conf Schaden/Perdue
Lea Nash
leanash at WANADOO.FR
Tue Jan 10 12:07:44 UTC 2006
bonne année 2006 !
L'UMR 7023 (SFL)
a le plaisir d'annoncer deux exposés
Date : lundi 16 janvier 2006
Lieu : locaux SFL, 15 rue Catulienne, 93 Saint-Denis, salle 205
Heure : 9:30-11:00 (GS), 11:00-12:30 (CP)
Métro : Basilique de Saint-Denis
RER : Saint-Denis
9:30-11:00
Gerhard Schaden
Université Paris 8/UMR-7023, CNRS
La place du parfait dans le système temporo-aspectuel
11:00-12:30
Clive Perdue
Université Paris 8/UMR-7023, CNRS
L’expression de la finitude par des apprenants
de l’allemand, du français et du néerlandais
Résumé (G.Sch) :
Dans beaucoup de traitements récents des systèmes temporo-aspectuels, il
est
supposé à la suite de Klein (1994) et de Smith (1991) que le "temps" et
l'"aspect" sont des catégories obligatoires, et, si on va au bout de la
logique de ces auteurs, forcément non-récursifs.
Je montrerai qu'un modèle néo-Reichenbachien qui fait appel seulement à
ces
deux catégories ne pourra pas traiter les parfaits de façon
satisfaisante. En
même temps, l'ajout d'une relation supplémentaire, qui permettrait un
traitement empirique convenable, pose des problèmes conceptuels
considérables, notamment:
1) Est-ce qu'on peut avoir une seule définition du "temps", et, si oui,
laquelle?
2) Est-ce qu'on peut avoir une seule définition de l'"aspect", et, si
oui,
laquelle?
3) Le parfait est-il un temps, un aspect, ou autre chose?
Ces questions avaient trouvé une réponse dans le cadre de Klein, mais ces
réponses ne sont pas exportables vers un système plus complexe du système
temporo-aspectuel.
Je proposerai un cadre théorique qui essaie d'intégrer à la fois la
notion de
"intervalle d'assertion" (cf. Klein) et de "point de perspective" (cf.
Kamp &
Reyle 1993), pour rendre compte des parfaits, tout en essayant de
garder un
cadre conceptuel unique pour les temps "simples" et les temps "composés".
Références choisies:
H. Kamp & U. Reyle (1993): From Discourse to Logic. Springer.
W. Klein (1994): Time in Language. Routledge.
C. Smith (1991): The Parameter of Aspect. Kluwer.
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Résumé (C.P)
Ce sont les catégories morpho-syntaxiques de la personne et du temps qui
sont traditionnellement associées aux propositions finies (et absentes
des in-fini-tives). La notion de finitude va cependant au-delà, ayant
aussi des incidences sémantiques et pragmatiques, ce qui a amené
plusieurs auteurs à proposer une distinction entre la finitude
morphologique (Fin-M) et la finitude sémantique (Fin-S), distinction que
nous tenterons de justifier ici.
L’expression de la finitude a fait l’objet pendant la dernière décennie
de nombreuses analyses par les acquisitionnistes. La méthodologie
adoptée est principalement l'analyse de productions d'apprenants face à
des tâches verbales comparables (conversations spontanées ou tâches plus
contraignantes). Dans cette communication, nous nous pencherons sur
l’acquisition du français comparée à l’acquisition de deux langues
germaniques – l’allemand et le néerlandais -, en comparant le processus
d’acquisition L2 et L1 pour ces mêmes langues, qui disposent d’une
morphologie verbale pour marquer la finitude. Nous nous demanderons
quels sont les étapes et itinéraires d'acquisition attestés, et en quoi
la différence de 'réussite' des apprenants enfants et adultes
(concernant en premier lieu l’acquisition plus ou moins réussie de la
morphologie verbale) nous aide à comprendre l'organisation et le
fonctionnement de la finitude dans les langues en général.
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