Journée philo-linguistique, 6-7 avril, Amiens

Clara Romero ulysse21fr at YAHOO.FR
Tue Mar 28 12:04:57 UTC 2006


De: "Carine.DUTEIL" <Carine.DUTEIL at wanadoo.fr>


  Bonjour,


  Vous trouverez ci-dessous l'annonce et le programme de deux journées d'étude Philosophie et Linguistique qui se tiendront à l'Université de Picardie Jules Verne les 6 et 7 Avril 2006.


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  UNIVERSITÉ DE PICARDIE JULES VERNE
  ECOLE DOCTORALE EN SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES


  CURAPP UMR 6054, EHSBM EA 3302
  PROGRAMME ACI :  SAVOIRS CONSTITUTION/TRANSMISSION/USAGES




  Journées d'étude philosophie et linguistique, les 6 et 7 avril 2006 à
  l'Université d'Amiens




  FORMES SÉMANTIQUES, PRAXIS LINGUISTIQUE, INTERPRÉTATION :
  LE RÔLE DU CONTEXTE DANS L'ÉTABLISSEMENT DU SENS




  Jeudi 6 avril 
  Faculté de droit et science politique, placette Lafleur, Amiens
  Salle 313


  Formes sémantiques et interprétation


  14h15 : Introduction :  Sandra Laugier (UPJV, CURAPP)


  14h15-15h15 : Carine Duteil & Mathieu Valette (ATILF)
  « Formes sémantiques et traitement automatique »


  15h15-16h15 : Francois Rastier (CNRS, Paris)
  « Parcours interprétatifs, du contexte à l¹intertexte »


  pause  


  16h30-17h30 : Yves-Marie Visetti  (CNRS/CREA)
  « Motifs et topoï dans une  théorie des formes sémantiques »


  17h30-18h30 : Discussion


  Dîner




  Vendredi 7 avril 


  Faculté de philosophie, sciences humaines et sociales, Campus, chemin du Thil
  Salle E110


  Praxis linguistique et construction du sens


  9h-10h : Bruno Ambroise (USAR/CNRS -  EHSBM)
  « La construction contextuelle du sens : critique de la détermination
  intentionnelle des actes de parole »


  10h-11h : Georges-Elia Sarfati (U. Clermont  Ferrand)
  « Sens commun, discours, normes : perspectives actuelles de la pragmatique»


  pause  


  11h15-12h15 : Sémir Badir  (FNRS/Université de Liège) et Claudine Normand (Université Paris X)
  « Petite aventure sémiologique et ce qui s'ensuivit »


  pause déjeuner


  14h-15h Paul Siblot (Université Montpellier III)
  « Du contexte dans la production du sens : le "donné" et le construit »
    

  15h-16h : Discussion générale animée par Jeannine Richard-Zappella (UPJV)


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  Présentation des journées :


  Journées d'étude philosophie et linguistique, les 6 et 7 avril 2006
  Ecole doctorale en sciences humaines et sociales, Université de Picardie
  Jules Verne




  Deux journées à l'interface de la linguistique et de la philosophie du
  langage sont organisées dans le cadre de l'Ecole Doctorale SHS de
  l'Université de Picardie Jules Verne à Amiens.


  Des perspectives inédites s'ouvrent en effet en linguistique
  (socio-linguistique, théorie des formes sémantiques, théories
  interprétatives, nouvelles recherches pragmatiques) qui obligent la
  philosophie du langage à complexifier un regard qui avait jusque-là
  tendance, sous l'influence de la première analyse anglo-saxonne, à
  uniformiser ses objets sous une forme logicisante et souvent réductrice.
  Nous nous proposons de croiser ces nouveaux regards de manière à ouvrir le
  champ de la philosophie du langage et à l'obliger à prendre en compte toute
  la complexité de son objet premier : le langage. Ces journées de recherche
  et de débats comprendront ainsi des contributions de plusieurs éminents
  représentants de ces nouveaux courants théoriques. Centrées sur la question
  de l'interprétation et de la contextualisation, elles visent à croiser ces
  nouvelles perspectives pour mieux comprendre comment le sens est toujours
  plus le résultat d'une interaction linguistique (et toujours sociale) qu'un
  donné sur lequel chacun doit s'accorder.


  Par exemple, la question de l'interprétation est au centre de la réflexion
  de François Rastier. L'auteur privilégie le palier du texte et étudie le
  sens textuel dans une praxéologie des discours et des genres. Il conçoit les
  textes et les autres performances sémiotiques comme des cours d'action
  productive et interprétative ; et s'attache à restituer l'aspect dynamique
  de la production et de l'interprétation des textes en décrivant en premier
  lieu, les dynamiques des fonds et des formes sémantiques.


  C'est également dans cette perspective dynamique que s'inscrit la Théorie
  des Formes Sémantiques proposée par Yves-Marie Visetti et Pierre Cadiot.
  Partant du principe que la contextualité, et la possibilité de l¹inédit,
  sont constitutives de toute reprise linguistique, la théorie décrit le
  déploiement des formes sémantiques sur le mode d¹une microgenèse,
  co-articulant plusieurs phases, ou régimes de sens. Centrée sur les phases
  génériques et instables actives à divers paliers d¹intégration ('motifs'),
  la description vise à répondre aux besoins d¹une linguistique textuelle et
  interprétative, au-delà de l¹étude d¹un lexique entendu largement.


  L¹intérêt pour nous de ces approches est aussi qu¹elles peuvent rejoindre,
  dans leur mise en cause de la stabilité du sens et de « l¹illusion
  descriptive », d¹autres traditions de la philosophie du langage, et
  notamment la philosophie du langage ordinaire. On peut ainsi aborder la
  question de l'interprétation dans une perspective pragmatique, fondée sur
  l¹usage, la praxis linguistique et le sens commun.


  Avançant la notion de pragmatique topique, George-Elia Sarfati s¹intéresse,
  par exemple, aux normes discursives et à la question du sens commun. Il
  développe une théorie linguistique et sémiotique de la doxa et cherche
  notamment à rendre compte de la diversité des structures topiques dans
  l¹organisation des discours. A partir de la tradition philosophique, il
  articule un concept linguistique de sens commun susceptible de problématiser
  cet objet dans le cadre d'une théorie générale du sens.


  Le courant praxématique, représenté par Paul Siblot, accorde de son côté une
  place essentielle à la notion de praxis. L'usage langagier, défini comme
  praxis linguistique, vise à produire du sens en même temps qu'à influer sur
  le comportement des interlocuteurs. Dans cette vision dynamique du sens,
  nomination et dénomination sont distinguées, permettant ainsi de dissocier
  "processus de signification" et "résultat". En nommant (acte de nomination),
  l'énonciateur exprime une intentionnalité référentielle et se positionne
  face aux autres... Production de sens et réglages discursifs opèrent ainsi
  sur fond de conflit interprétatif.


  D'autres disciplines, comme la socio-linguistique ou l'analyse des actes de
  parole, reconnaissent l'importance centrale du contexte (social ou autre)
  dans la détermination de ce qui est fait et dit au moyen de la langue.


  Questionnant les rapports entre texte et interprétation, Sémir Badir
  cherchera par exemple, à partir d¹une histoire racontée par Claudine
  Normand, à déterminer quelle est la limite ab quo à partir de laquelle il y
  a interprétation.


  C'est à l'examen des richesses et des croisements de ces approches que
  seront consacrées ces deux journées d'études, qui aboutiront certainement à
  la mise en évidence du caractère souvent imprévisible et inédit des contenus
  instanciés en contexte.


  Contacts :
   Carine.DUTEIL at wanadoo.fr
   sandra.laugier at noos.fr


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