Appel: Coldoc09
Thierry Hamon
thierry.hamon at LIPN.UNIV-PARIS13.FR
Sat Mar 28 10:34:14 UTC 2009
Date: Wed, 25 Mar 2009 10:05:29 +0100
From: colloque jeune chercheur coldoc09 <coldoc09 at gmail.com>
Message-ID: <be983c720903250205u3d518256je25edf193cab0e5e at mail.gmail.com>
APPEL A COMUNICATION
Coldoc09
Colloque des doctorants et des jeunes chercheurs
UMR 7114 MoDyCo – Université Paris Ouest Nanterre la Défense
*« L’ambiguïté dans les sciences du langage »*
25-26 juin 2009
Université de Paris Ouest Nanterre la Défense
* *
*Conférences plénières*
Marie-José Béguelin (Université de Neuchâtel)
Claire Blanche-Benveniste (Université de Provence et EPHE)
Catherine Fuchs (Lattice, ENS, Paris)
* *
* *
*Comité d’organisation*
Mathieu Avanzi°* ; Naïma Ben Bourenane°§ ;
Olivier Bondeelle°+ ; Jihye Chun° ; Marie-Pierre Sales°
°Université Paris Ouest Nanterre la Défense, MoDyCo
*Université de Neuchâtel, chaire de linguistique française
§Université René Descartes, Paris V
+Leiden University Centre for Linguistics
*Objectifs scientifiques du colloque*
Les précédents Coldoc ont porté sur des problèmes méthodologiques
(coldoc08), en questionnant plus particulièrement le choix des
observables dans les sciences du langage (coldoc04) ou la constitution
de corpus (coldoc05). Dans une perspective différente, mais tout aussi
théorique, une des rencontres a porté sur le caractère
interdisciplinaire des recherches en sciences du langage (coldoc06),
alors qu’une autre proposait de réfléchir sur le vocabulaire
scientifique et technique propre à notre discipline (coldoc07). A la
suite de ces rencontres fructueuses, cette sixième édition abordera, à
travers son thème, un phénomène qui concerne toutes les langues, tous
les domaines et tous les niveaux de l’analyse linguistique : *
l’ambiguïté*.
L’ambiguïté a fait l’objet d’études qui contribuent à reconnaître son
importance pour l’économie du langage (Pinkal, 1995[1] <ftn1>). Elle
est le principal moteur des jeux de langage, mais est également à la
source de nombreux malentendus dans la communication. En ce qui
concerne son domaine d’application dans le champ de la linguistique,
on retiendra la définition simple mais précise qu’en donne Fuchs
(1996[2] <#ftn2>), qui stipule qu’il y a ambiguïté « lorsqu’à une
forme unique correspondent plusieurs significations » (p.7).
Les problèmes d’ambiguïté sont bien connus des lexicographes et des
sémanticiens, pour qui ils sont intrinsèquement liés à la notion de «
polysémie » et/ou à celle d’« homonymie ». Pour illustrer cela avec un
exemple simple en contexte, considérons le lexème « porte » dans
l’énoncé (1) :
(1) la belle porte le voile
La façon dont le récepteur va traiter le vocable « porte », comme un
substantif ou comme un verbe, conditionnera l’interprétation à faire
de (1). Mais l’ambiguïté ne se révèle pas seulement au niveau
syntaxique, comme en (1) ; elle peut se déceler au niveau sémantique,
ce dont atteste (2) :
(2) les jumelles grossissent
Le problème sous-jacent va alors être celui des stratégies mises en
place pour lever l’ambiguïté. Intuitivement, on aurait envie de dire
que ce sont uniquement les indices intonatifs (ou leurs contreparties
graphiques, *i.e.*les signes de ponctuation), qui permettraient de
trancher entre les différentes interprétations possibles de l’exemple
(1) ; ou d’analyser le Sprép *en voiture* de (3) comme complément régi
par le verbe *rentrer* ou comme cadratif de la seconde construction
verbale :
(3) je rentrais chez moi *en voiture* j’en avais pour cinq minutes
(Blanche-Benveniste *et al.* 2002[3] <ftn3>)
Mais les indices prosodiques sont-ils toujours fiables à cent pour
cent ?
Par ailleurs, il est évident que l’ambiguïté ne concerne pas seulement
la syntaxe et la sémantique, mais plus largement de nombreux autres
domaines de l’analyse langagière. L’ambiguïté existe en
sociolinguistique (à travers l’étude très actuelle des « genres »,
celle du bi- et du plurilinguisme). En TAL, la question se pose de
savoir comment les informaticiens du langage vont traiter l’ambiguïté
et, par conséquent, annoter un segment. Les conséquences n’en seront
que plus essentielles lors des applications en traduction automatique
des langues. En diachronie, l’ambiguïté constitue une étape-clef dans
les processus de grammaticalisation ; alors qu’en pragmatique, elle
dévoile des effets communicatifs et des rendements énonciatifs
équivoques. Enfin, en psycholinguistique, on peut se demander si un
individu acquiert indépendamment différents sens d’une unité
polysémique, ou bien si un sens est étendu à partir d’un sens
noyau. En d’autres termes, comment le sens des unités polysémiques se
construit-il ?
Nous encourageons toute communication portant sur la description de
phénomènes d’ambiguïté linguistique en français ou dans toute autre
langue du monde. Nous privilégierons les approches qui traiteront de
phénomènes d’ambiguïté à l’interface de différents niveaux de
l’analyse linguistique.
*Modes de participation*
Les propositions de communication de deux pages, times 12, interligne
1 (+ une page pour la bibliographie et/ou les figures) devront nous
parvenir sous forme anonyme avant *le 15 avril 2009*. Elles devront
être rédigées en français et être envoyées en fichier attaché (.doc ou
.rtf) à coldoc09 at gmail.com. Précisez au début du fichier s’il s’agit
d’une proposition pour une communication ou pour la session
poster. Les candidats qui travaillent sur des langues utilisant des
polices spécifiques doivent envoyer AUSSI un fichier au format pdf. Le
fichier est au format .doc ou ..rtf et sera nommé
titre_abrégé_de_la_communication.doc ou .rtf. Indiquez dans le corps
de message votre nom, votre adresse mail, le titre de la
communication, l’université et le laboratoire de rattachement. Les
réponses concernant l’acceptation ou le rejet de la communication
seront communiquées le 15 mai 2009.
* *
*Publications des actes*
Une publication des actes est envisagée. L’ensemble des articles sera
publié sur le site du colloque, puis une sélection d’une dizaine
d’articles sur la base des décisions du comité scientifique sera
publiée dans un ouvrage papier.
*Comité scientifique*
Jean-Claude ANSCOMBRE : LDI-Villetaneuse / CNRS, université de
Paris-nord, EHESS
Denis APOTHELOZ : ATILF / CNRS, université Nancy 2
Jacqueline BILLIEZ : Lidilem, université Stendhal, Grenoble 3
Didier BOTTINEAU : MoDyCo / CNRS, université Paris-ouest Nanterre la
Défense
Bernard COMBETTES : ATILF / CNRS, université Nancy 2
Marcel CORI : MoDyCo / CNRS, université Paris-ouest Nanterre la
Défense
Louis DE SAUSSURE : chaire de linguistique générale et d'analyse du
discours, université de Neuchâtel (Suisse)
José DEULOFEU : LIF / CNRS, université de Provence Aix-Marseile I
Sarah DE VOGUE : LLF / CNRS, université de Paris ouest Nanterre la
Défense
Danièle FLAMENT-BOISTRANCOURT : MoDyCo / CNRS, université Paris-ouest
Nanterre la Défense
Jacques FRANCOIS : CRISCO / CNRS, université de Caen, ILF
Jean-Charles HILAIRE : INALCO, Paris
Jean-François JEANDILLOU : MoDyCo / CNRS, université Paris-ouest
Nanterre la Défense, IUF
Sylvain KAHANE : MoDyCo / CNRS, université Paris-ouest Nanterre la
Défense
Françoise KERLEROUX : MoDyCo / CNRS, université Paris-ouest Nanterre
la Défense
Anne LACHERET-DUJOUR : MoDyCo / CNRS, université Paris-ouest Nanterre
la Défense, IUF
Bernard LAKS : MoDyCo / CNRS, université Paris-ouest Nanterre la
Défense
René-Joseph LAVIE : MoDyCo / CNRS, université Paris-ouest Nanterre la
Défense
Danielle LEEMAN : MoDyCo / CNRS, université Paris-ouest Nanterre la
Défense
Sarah LEROY : MoDyCo / CNRS, université Paris-ouest Nanterre la
Défense
Jacques MOESCHLER : Département de linguistique, université de Genève
(Suisse)
Mary-Annick MOREL : université de Paris 3 Sorbonne nouvelle, EA 1483
Kamal NAÏT-ZERRAD : LACNAD-CRB, INALCO
Colette NOYAU : MoDyCo / CNRS, université Paris-ouest Nanterre la
Défense
Christophe PARISSE : MoDyCo-INSERM / CNRS, Université Paris-ouest
Nanterre la Défense
Simona PEKAREK DOEHLER : Chaire de linguistique appliquée, université
de Neuchâtel (Suisse)
Patrice POGNAN : LaLIC-CERTAL, université de Paris 4 Sorbonne – INALCO
Jean PRUVOST : LDI-Cergy (Métadif) / CNRS, Université de
Cergy-Pontoise
Francesc QUEIXALOS : CELIA / CNRS, Paris
Stéphane ROBERT : LLACAN / CNRS, Paris, TUL
Magali ROUQUIER : CLLE-ERSS / CNRS, université de Toulouse Le Mirail
Catherine SCHNEDECKER : université de Strasbourg March Bloch, IUF
Bernard VICTORRI: LaTTiCe / CNRS, Paris
Dan XU: CRLAO / CNRS, INALCO Paris
*Calendrier prévisionnel*
22 avril 2009 : date de remise définitive des résumés
22 mai 2009 : envoi des acceptations ou des rejets
25-26 juin 2009 : colloque
15 septembre 2009 : réception des articles
Deuxième semestre 2010 : publication des actes
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[1] <ftn1> Pinkal, M. (1995). *Logic and lexicon : the semantics
of indefinite*, Dordrecht, Kluwer.
[2] <ftn2> Fuchs, C. (1996). *Les ambiguïtés du
français*. Paris/Gap : Ophrys.
[3] <ftn3> Blanche-Benveniste, C., Rouget, C. & Sabio, F. (éds),
(2002), *Choix de textes de français parlé. **36 extraits*, Paris,
Champion.
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