à l’histoire de<BR> mon pays depuis la création du Grand
Liban en 1920 et son indépendance en<BR> 1943. Tantôt cataloguée comme
étant la langue de l’élite, tantôt accusée<BR> d’être la langue d’une
communauté, le français transcende aujourd’hui tous<BR> les
clivages.<BR><BR><BR>L’enjeu du développement de l’enseignement numérique
francophone<BR> par Olivier Archambeau, Maître de conférences, Université
Paris 8<BR>L’université numérique francophone mondiale (UNFM) est une
initiative<BR> franco-africaine qui vise à donner au plus grand nombre une
éducation de<BR> qualité en utilisant les nouvelles technologies de
l’information et de la<BR> communication. Basée sur le télé-enseignement
par satellite, l’UNFM permet<BR> de faire collaborer entre elles un nombre
de croissant d’universités<BR> francophones du Sud et du Nord, autour de la
formation des agents du<BR> développement, en réponse aux Objectifs du
millénaire pour le développement<BR> que s’est fixé le continent africain
d’ici 2015. Implantée aujourd’hui en<BR> Afrique du nord et subsaharienne
(Alexandrie - Egypte ; Bamako - Mali ;<BR> Ouagadougou - Burkina Faso ;
Brazzaville - République du Congo), ses<BR> partenariats lui permettent de
diffuser sur une vingtaine de sites en<BR> Afrique francophone, et son
réseau devrait prochainement s’étendre à l’Asie,<BR> avec l’ouverture de
sites au Laos et au Cambodge.<BR><BR><BR>Clôture par Sophie Lovy-Laszlo,
Sous-Directrice du Français, Direction de la<BR> Coopération culturelle et
du Français, Ministère des Affaires Étrangères<BR> Communication : Langue
française, politiques linguistiques et identités<BR> européennes.
INSCRIVEZ-VOUS DÈS MAINTENANT<BR> par
(CLIQUEZ-ICI)<BR><BR>-------------------------------------------------------<BR>
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