Conf=?utf-8?Q?=C3=A9rence_?=F. Dell sur le chant, St Denis, 1er octobre

[Jean-louis Aroui]

L'UMR 7023 a le plaisir de vous convier, dans le cadre des séances de son séminaire (http://www.umr7023.cnrs.fr/-Seminaire-de-l-UMR-7023,50-.html),

le lundi 1er octobre 2012
10h00-12h00,
Université Paris VIII, 2, rue de la liberté, 93200 Saint-Denis (métro Saint-Denis Université, ligne 13), bâtiment D, salle D 143

à un exposé de François DELL (CNRS, CRLAO)

intitulée

« Rapports formels entre texte et musique dans la chanson française traditionnelle. »

Résumé :
Un chant est la combinaison de deux objets qui ont chacun leur organisation propre, un objet linguistique (texte) et un objet musical (mélodie). Le texte est bien formé s’il remplit diverses conditions spécifiées par la grammaire d’une langue. Il doit de même exister, dans le domaine musical, des grammaires qui gouvernent la structure des mélodies. Pour qu’un chant soit bien formé, il ne suffit pas que son texte et sa mélodie soient bien formés. Il existe en outre des conditions de bonne formation qui règlent la mise en correspondance entre texte et mélodie dans le chant, les “conditions T/M” pour faire court. Cet exposé porte sur les conditions T/M dans un idiome chanté particulier, la chanson française traditionnelle.
Les textes des chansons françaises traditionnelles présentent de nombreuses ressemblances avec ceux de la poésie littéraire. De ce fait on suppose souvent que pour l’essentiel, la structure métrique des textes de chanson peut être décrite sans prendre la mélodie en considération. Selon cette façon de voir, les exigences de la musique ne feraient qu’ajouter des contraintes supplémentaires à celles inhérentes à tout texte versifié, mais ces contraintes ne sont jamais explicitées.
J’expliciterai certaines conditions T/M et j’indiquerai leur place au sein d’un cadre (descriptive framework) qui unifie le traitement de la chanson et celui de la poésie littéraire. Dans le cadre en question, c’est la structure de la mélodie qui est en partie responsable du dénombrement des syllabes dans la chanson. Le compte des syllabes est soumis à des contraintes moins rigides dans la chanson que dans la poésie littéraire; je montrerai que cette différence est due à certaines propriétés des mélodies qui n’ont pas leur pendant dans les mètres de la poésie littéraire.

-- 
Jean-Louis AROUI
Université Paris 8
UFR des Sciences du langage
2, rue de la liberté
93200 Saint-Denis
FRANCE
(+33) 149 40 73 40
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