15.3054, Diss: Psycholing/Morphology: Royle: 'Accès et...'
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Wed Oct 27 22:40:16 UTC 2004
LINGUIST List: Vol-15-3054. Wed Oct 27 2004. ISSN: 1068 - 4875.
Subject: 15.3054, Diss: Psycholing/Morphology: Royle: 'Accès et...'
Moderators: Anthony Aristar, Wayne State U <aristar at linguistlist.org>
Helen Aristar-Dry, Eastern Michigan U <hdry at linguistlist.org>
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Sheila Collberg, U of Arizona
Terry Langendoen, U of Arizona
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State University, and donations from subscribers and publishers.
Editor for this issue: Takako Matsui <tako at linguistlist.org>
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1)
Date: 27-Oct-2004
From: Phaedra Royle < phaedra.royle at umontreal.ca >
Subject: Accès et représentation dans l'organisation du verbe chez le dysphasique francophone
-------------------------Message 1 ----------------------------------
Date: Wed, 27 Oct 2004 18:34:39
From: Phaedra Royle < phaedra.royle at umontreal.ca >
Subject: Accès et représentation dans l'organisation du verbe chez le dysphasique francophone
Institution: University of Montreal
Program: Department of Linguistics and Translation
Dissertation Status: Completed
Degree Date: 2001
Author: Phaedra Royle
Dissertation Title: Accès et représentation dans l'organisation du verbe chez
le dysphasique francophone
Dissertation URL: http://wwwlib.umi.com/cr/umontreal/fullcit?pNQ61397
Linguistic Field(s): Morphology; Psycholinguistics
Subject Language(s):
French (Code: FRN)
Dissertation Director(s):
Gonia Jarema
Eva Kehayia
Dissertation Abstract:
Cette thèse examine l'accès lexical au verbe chez le dysphasique
francophone, dans le but de vérifier les propositions quant à la cause
exacte de ce trouble linguistique. Notre investigation psycholinguistique
se base sur l'hypothèse, émise par Kehayia (1994, 1997) et Dalalakis (1996,
1999), selon laquelle la dysphasie est le résultat d'un déficit de
représentation. Au cours de nos investigations, nous faisons usage de la
méthodologie en temps réel--c'est-à-dire par l'enregistrement de temps de
réponse sur ordinateu--afin d'évaluer la capacité des dysphasiques, et de
groupes témoins, à reconnaître et produire des verbes fléchis en français.
La première étude examine la capacité du dysphasique à reconnaître des mots
présentés visuellement. Les données recueillies démontrent que les
dysphasiques sont anormalement sensibles à la fréquence du suffixe
flexionnel du verbe. Les dysphasiques montrent aussi une plus grande
difficulté à reconnaître les verbes fléchis. Au cours de la deuxième
expérience, nous ions aux dysphasiques de lire ces verbes tout haut. Dans
cette tâche, les dysphasiques démontrent encore une sensibilité à la
fréquence du suffixe mais n'ont pas de difficultés à lire les mots
présentés. Its font même preuve d'une grande habileté au niveau de la
lecture orale. Une troisième tâche scrute les effets d'amorçage
morphologique (la présentation péalable d'un mot morphologiquement reliée à
la cible, par ex. boire suivi de boit) sur la reconnaissance visuelle. Les
temps de réponse des dysphasia n'indiquent pas que la reconnaissance de la
cible est facilitée dans cette condition, contrairement à ce qu'on observe
chez les contrôles. De plus, tout comme dans la première étude, elle aussi
visuelle, les dysphasiques font preuve de grandes difficultés à réaliser
cette tâche. Une dernière expérience examine la reconnaissance auditive des
verbes chez les dysphasiques avec, encore une fois, des amorces
morphologiques. Les résultats de cette étude démontrent que les
dysphasiques ont moins de difficultés reconnaître les mots présentés dans
la modalité auditive plutôt que visuelle. Par contre, ils sont plus lents
que les contrôles à reconnaître des verbes avec des suffixes moins
fréquents et ont plus de difficultés à reconnaître les mots
morphologiquement complexes. Finalement, le comportement linguistique des
dysphasiques en amorçage diffère de celui des contrôles: ils sont inhibés
lors de la présentation d'amorces reliées à la cible. Les résultats de
cette étude confirment l'hypothèse voulant que la représentation des mots
est altérée chez les dysphasiques. Leur grande sensibilité à la fréquence
du suffixe nous porte à croire qu'ils emmagasinent les mots selon un
principe de fréquence et non en termes de leur structure morphologique. Le
manque d'effets d'amorçage morphologique par des formes reliées renforce
cette hypothèse. En résumé, les résultats obtenus au cours des tâches en
temps réel démontrent que les dysphasiques ont un trouble linguistique qui
affecte leur capacité à analyser morphologiquement les mots de leur langue.
La plus grande facilité des dysphasiques à accomplir la tâche en modalit
auditive, et la tache de lecture, nous permettent d'affirmer que ce
syndrome ne peut être le résultat de troubles auditifs ou articulatoires.
Finalement, les résultats obtenus vont à l'encontre des prédictions de
l'hypothèse de la saillance morphologique, qui prédit que la saillance du
morphème aura un impact sur la capacité du dysphasique à l'incorporer dans
un paradigme verbal.
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