Appel: Workshop TIA extension deadline
Thierry Hamon
thierry.hamon at UNIV-PARIS13.FR
Tue Oct 18 19:50:54 UTC 2011
Date: Mon, 17 Oct 2011 18:34:38 +0200
From: Mathieu Valette <mvalette at inalco.fr>
Message-Id: <4F8AD48E-80CD-457A-8763-6710C155C975 at inalco.fr>
X-url: http://tia2011.crim.fr/
Appel à communications
[English version below]
Dans le cadre du 9ème colloque international TIA qui se tiendra à Paris
les 8-10 novembre prochain (http://tia2011.crim.fr/), est organisé un
atelier sur le thème :
Ressources termino-ontologiques pour l'extraction d'information
subjective : comment l'objectivité des ontologies s'accommode-elle de la
subjectivité des sentiments ?
NOUVELLE ECHEANCE : DIMANCHE 23 OCTOBRE 2011
Organisé par l'Equipe de Recherche Textes, Informatique, Multilinguisme
(ERTIM, INALCO)
Jeudi 10 novembre 2011, INALCO, 65 rue des Grands Moulins, Paris XIIIe.
L'extraction d'information subjective (détection d'opinion, de la
subjectivité, analyse des sentiments) apparait aujourd'hui comme une
application majeure de la recherche d'informations sur le Web. On parle
à cet égard de « vocabulaire des sentiments », « lexique des sentiments
» et « ontologie des sentiments ». Autrement dit, on pose comme fondée,
aux plans épistémologique et linguistique, la constitution de classes de
mots spécifiques à l'expression des sentiments susceptible d'être
subsumées en ontologie. Or, du point de vue de la doctrine
terminologique – née, rappelons-le, d'une alliance avec la science telle
qu'on la concevait à l'orée du XXème siècle et qui revendique les
attributs de rigueur, cohérence et systématicité – parler de
terminologie des sentiments constitue bel et bien un oxymore. La
convergence entre langue et science correspondait à un impératif
imprescriptible, celui de contrôler la langue scientifique. Le programme
de la terminologie/ontologie concernait ainsi la maîtrise des
vocabulaires scientifiques et techniques en en donnant un accès
onomasiologique (du concept au mot). L'objectif de rendre plus
opératoire et rationnel le modèle de production lexicale s'accompagnait
d'un appauvrissement relatif de l'expression syntaxique souvent
transformée en expression nominale. La volonté de dépasser le langage
ordinaire, jugé équivoque, flottant et incertain, exigeait une «
décantation » de la phrase en expulsant, par exemple, les adjectifs, par
essence subjectifs et émotionnels. L'aboutissement du texte
programmatique de la Théorie générale de la terminologie de Vienne
(VGTT), publié au début des années trente, découle bien du postulat que
la connaissance scientifique procède du raisonnement logique et que son
unité minimale, le terme, est « pur » de toute connotation, univoque,
précis, monoréférentiel et ontologisable. Donc aux antipodes de la
langue commune qui décrit le plus bas niveau d'abstraction de la
connaissance et qui est juste capable de produire des significations
émotives et non-cognitives. L'analyse d'opinion, telle qu'elle est
envisagée aujourd'hui, se trouvait d'emblée disqualifiée.
Dès sa constitution, il y a vingt ans, le groupe TIA a contesté le dogme
positiviste. En s'emparant des outils développés par le TAL, ses membres
ont contribué à ébranler la croyance en une dualité entre langue
scientifique et langue commune. D'une manière générale, l'analyse en
corpus a mis à mal les certitudes concernant la définition du terme, en
particulier la relation terme-concept ou l'assimilation du « concept »
et du « signifié ».
Le travail de désacralisation accompli par les chercheurs qui se sont
associés au fil des ans à la plate-forme de TIA a naturellement concerné
le courant ontologiste dont les excès sont incarnés par le
réductionnisme de WordNet et, plus récemment, les ambitions de
SentiWordNet.
En tenant compte du cadre historique ainsi esquissé, des orientations
épistémologiques et des réalisations pratiques qui ont structuré les
activités de TIA depuis ses origines, nous proposons un atelier autour
des thèmes suivants :
- Quel est le statut des ressources termino-ontologiques (RTO) des
sentiments : quelle est la nature des « sentiments-concepts » (quelles
catégories grammaticales) ? quelles sont les relations qui relient les
sentiment-concepts de l'ontologie ? quelles sont les relations
(hyperonymie, méronymie, etc.) possibles dans une ontologie des
sentiments ? quel serait le sentiment racine (unique beginner) à
partir duquel on construit la hiérarchie ?
- Les RTO sont-elles stables malgré les variations en genre (critique,
post de forum, billet et commentaires de blog, etc.) ?
- Rôle ou place des RTO dans les applications de détection des
sentiments : sont-elles centrales ? comment s'articulent-elles avec
les autres niveaux linguistiques (morphologie, syntaxe) ?
- Dans WordNet les synsets servent d'interlingua. Quel langage de
représentation translingue est proposé pour les ontologies des
sentiments (par exemple SentiWordNet) ?
Cette liste n'est pas exhaustive et toute proposition de question ou de
problématisation sera la bienvenue.
Modalités de soumission : une à deux pages de résumé (+ une
bibliographie) à envoyer avant le dimanche 23 octobre à ertim at inalco.fr
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Call for papers
As part of the 9th International Conference on Terminology and
Artificial Intelligence (TIA 2011), ERTIM (INALCO) organizes a workshop:
Terminological and ontological resources for extracting subjective
information: how does ontology objectivity deal with sentiment
subjectivity?
NEW DEADLINE : OCTOBER 23th
Thursday, November 10th, 2011
INALCO, 65 rue des Grands Moulins, 75013 Paris (France).
Subjective information extraction (opinion mining, sentiment analysis,
subjectivity analysis) today is a key application of web-based
information retrieval. This has given rise to such phrases as "sentiment
word-list", "sentiment lexicon" or "sentiment ontology". In other words,
epistemologically and linguistically speaking, one takes it for granted
that there are specific word classes for conveying sentiments that are
liable to be subsumed in an ontology. Yet, from the point of view of
terminological doctrine, which was born from an alliance with
science---the way it was received at the start of the 20th century---and
lays claim to such features as rigour, consistency and systematicity,
talking about sentiment terminology is a blatant oxymoron. The
convergence between science and language was the result of a vital
need---that of controlling scientific language. The gist of
terminologies/ontologies was related to commanding scientific and
technical vocabularies by accessing them in an onomasiological way---
from concept to word. The goal of making word formation more rational
and operative went along with a relative depletion of syntactic
expression, which was often turned into noun groups. The will to go
beyond ordinary language, felt to be equivocal, unstabilised and fuzzy,
demanded that the sentence be stripped of such items as adjectives,
which are by nature subjective and emotional. The publication of the
Vienna General Theory of Terminology in the early 1930s, setting out the
programme of terminology, stems from the premise that scientific
knowledge is based on logical reasoning and that its minimal unit---the
"term"---is devoid of any overtone, has a single meaning, is accurate,
refers to a single entity and can be included in an ontology. This is
poles apart from ordinary language, which conveys the lowest level of
abstract knowledge and is only capable of producing emotional and
non-cognitive meanings. Opinion analysis, as it is done today, would
simply not fit the bill.
Ever since it was set up 20 years ago, the TIA research group has
challenged the positivist dogma. By using NLP tools, its members have
contributed to shaking the belief that there is a gap between scientific
and ordinary language. More generally, corpus analysis has weakened some
certainties related to term definition, in particular the term-concept
tie or the association of "concept" and "signifié".
The criticism of terminology that TIA-related researchers have embarked
on was bound to take on the ontology movement whose excess is embodied
in the limits of WordNet and, more recently, the ambitions of
SentiWordNet.
Factoring in the historical framework briefly sketched out above as well
as the epistemological directions and the practical achievements that
have been part of TIA's activity from the start, we offer a workshop
that will focus on such issues as:
* What is the standing of ontological-terminological sentiment
resources? What is the nature of "concept-sentiments" (and their parts
of speech)? What are the ties that connect the ontology's
"concept-sentiments"? What are the relations (hypernym, meronym, etc)
that can be built into a sentiment ontology? What would the root
element be, which would subsume all others?
* Are ontological-terminological sentiment resources stable despite
genre variation (review, forum post, blog post, blog comment ...)?
* What is the part played by ontological-terminological sentiment
resources in sentiment-detection applications? Do they play a key
part? How do they combine with other linguistic levels (morphology,
syntax)?
* In WordNet, synsets are the interlingua. What is the cross-language
representation model offered in sentiment ontologies---such as
SentiWordNet?
The above questions do not form a closed list and any other proposal of
questions or issues will be examined.
Submission: a 1- or 2-page summary (+ bibliography) to be sent by
October 23th to ertim at inalco.fr
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Message diffuse par la liste Langage Naturel <LN at cines.fr>
Informations, abonnement : http://www.atala.org/article.php3?id_article=48
English version :
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Automatique des Langues)
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