Conf: La formalisation des contraintes de la rime, Universite Paris 10 (Nanterre), 15-16 fevrier 2008
Thierry Hamon
thierry.hamon at LIPN.UNIV-PARIS13.FR
Fri Feb 8 20:10:20 UTC 2008
Date: Fri, 8 Feb 2008 10:48:40 +0100
From: "Didier Bottineau" <didier.bottineau at u-paris10.fr>
Message-Id: <20080208094838.668BC1C0040 at helios.u-paris10.fr>
CNRS, UMR 7114 MoDyCo, Université Paris 10 (Nanterre) / Université de Bologne / SI at T / DESE
Séminaires d’Informatique appliquée à l’Analyse Textuelle (S.I. at .T.)
dirigés par Ruggero Campagnoli et Anna Soncini
La formalisation des contraintes de la rime
Métalinguistique, théorique et didactique
Université Paris 10, Nanterre, 15-16 février 2008
Bâtiment B, Salle des Colloques
Cette édition, organisée par Paris X et dirigée par Bernard Laks,
Gius Gargiulo et Didier Bottineau, sera consacrée à la rime, qui
constitue un des aspects majeurs de la poésie pré moderniste, à ses
variantes et aux phénomènes dérivés. Avec la rime, qui est choisie
comme titre par synecdoque, on entend étudier également les
phénomènes d’allitération et d’homéotéleute dans d’autres positions
du vers. Le travail sera fondé sur la tradition linguistique et
littéraire d’études sur les homophonies et les homographies, mais il
sera aussi orienté à l’application informatique de l’analyse,
finalisée au perfectionnement et à l’enrichissement du logiciel PoEML
(www.lingue.unibo.it/dese).
Comité scientifique : Comité organisateur: Contact :
Ruggero CAMPAGNOLI Bernard LAKS
Gian Paolo RENELLO Gius GARGIULO gargiulo at u-paris10.fr
Anna SONCINI Didier BOTTINEAU didier.bottineau at u-paris10.fr
PROGRAMME
Vendredi 15 février
09 : 30 – 12 : 30
09 : 30 – 10 : 00 Café d’accueil
10 : 00 – 10 : 30 Présentation de la journée
10 : 30 – 11 : 10 Gian Paolo RENELLO & Fabio VITALI
Université de Salerne & Université de Bologne
POEml comme outil d'analyse pour les rimes
11 : 10– 11 : 50 Jean-Marie VIPREY
Université de Franche Comté
Retour critique sur les aspects rimiques d’une
édition électronique hypertexte des Fleurs du
mal
11 : 50– 12 : 30 Oreste FLOQUET
Université Paris 10, Nanterre / Université La
Sapienza, Rome
Phonologie de la rime dans les comptines
italiennes et françaises
(Aspetti della fonologia della rima nelle
filastrocche italiane e francesi)
12 : 30 – 14 : 00 Déjeûner
14 : 00– 14: 40 Benoît DE CORNULIER
Université de Nantes
La rime entre traditions écrite et orale
14 : 40– 15 : 20 Jean-François JEANDILLOU
Université Paris 10
Rime en tête de vers et rime hétérophone
15 : 20 – 15 : 50 Pause
15 : 50– 16 : 30 Etienne BRUNET
Université de Nice
La rime chez Hugo
16 : 30– 17 : 10 Gérald PURNELLE
Université de Liège
Cocteau expérimentateur de la rime :
problématiques théorique et méthodologique
17 : 10– 18 : 00 DISCUSSION
Samedi 16 février
09 : 30 – 10 : 10 Jean-Louis AROUI
Université Paris 8
Un modèle de la rime imparfaite
10 : 10– 10 : 50 Pietro G. BELTRAMI
Université de Pise
Riflessioni sulla rima, tra metrica,
informatica e filologia
10 : 50– 11: 10 pause
11 : 10– 11 : 50 Valérie BEAUDOUIN
France Télécom R&D
La rime dans le vers classique : de la
rhétorique à la pratique
11 : 50– 12 : 30 Michel ARRIVE
Université Paris 10
La rime dans l’enseignement de Saussure
12 : 30– 13 : 00 TABLE RONDE DE CLOTURE
RESUMES DES COMMUNICATIONS
Jean-Louis Aroui
Université Paris 8
Un modèle de la rime imparfaite
La rime imparfaite dont il est ici question est propre à la poésie
française du XVIe siècle. Il s’agit de terminaisons féminines rimantes
qui, phoniquement, au lieu d’être parfaitement équivalentes, se
distinguent par leurs consonnes fixes post-toniques. Se fondant sur
les exemples de rime imparfaite rapportés par Georges Lote (1991) et
sur notre connaissance de la prononciation de l’époque, ce travail
donne successivement quatre modèles (théoriques et falsifiables) de la
rime imparfaite au XVIe siècle. Chaque nouveau modèle tente de
suppléer aux insuffisances du précédent ; le dernier modèle essaye de
surcroît d’avoir une valeur explicative en plus de sa valeur
descriptive. Les quelques faits et exemples qui échappent encore au
modèle sont alors discutés, dans une perspective quantitative,
historique et fréquentielle.
Michel Arrivé
Université Paris 10
La rime dans l’enseignement de Saussure
On fera le point sur les opinions formulées par Saussure
sur la rime. Le problème est abordé, fugitivement, dans le
Cours de linguistique générale : la rime est souvent un
élément d’information sur les états anciens de la
prononciation de la langue, par exemple en français et en
grec. Certaines procédures mises en œuvre dans les textes
anagrammatiques évoquent le fonctionnement de la rime, et
donnent lieu à des comparaisons explicites avec elle.
Toutefois l’essentiel des propos tenus sur la rime par
Ferdinand de Saussure se trouve dans le manuscrit, encore
pour l’essentiel inédit, du Cours de versification donné
pendant plusieurs années successives à l’Université de
Genève.
On observe les faits suivants :
1. Saussure ne se contraint pas à établir une théorie d’ensemble de
la rime, contrairement à ce qu’il entreprend de faire pour l’ictus
– sans d’ailleurs parvenir au terme de son effort.
2. Il établit cependant une distinction forte entre la rime et
d’autres types d’homophonie utilisés dans certains textes
poétiques. Le principe de l’alternance joue un rôle important dans
la mise en place de cette distinction. Saussure s’intéresse de
près à l’histoire de l’alternance.
3. Saussure consacre de longues pages à énumérer des exemples de
rimes apparemment insolites chez divers auteurs, notamment Marot,
La Fontaine et Voltaire. On observe avec étonnement que l’aspect
historique des faits de prononciation qui rendent compte de
certaines de ces rimes n’est pas systématiquement étudié. On
trouve cependant une ébauche de loi sur l’effacement de la
consonne devant l’-s finale.
4. Il n’est pas impossible de lire l’ensemble de ces passages comme
constituant à l’égard de la rime un discours implicitement
dépréciatif.
5. Cette hypothèse trouve un début de confirmation dans un texte
formulant, de façon générale, une appréciation sur les aspects
formels de la versification française, présentée comme une «
rimerie » plutôt que comme « des vers ».
En conclusion, on pourra envisager de s’interroger sur l’opposition
ainsi mise en place – fugitivement, il faut l’avouer – entre rime et
vers.
Valérie Beaudouin
France Telecom R&D
La rime : de la rhétorique à la pratique
La numérisation et les outils informatiques et statistiques
permettent de faire émerger des phénomènes à la rime inaccessibles
par des traitements manuels. L’exploration systématique de la rime
classique chez Corneille et Racine révèle des écarts importants entre
la pratique effective de la rime et la formalisation des règles dans
les manuels de métrique.
On montrera que :
1- les notions de rime pauvre, suffisante et riche ne peuvent être
définies de manière absolue. Elles sont intrinsèquement liées à la
nature de la terminaison. Une rime en –té est à peine suffisante,
tandis qu’une rime en –loi sera riche. L’extension de la rime dépend
de la nature de la voyelle, de l’épaisseur graphique de la rime, de la
catégorie morpho-syntaxique des mots et de la fréquence du vocabulaire
pour une terminaison donnée.
2- L’agencement des mots-rimes dans les séquences de vers n’est pas
arbitraire. Certes, les vers respectent l’alternance entre rimes
féminines et masculines : la règle est explicite et respectée. Mais on
observe aussi des régularités plus fines : les mots-rimes dans une
paire se ressemblent par leur longueur et leur écart de longueur aux
voisins, ils ont aussi une sonorité bien distincte. Dans le couple de
mots-rimes apparaissent aussi des différenciations formelles et
sémantiques entre les deux mots.
3- La rime est une composante de l’identité sonore d’une pièce, en
particulier chez Racine.
On proposera quelques illustrations sur l’apport des outils numériques
à l’identification de phénomènes propres à la rime et non visibles à
l’œil nu.
Pietro G. Beltrami
(CNR-Opera del Vocabolario Italiano, Firenze, e Università di Pisa)
Riflessioni sulla rima, tra metrica, informatica e filologia.
Alcuni tipi di ricerca sulla rima in determinati corpora di testi (per
es. il Corpus OVI dell’Italiano antico: www.vocabolario.org) sono
possibili oggi con strumenti non specificamente destinati a questo
scopo, ma includenti funzioni appropriate: per es. GATTO e GattoWeb,
che implementano il Corpus OVI dell’Italiano antico
(www.vocabolario.org), contengono una opzione ‘rimario’. Per studi
complessi, è necessario sviluppare strumenti specifici; sui quali si
ragionerà in questo intervento, toccando solo qualche punto, per lo
più dal punto di vista dell’utente filologo. Nel disegnare e nel
valutare tali strumenti si dovranno tenere in considerazione sia, da
un lato, (1) la teoria metrica (individuazione e selezione dei tratti
caratteristici della rima, possibilmente gerarchizzati), sia,
dall’altro, (2) quella che potremmo dire ‘filologia della
metrica’. In altre parole, per quanto riguarda (2), si dovranno
considerare le caratteristiche concrete, testualmente e storicamente
determinate, che devono essere oggetto di marcatura, indicizzazione e
ricerca, per ogni tipo di testi: in sincronia per generi, tipi
metrici, tipi di lingua poetica ecc.; in diacronia per distinti
momenti di storia della metrica. Un esempio anticipatore in questo
senso è stato dato dalle Concordanze della Poesia Italiana delle
Origini di d’Arco Silvio Avalle; a partire da questa esperienza si può
procedere individuando alcune categorie di problemi rilevanti: grafia
e fonetica (particolarmente delicato per l’elaborazione informatica),
rime non solo fonetiche, ma ‘culturali’ (un esempio è la rima
siciliana), rime cosiddette ‘tecniche’ (fra cui, per es. la ‘rima per
l’occhio’), interferenze linguistiche ecc.; tutto ciò nell’ambito del
problema filologico più generale dell’affidabilità e
dell’interpretazione (in questo caso, prima di tutto, formale) dei
testi.
Etienne Brunet
« Bases, corpus et langage » (UMR 6039 CNRS), Université de Nice
La rime chez Hugo
Dans une première approche on a pris appui sur deux recueils
intégralement dépouillés : Feuilles d’automne et Chansons des rues et
des bois, ces deux recueils, opposés par la date et l’inspiration,
permettant une étude contrastive.
a - Les 10000 mots du corpus qu’on relève à la rime ont
des propriétés particulières, en accord avec la place de
choix qui leur est attribuée. Hugo évite les acrobaties de
Verlaine et réserve aux mots pleins le privilège de la
rime, surtout aux substantifs.
b - On propose un classement des rimes les plus souvent
sollicitées, mais aussi une typologie des rimes selon leur
tonalité .
c - L’étude se fait dynamique quand elle prend pour objet
la succession des rimes dans le poème, non pas seulement
en observant la séquence attendue des rimes masculines et
féminines, mais en enregistrant les phénomènes que Guiraud
qualifie de modulation, c’est à dire les rapports de
contraste ou d’harmonie qui lient les unes aux autres les
rimes tout au long de la strophe ou du poème.
d – Enfin on mène l’enquête à l’intérieur du couple qui
associe les deux éléments de la rime. On montre que les
deux places ne sont pas interchangeables et que les
couples sont orientées : dans le couple l’un va devant
(c’est généralement le serviteur), l’autre derrière (le
maître). La classe des maîtres (le second élément de la
rime) est moins nombreuse, plus riche sémantiquement, plus
élevée grammaticalement ( ce sont surtout des substantifs,
l’adjectif préférant le premier vers de la rime). Et
chronologiquement elle a la préséance : Hugo, comme
beaucoup de versificateurs, trouve d’abord le second vers
(par inspiration) . Puis il fabrique le premier (par
transpiration) en s’aidant alors, en cas de besoin, d’un
dictionnaire de rimes - qui lui fournit souvent des mots
inattendus et une variété lexicale plus forte.
4 – On projette d’étendre à toute l’œuvre poétique de Hugo les
programmes établis pour ces deux recueils. Plus généralement encore le
vers français dans son ensemble sera soumis au même examen. On espère
que les conclusions suggérées par un échantillon de 10000 vers
trouveront confirmation à l’échelle de la poésie française.
Benoît de Cornulier
Université de Nantes
La rime entre traditions écrite et orale
La rime, équivalence essentiellement phonémique entre des suites, est
en partie conditionnée par la manière orale ou graphique dont ces
suites sont communiquées.
Cela concerne non seulement la forme de la rime, par exemple le fait
que l’équivalence phonémique soit « parfaite » ou le fait qu’elle soit
influencée ou non par la graphie, mais aussi sa fonction relationnelle
(quelles sont les suites qui riment au sein de dans quel type de
structure, ceci dépendant en partie de la tradition écrite ou orale ;
l’identification même de quelles sont les « rimes » dans un texte
donné dépend en partie de la manière dont on envisage son organisation
métrique). Ces deux aspects seront examinés, particulièrement le
second, qui relève de l’organisation métrique dans son ensemble.
Oreste Floquet
MoDyCo, Université Paris 10 (Nanterre) / Université La Sapienza, Roma
Phonologie de la rime dans les comptines italiennes et françaises
Les parties catatoniques des vers des comptines, c'est-à-dire les
domaines de la rime, peuvent se lier entre elles de différentes
manières: (1) la rime parfaite, (2) la rime trans-tonique, (3)
l'assonance ou rime vocalique, (4) la rime imparfaite, (5) la
contre-rime (6) l'anadiplose. Le but de cette communication serait de
montrer que dans les deux langues: (a) la quantité de rimes "non
parfaites" (à savoir le types de (2) à (6) ) est beaucoup plus
importante que dans la versification littéraire; (b) qu'à l'intérieur
des strophes, souvent on constate un mélange des six types; (c) que
les strophes n'ont pas toujours un module reconnaissable; (d) que la
définition que l'on donne généralement à (3) est insuffisante car il
faut distinguer au moins deux types d'assonance; (e) que les vers
libres peuvent s'intégrer à la strophe par le biais de (6) mais ils
peuvent aussi rester isolés, sans pour autant que cela leur donne un
relief expressif quelconque, comme il est plus courant, en revanche,
en métrique littéraire; (f) que les rimes homonymes et équivoques
sont pratiquement absentes.
On voudrait aussi terminer avec une réflexion. La rime au sens large,
d'un point de vue fonctionnel, n'est qu'un moyen de cohésion entre les
parties catatoniques des vers. Ce qui différencie les six moyens de
cohésion étudiés réside dans un différent degré de "force" de
cohésion. On peut se demander pourquoi cette richesse de moyens de
cohésion s'est-elle progressivement réduite dans la versification
littéraire. On avance l'hypothèse qu'il faudrait rechercher la réponse
dans la dialectique entre le registre oral et le registre écrit, le
deuxième étant de toute évidence prépondérant dans la versification
littéraire.
Jean-François Jeandillou
Université Paris 10
Rime en tête de vers et rime hétérophone
Que la rime est essentiellement affaire d’homophonie, les textes
versifiés d’Alphonse Allais en témoignent sans ambages. Néanmoins,
l’usage que le facétieux humoriste a pu faire des contraintes y
afférentes, au tournant des XIXe-XXe siècles, apparaît volontiers
éloigné des conventions établies par la tradition. Au regard de la
métrique, il est ainsi entendu que ces astucieuses rimailleries ne «
sont pas des vers mais de la blague », la transgression ludique
l’emportant irrémédiablement sur le réglage linguistico-poétique.
Or tout n’est pas si déviant dans le corpus des Poésies complètes
composées par l’auteur. Après une rapide examen de ses « tours de
force » en matière d’holorime ou de rime senée, on analysera plus en
détail les expérimentations qui, reposant sur des appariements
homographes et strictement hétérophones, présentent des implications
didactiques en même temps qu’une dimension programmatique. L’absolue
cohérence de ces « rimes riches à l’œil » se prête en effet à une
systématisation dont le traitement informatique est à même de tirer
parti, pour renouveler de fond en comble le stock des futurs
Dictionnaires de rimes.
Gérald Purnelle
Université de Liège
Cocteau expérimentateur de la rime : problématiques théorique et méthodologique
Depuis la 1ère guerre mondiale jusqu'à la fin de sa vie, Cocteau a
régulièrement pratiqué dans sa poésie une expérimentation formelle
essentiellement fondée sur la rime et, plus largement sur les échos
sonores entre les mots. Il s'agira de présenter les données de
l'étude globale de la place de la rime et des phénomènes assimilables
(calembours, assonances, etc.) dans la poésie de Cocteau, que je mène
actuellement. Un inventaire des formes et procédés attestés permettra
de dégager les principes de cette pratique, d'en désigner les modèles
possibles ou avérés (la rime classique) et de la rapprocher de
démarches contemporaines ( les surréalistes). Il fera apparaître les
difficultés méthodologiques qui, liées aux usages déviants,
idiosyncrasiques, expérimentaux du poète, portent sur la définition
des phénomènes, mais aussi sur le repérage et l'identification des
mots associés l'un à l'autre dans une "rime"; leur place, la nature
de la rime, la place des mots dans le poème. Cette problématique
méthodologique sera donc abordée sous plusieurs angles, avec quelques
exemples des instruments élémentaires que j'ai utilisés.
Gian-Paolo Renello et Fabio Vitali
Université de Salerne & Université de Bologne
POEml comme outil d'analyse pour les rimes
L'outil PoeML, dont il existe déjà une première version (montré au
SIAT 2006) capable analyser la structure d'un sonnet et la décomposer
métriquement et dans ses rimes, est repris et élargi pour essayer
d'inclure des nouveaux outils, adéquats pour l'analyse des rimes. En
particulier PoeML devrait être capable de former pour chaque auteur
le lexique de base des rimes des ses textes et par la suite avec tel
corpus effectuer des comparaisons stylistiques et lexicales avec les
auteurs contemporaines du corpus, les époques et les groupes
littéraires différents. PoeML a l'intention aussi de rendre effectif
un analyse du mécanisme du soi-disant rimalmezzo . Des nouveaux
éléments de codage seront introduits d'une façon modulaire dans la
structure de l'outil pour la composition des nouveaux documents.
Jean-Marie Viprey
Université de Franche Comté
Retour critique sur les aspects rimiques d’une édition électronique
hypertexte des Fleurs du mal
En 2002 dans une certaine urgence éditoriale (Les Fleurs du mal
inscrites au programme de l’Agrégation de Lettres), nous avons publié
(Champion, coll. Lettres Numériques n°5) un ouvrage centré sur
l’analyse textuelle de quelques poèmes, et accompagné d’un CD-Rom «
hypertexte ». Il s’agissait d’une édition électronique des textes de
1861, avec un choix des principales variantes, un moteur de recherche
lexicale, et quelques possibilités de recherche à partir d’une
transcription phonétique/métrique, notamment sur les rimes et leur
articulation au vocabulaire comme dimension textuelle.
Cette transcription, ses utilisations dans l’édition en question, et
ses arrières-plans méthodologiques, méritent un retour critique et une
discussion ouverte. C’est l’objet de notre communication : en revenant
sur et vers une définition générale de la « rime » héritée de
Jakobson, en discutant les conceptions de Benoît de Cornulier et leurs
réceptions, nous souhaitons faire le point sur les possibilités des
éditions électroniques de textes versifiés, à visée exploratoire (sans
négliger les questions théoriques sous-jacentes).
L’auteur est Professeur de Langue et Littérature françaises à
Besançon, coordonnateur du pôle Archive, Bases, Corpus de la MSH de
Franche-Comté. Sa thèse a été publiée en 1997 par Champion sous le
titre Dynamique du vocabulaire des Fleurs du mal.
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