(no subject)
Professor Wendy Bennett
wmb1001 at cam.ac.uk
Wed Nov 19 12:21:11 UTC 2008
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Wendy Ayres-Bennett
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Colloque « Bon Usage et Variation Sociolinguistique :
Perspectives diachroniques et traditions nationales »
Murray Edwards College, Université de Cambridge, 16-18 juillet 2009
Appel à communications
Parmi les champs de réflexions les plus caractéristiques de l'histoire de
l'activité grammaticale en France, on trouve le souci de déterminer, parmi
toutes les variantes, le « bon usage ». Cette notion de « bon usage »,
aujourd'hui chargée de connotations archaïques et élitistes, est souvent
perçue comme un ensemble de prescriptions normatives correspondant à un
modèle socioculturel.
Dans ce colloque, parmi les problématiques propres à ouvrir le débat :
× Nous souhaiterions nous interroger sur l'évolution de la notion de « bon
usage » : Quels sont les facteurs qui ont influencés la conception du « bon
usage » ? A quels enjeux socioculturels cette tradition correspond-elle ?
Pour élaborer le « bon usage », de Tory à Vaugelas et ses successeurs, les
grammairiens et les remarqueurs se sont appuyés sur l'observation de
productions diverses : littérature, textes non littéraires, communication
orale. Un problème typique est celui de la délimitation sociale et
géographique des locuteurs pouvant représenter le « bon usage ». Selon la
période, l'appartenance religieuse, l'importance accordée à l'écrit et
l'oral les modèles ont beaucoup variés et se sont déplacés notamment de
l'idéal savant au Palais ou à la Cour. La période prise en compte ira du
XVIe siècle - pendant lequel circule l'idée de « correction de langage » -
au XXIe siècle.
× Nous souhaiterions également nous interroger sur le caractère prescriptif
des ouvrages sur le « bon usage » : l'élaboration du « bon usage » se
fonde-t-elle toujours sur une réduction des variantes ?
En 1689, le remarqueur N. Andry de Boisregard écrivait « c'est un défaut
ordinaire à nos Grammairiens de s'imaginer que dés qu'une chose se dit de
deux façons, il faut condamner l'une pour autoriser l'autre. Pourquoy ne
pourront-elles pas estre toutes deux bonnes ? ». Si Vaugelas, dans ses
Remarques sur la langue Françoise (1647), s'appuyait souvent sur un modèle
prescriptif il y a également des observations dans lesquelles il adopte une
position plutôt « sociolinguistique ». Il reconnaissait la valeur relative
des différents usages et présentait une analyse nuancée selon laquelle les
usages sont plus ou moins bons selon le contexte, le registre, le style
× Suite à cette question nous voudrions examiner dans quelle mesure les
textes qui prescrivent le « bon usage » nous fournissent des données
précieuses sur la variation sociolinguistique, surtout pour les périodes
antérieures.
En utilisant par exemple des formules telles que « Ne dites pas X » ou «
X est une faute » ces textes nous renseignent-ils sur les usages régionaux,
populaires ? Dans quelle mesure constituent-ils des sources intéressantes
pour l'étude du français « non-standard », objet difficile à décrire pour
les périodes où nous manquons d'enquêtes ? D'autre part, pour les époques
où nous n'avons pas d'enregistrements, les observations sur les mediums
d'expressions donnent-elles des témoignages utiles pour la description de
l'oral ?
× Comment cette tradition évolue-t-elle aujourd'hui ? Le Bon Usage de
Grevisse s'inscrit-il dans une filiation ?
Nous aimerions considérer les influences directes et indirectes entre les
différents textes qui s'appuient sur le « bon usage ». Dans quelle mesure
Grevisse, décrit dans une des préfaces comme « le Vaugelas du 20e siècle »,
suit-il les traces des remarqueurs ? A quel point les différentes
traditions nationales s'entre-influencent-elles ?
× Nous proposons donc d'élargir le champ à d'autres traditions nationales
pour essayer de dégager des spécificités de cette notion dans d'autres
langues.
Si notre réflexion commence par la tradition française et surtout par la
tradition des remarqueurs nous voudrions situer les textes français en nous
interrogeant sur les manifestations de la tradition du « bon usage » dans
d'autres pays européens. A quel point est-il possible d'identifier des
notions communes qui unifient toutes les traditions ? A quel point les
grammaires du « bon usage » s'adaptent-elles au contexte national
particulier ?
Organisation du colloque : Ce colloque se fait dans le cadre du projet
'Observations on the French language', subventionné par la Arts and
Humanities Research Council de la Grande-Bretagne. Les organisatrices sont
Wendy Ayres-Bennett et Magali Seijido, Université de Cambridge.
Comité scientifique :
Wendy Ayres-Bennett, Université de Cambridge
Philippe Caron, Université de Poitiers
Jean-Marie Fournier, Université de Paris III
Douglas Kibbee, Université d'Illinois at Urbana-Champaign
Francine Mazière, Université Paris XIII
Gilles Siouffi, Université Paul Valéry Montpellier III
Conférenciers invités : Sylvie Archaimbault (Directrice du laboratoire
d'histoire des théories linguistiques UMR 7597 - CNRS/Université
Paris-Diderot) : sur la tradition russe Ingrid Tieken-Boon van Ostade
(Universiteit Leiden): sur la tradition anglaise Nicola McLelland
(University of Nottingham): sur la tradition allemande Danielle Trudeau
(San José State University): auteur du livre, Les Inventeurs du bon usage
1529-1647), Minuit 1992.
Modalités :
Les communications pourront se faire en français et en anglais.
Les propositions de communication, qui ne doivent pas contenir plus de 350
mots, sont à envoyer avant le 15 janvier par document attaché à l'adresse
électronique suivante : ms693 at cam.ac.uk. Une réponse sera donnée avant le
28 février 2009.
Des informations sur le logement, le programme et les frais d'inscription
seront mises sur le site web du colloque :
http://www.mml.cam.ac.uk/french/observations/conference.html. Pour tout
renseignement supplémentaire, contacter Magali Seijido: ms693 at cam.ac.uk
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Good usage and sociolinguistic variation:
Diachronic perspectives and national traditions
Murray Edwards College, University of Cambridge, 16-18 July 2009
Call for papers One of the most typical and recurrent themes in the history
of linguistic thought in France is the desire to identify 'good usage'.
This notion of 'good usage' - which today carries elitist, indeed even
archaic, connotations - is often considered to consist of a collection of
normative prescriptions which reflect a particular socio-cultural model.
In this conference we wish to explore this question from a number of
different angles:
× How did the notion of 'good usage' emerge and evolve? What factors have
helped shape our conception of 'good usage'? How does it relate to
different socio-cultural factors?
In elaborating good usage grammarians and remarqueurs, from Tory to
Vaugelas and his successors, have relied on observing different types of
usage, whether literary, non-literary or oral. A typical problem is that of
the choice of the social and geographical origin of the speakers selected
to represent 'good usage'. According to the period, the relative importance
attributed to written or spoken usages and socio-cultural features, whether
religious or political, models of good usage have varied greatly and have
relied variously on educated usage, the usage of the law courts or the
King's court. The conference will focus on the period from the 16th century
- period of the production of the first grammars of French - to the present
day.
× We also wish to consider the extent to which works on 'good usage' are
prescriptive: does the elaboration of 'good usage' always imply the
reduction of variants?
In 1689 the remarqueur Andry de Boisregard wrote: 'it is a common mistake
amongst grammarians to imagine that as soon as something can be said in two
different ways, we have to condemn one in order to authorize the other. Why
can't they both be acceptable?'. If Vaugelas in his Remarques sur la langue
Françoise (1647) often relied on a prescriptive model, at times he adopted
a stance which is more 'sociolinguisitic' in orientation. In other words,
he recognized the relative value of different usages and presented a
nuanced analysis according to which different usages are more or less
acceptable according to the context, register, style, etc.
× Following on from this, we would like to examine the extent to which
texts which prescribe 'good usage' provide us with valuable information
about sociolinguistic variation, especially for earlier periods in the
history of the language.
How far do these texts furnish us with information about regional and
popular usages when they use expressions such as 'Don't say X ' or 'X is
incorrect'? Do they constitute valuable sources for the study of
'non-standard' language, something which is often difficult to describe for
periods for which no sociolinguistic surveys are available? When these
texts refer to differences between written and spoken usages can we use
them to build up a picture of spoken language for those periods for which
no recordings are available?
× How is this tradition developing today? Is Grevisse's famous work, Le Bon
Usage, typical of a certain genre?
We should like to consider the direct and indirect influences between the
different texts which make reference to 'good usage'. To what extent does
Grevisse, described in one of the Prefaces to his work as 'the 20th-century
Vaugelas', follow in the footsteps of the remarqueurs? To what extent do
the different national traditions influence each other?
× We are therefore proposing to open up the discussion to include
consideration of other national traditions in order to look at the
different interpretations of this notion in relation to different
languages.
If our reflections on the topic began with the French tradition and
particularly with the tradition of the remarqueurs, we would like to
contextualize this discussion by considering the tradition of 'good usage'
in other European countries. To what extent is it possible to identify
common features which unite all the traditions? To what extent do 'good
usage' grammarians adapt their discussion and analysis to the particular
national context?
Conference organization: This conference is taking place under the auspices
of the AHRC funded project 'Observations on the French language' (Art and
Humanities Research Council of Great Britain). The organizers are Wendy
Ayres-Bennett and Magali Seijido, University of Cambridge.
Organizing committee:
Wendy Ayres-Bennett, University of Cambridge
Philippe Caron, Université de Poitiers
Jean-Marie Fournier, Université de Paris III
Douglas Kibbee, University of Illinois at Urbana-Champaign
Francine Mazière, Université Paris XIII
Gilles Siouffi, Université Paul Valéry Montpellier III
Invited speakers: Sylvie Archaimbault (Directrice du laboratoire d'histoire
des théories linguistiques UMR 7597 - CNRS/Université Paris-Diderot) : on
the Russian tradition Ingrid Tieken-Boon van Ostade (Universiteit Leiden):
on the English tradition Nicola McLelland (University of Nottingham): on
the German tradition Danielle Trudeau (San José State University): author
of Les Inventeurs du bon usage (1529-1647), Minuit 1992.
Practical information:
Papers may be given in French or English.
Abstracts of papers, which should not exceed 350 words in length, should be
sent by e-mail attachment by 15 January 2009 to the following address:
ms693 at cam.ac.uk. Colleagues will be informed whether their paper has been
accepted by 28 February 2009 at the latest.
Practical details of the conference venue, accommodation and programme will
be posted on the conference website in due course:
http://www.mml.cam.ac.uk/french/observations/conference.html
For any further information please contact Magali Seijido: ms693 at cam.ac.uk
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