<html><head><meta http-equiv="Content-Type" content="text/html charset=windows-1252"></head><body style="word-wrap: break-word; -webkit-nbsp-mode: space; -webkit-line-break: after-white-space;"><div><font size="2" face="sans-serif">Bonjour,</font></div><div><font size="2" face="sans-serif"><br></font></div><div><font size="2" face="sans-serif">Le séminaire aura lieu </font><b style="font-family: sans-serif; font-size: small;">Tour 3 - Niveau 4 - Salle de réunion,</b></div><div>et non salle 070 comme précédemment annoncé.</div><br>Cordialement,<div><br></div><div>Caroline Cance<br>
<div><br><div>Début du message réexpédié :</div><br class="Apple-interchange-newline"><blockquote type="cite"><div style="margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px;"><span style="font-family:'Helvetica'; color:rgba(0, 0, 0, 1.0);"><b>De: </b></span><span style="font-family:'Helvetica';">Caroline Cance <<a href="mailto:caroline.cance@univ-orleans.fr">caroline.cance@univ-orleans.fr</a>><br></span></div><div style="margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px;"><span style="font-family:'Helvetica'; color:rgba(0, 0, 0, 1.0);"><b>Objet: </b></span><span style="font-family:'Helvetica';"><b>[DH] [semin] LLL, le document sonore, Denis Laborde, BnF, 26 juin 2014</b><br></span></div><div style="margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px;"><span style="font-family:'Helvetica'; color:rgba(0, 0, 0, 1.0);"><b>Date: </b></span><span style="font-family:'Helvetica';">13 juin 2014 18:11:32 UTC+2<br></span></div><div style="margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px;"><span style="font-family:'Helvetica'; color:rgba(0, 0, 0, 1.0);"><b>À: </b></span><span style="font-family:'Helvetica';"><a href="mailto:pourinfos@risc.cnrs.fr">pourinfos@risc.cnrs.fr</a>, <a href="mailto:dh@groupes.renater.fr">dh@groupes.renater.fr</a>, <a href="mailto:parislinguists@yahoogroupes.fr">parislinguists@yahoogroupes.fr</a><br></span></div><div style="margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px;"><span style="font-family:'Helvetica'; color:rgba(0, 0, 0, 1.0);"><b>Répondre à: </b></span><span style="font-family:'Helvetica';">Caroline Cance <<a href="mailto:caroline.cance@univ-orleans.fr">caroline.cance@univ-orleans.fr</a>><br></span></div><br><div><meta http-equiv="Content-Type" content="text/html charset=windows-1252"><div style="word-wrap: break-word; -webkit-nbsp-mode: space; -webkit-line-break: after-white-space;">Annonce du Laboratoire Ligérien de Linguistique (LLL / UMR 7270 Université d'Orléans - Université de Tours - BnF - CNRS)<div><br>Prochaine séance du séminaire "Le document sonore" organisé par le LLL et la BnF :<br><br><b>Denis Laborde </b>(CNRS, EHESS)<br><br>« <b>Prélever les musiques du monde : performativités de la transcription solfégique et de l’enregistrement sonore </b>»<br><br><div>le jeudi 26 juin 2014 de 14 heures à 16 heures,<br><br>à la BnF<br>Hall Est, salle 070<br>Quai François Mauriac - Paris, 13e arrondissement<br><br><b>Résumé de la conférence :</b><br><div style="margin: 0px; text-align: justify;"><br></div><div style="margin: 0px; text-align: justify;">Dans son <i>Histoire d'un voyage fait en la terre du Brésil</i> (1578), Jean de Léry transcrit un chant des Tupinambas qui est un chant bitonique. Il écrit en clé d'ut première, avec un si bémol à la clé et transcrit sur les deux notes, fa et sol (éd. 1611). Pour éviter tout anachronisme, on ne dira pas fa majeur. Si "l'histoire commence avec le geste de mettre à part" (Michel de Certeau), quel est donc ce geste qui "met à part" un chant tupinamba ? Parmi bien des entrées possibles sur cette thématique, j’envisage ici la question de la légitimation.</div><div style="margin: 0px; text-align: justify;">La légitimation joue à deux niveaux.</div><div style="margin: 0px; text-align: justify;"><span class="Apple-tab-span" style="white-space:pre"> </span>Premier niveau: Léry légitime cet énoncé oral en en faisant "de la musique" par la transcription ou, si l'on préfère, en la portant à une dignité de musique au regard de ses contemporains. En transcrivant ces deux notes avec cette armure qui nous encombre, il montre à ses contemporains qu'en la terre de Brésil, les indiens Tupinambas font "de la musique" au même titre que "nous" en faisons en Europe. En ce sens, il raisonne avec la Musique exactement comme le fait Montaigne avec le Cannibalisme: une distanciation critique qui passe par un effort d'empathie.</div><div style="margin: 0px; text-align: justify;"><span class="Apple-tab-span" style="white-space:pre"> </span>Second niveau: En transcrivant des mélodies de cette manière, il montre que les Tupinambas font une musique simpliste. Comment comparer cette mélodie telle que transcrite ici avec la musique de Thoinaut Arbeau, Victoria, Tallis, Guerrero, Gervaise ou Bird ? Donc, en même temps qu'il nous montre que les Tupinambas font de la musique, il montre qu'ils font une musique qui, comparée à "la nôtre", est d'une extrême simplicité (pour ne pas dire: primitive). L'épreuve de qualification est inséparable de la performativité du geste.</div><div style="margin: 0px; text-align: justify;"><span class="Apple-tab-span" style="white-space:pre"> </span>L’écriture est une instance de légitimation des musiques de l’ailleurs en même temps qu’un instrument de classification de ces musiques : l’outil où se lit une ontologie des musiques du monde.</div><div style="margin: 0px; text-align: justify;">Je propose de nous interroger "sur la portée de cette parole instituée en lieu de l’autre, et destinée à être entendue autrement qu’elle ne parle" (Michel de Certeau, <i>L’Écriture de l’histoire</i>, Paris, Gallimard, 1975, p. 216). Ce décalage entre la production de la parole et la transposition ailleurs de son écoute est le lieu de l'ontologie. Le fait d'inscrire cette prière sur une portée à cinq lignes sous la forme d'une mélodie transforme cette prière en "de la musique". En même temps, cette transcription étend le champ de la musique: la musique devient la chose au monde la mieux partagée... On fera ici référence au témoignage magnifique de Jaume Ayats chez les Pumés du Venezuela (in D. Laborde (éd.) <i>Tout un monde de musiques</i>, Paris, L'Harmattan).</div><br>Toutes les informations sont à retrouver sur le carnet de recherche dédié au séminaire (<a href="http://sonore.hypotheses.org/">http://sonore.hypotheses.org/</a>).</div><div><br></div><div></div></div></div></div></blockquote></div></div></body></html>