Kie Zuraw: Série de conférences

Département d'Etudes Cognitives de l'ENS decltf at YAHOO.FR
Sat May 12 16:44:28 UTC 2007


Le département d'études cognitives de l'Ecole 
Normale Supérieure a le plaisir d'annoncer une série de trois conférences**
Par:            Pr. Kie Zuraw (UCLA)
Sujet:          Morphophonologie dans les 
paradigmes: données, grammaires, et modélisations
Dates:  Les mardi 22 Mai, Vendredi 25 Mai et Vendredi 15 Juin
Horaires:       10h30 à 12h30
Lieu:           Salle du DEC (RdC, droite), 29 rue d'Ulm, Paris 5ème

Trois conférences sur la morphophonologie dans 
les paradigmes: données, grammaires, et modélisations

1. Optional morphophonology : frequency effects 
versus morphology and  phonology
2. Modeling the effects of frequency on optional morphophonology

Comment décide-t-on du traitement des mots de 
morphologie complexe?  En anglais, par exemple, 
certain des mots préfixés avec re- se comportent 
comme deux unités accentuables (rè-convéne ‘se 
réunir à nouveau’, rè-stárt ‘commencer de 
nouveau’), alors que d’autres se  comportent 
comme une seule unité (re-túrn ‘retourner’, ré-compense  ‘récompenser’).
         Bien que les facteurs sémantiques jouent 
sûrement un rôle important,  ces deux conférences 
se concentreront sur le rôle des 
facteurs  distributionnels, morphologiques, et 
phonologiques. Côté empirique, on  examinera le 
comportement de trois règles facultatifs en 
tagalog,  ayant recours à un corpus composé de 
textes web. La fréquence, la morphologie, et la 
phonologie contribuent tous à la probabilité 
qu’un mot complexe soit réalisé comme unité 
simple. Plus précisément, la morphologie and la 
phonologie délimitent le domaine d’influence de 
la fréquence, ce qui peut être décrit par une 
grammaire dont certaines  contraintes se 
reportent à l’issue de l’accès lexical.
         Côté modélisation, les modèles 
d’apprentissage morphologique, et de l’accès et 
le stockage lexical seront adaptés aux cas 
tagalogs. Étant  donné la lexicalisation 
extensive dans certains environnements, un modèle 
diachronique sera également nécessaire.

3. Automatic learning of string-to-string mappings : suffixed forms in Palauan

         Dans la langue palau, les mots suffixés 
ne sont pas complètement prévisibles à partir de 
leurs homologues non-suffixés, résultat de 
la  chute diachronique des voyelles finales (et 
de certaines consonnes finales). Par exemple, la 
forme suffixée de _bung_ ‘fleur’ est _bng-al_ ‘sa 
fleur’ (< *bunga, *bunga-ni, avece *n > l), par 
contre  _chab_ ‘cendre’ devient _cheb-ul_ ‘sa cendre’ (< *qabu, *qabu-ni).
Cependant, le système accentuel de la protolangue 
a légué certaines régularités aux paradigmes 
modernes. L’adaptation des emprunts et 
les  résultats d’un test wug (pseudo-mots) 
indiquent que les palauans ont  extrait ces régularités.
         Comment l’ont-ils fait ? On peut 
construire une grammaire adéquate en  employant 
des contraintes non-standards, qui règlent le 
lien entre la  forme non-suffixée et la forme 
suffixée, telles que « VC -> eNEX » (si  la base 
termine avec voyelle accentuée, consonne, il faut 
additionner  eNEX). Mais ces contraintes doivent 
sans doute être apprises, qu’elles soient 
construites à partir de rien ou qu’elles soient 
sélectionnées du vaste univers de contraintes 
imaginables de cette forme. Un algorithme 
d’apprentissage est proposé qui modifie la 
méthode de « Prediction by Partial Matching » de 
Bell et al., la généralisant aux mappings entre 
les chaînes de caractères. Ce modèle apprend 
implicitement les contraintes décrites ci-dessus, 
ainsi que les contraintes plus standards de faithfulness et markedness.

**Les conférences seront données en anglais. Les 
questions et discussions pourront avoir lieu en français ou en anglais. 
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