conference Laboratoire de lingusitique formelle
Denis Paillard
denis.paillard at LINGUIST.JUSSIEU.FR
Mon Dec 4 10:04:13 UTC 2006
CONFERENCE DU LABORATOIRE DE LINGUISTIQUE FORMELLE (UMR 7110 Université
PARIS 7)
lundi 11 décembre 2006 16 h 30 - 18 h 30
30 rue du château des rentiers, 1er étage.
Salle 134
*Ahmed BRAHIM Professeur de linguistique
Directeur de l’UR « Langage et Métalangage »
Université de la Manouba (Tunisie)* *Faculté des Lettres, des Arts et
des Humanités*
* *
* *
*Verbes « réflexifs » et verbes « déponents internes »*
* *
Après une présentation de ce que j’appelle l’« *occultif* », fonction
énonciative générale de brouillage ou de non expression de l’identité de
l’agent ou de la cause du procès (1^ère partie), ainsi que de *sa
variante récessive à marquant « réflexif »* - distincte du « réfléchi »
proprement dit – (2^ème partie), je m’intéresserai plus particulièrement
(3^ème partie) à une classe verbale assez bien représentée dans le
parler arabe de Zarzis (Tunisie du Sud Est) : celle des verbes
conjugués, en sémitique, selon le schème de ce que Marcel Cohen avait
proposé d’appeler *verbes « déponents internes »* ou « adhérents ».
Ces verbes se distinguent sémantiquement par leur valeur de *« moyen »*
et morphologiquement par l’opposition, au niveau de la voyelle du
radical au thème simple (trilitère), par l’opposition entre */i/* à
l’accompli et */a/* à l’inaccompli (/mr*i*D/yamr*a*D/ « tomber/être
malade »).
Abstraction faite (a) d’une minorité de transitifs (/šr*i*b/yašr*a*b/ «
boire ») et (b) d’un certain nombre de verbes qui sont des survivances
plus ou moins figées du passif de l’arabe classique et qui sont
relativement opposables à des formes actives (/_h_l*i*g /ya_h_l*a*g/ «
naître » < cl. /_h_ul*i*qa/yu_h_l*a*qu/, passif de /_h_alaqa/ « créer
»), la plupart de ces verbes (c) se laissent répartir en deux
sous-classes d’intransitifs : (α) ceux qui ont des correspondants
transitifs (anticausatifs opposables à des causatifs dérivés d’eux par
dédoublement de la consonne centrale (/br*i*d/ « refroidir, avoir froid
» à /barrad/ ) et (β) ceux qui sont sans correspondants transitifs. A
cheval sur ces deux sous-classes se trouvent des verbes passifs
dénominaux sans base active tels que /hb*i*l/yahb*a*l/ (« devenir, être
fou ») /et kl*i*b/yakl*a*b/ (« attraper la rage, être enragé »).
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