TR: [echos] [these] Soutenance : Vincenzo Raimondi, A la recherche de la matrice du langage : des approches mentalistes de l'interaction sociale au languaging, Paris, 18 dec. 2013, 09h30
M.M.Jocelyne Fernandez-Vest
m.m.jocelyne.fernandez-vest at VJF.CNRS.FR
Tue Dec 17 21:22:45 UTC 2013
"Languaging" ??!!
Et certains reprochent à notre ministre de favoriser l'introduction de
cours en anglais dans nos universités.
C'est peut-être le meilleur moyen d'empêcher le développement d'un
charabia franco-anglais dans nos thèses.
Marie-Madeleine Jocelyne Fernandez-Vest
Le 17/12/13 11:20, Didier Bottineau a écrit :
>
>
>
> -----Message d'origine-----
> De : echos-request at dmi.ens.fr [mailto:echos-request at dmi.ens.fr] De la
> part de Les infos du Risc
> Envoyé : mardi 17 décembre 2013 09:38
> À : Echos
> Objet : [echos] [these] Soutenance : Vincenzo Raimondi, A la recherche
> de la matrice du langage : des approches mentalistes de l'interaction
> sociale au languaging, Paris, 18 dec. 2013, 09h30
>
> De : Raimondi Vincenzo <vincenzo.raimondi at ehess.fr>
>
> Soutenance, Vincenzo Raimondi, À la recherche de la matrice du langage
> : des approches mentalistes de l'interaction sociale au languaging,
> EHESS, 18 dec. 2013, 9h30.
>
> J'ai le plaisir de vous inviter à la soutenance de ma thèse intitulée
> " À la recherche de la matrice du langage : des approches mentalistes
> de l’interaction sociale au languaging ".
>
> La soutenance aura lieu le mercredi 18 décembre 2013 à 09h30 - salle 8
> - École des Hautes Études en Sciences Sociales - 105, boulevard
> Raspail - 75006 Paris.
>
> Vous êtes également conviés au pot de thèse qui suivra la soutenance.
>
> Mon travail de thèse a été réalisé au LIAS - Institut Marcel Mauss
> (EHESS), sous la direction de M. de Fornel.
>
> Membres du jury :
> Didier Bottineau, Chargé de recherche au CNRS, Université Paris Ouest
> Nanterre-La Défense ; Stephen J. Cowley, Professeur, University of
> Southern Denmark ; Michel de Fornel, Directeur d’études, École des
> Hautes Études en Sciences Sociales ; Chistophe Parisse, Chargé de
> recherche au CNRS, Université Paris Ouest Nanterre-La Défense
> (rapporteur) ; Victor Rosenthal, Chargé de recherche à l’INSERM, École
> des Hautes Études en Sciences Sociales; Paul J. Thibault, Professeur,
> University of Agden (rapporteur)
>
> Résumé de la thèse : La relation entre le langage, d’une part,
> l’interaction et la socialité, d'autre part, suscite un intérêt
> renouvelé à travers un éventail d’hypothèses d’ordre phylogénétique,
> ontogénétique et comparatif qui fondent le modèle de l’«
> infrastructure sociocognitive ». Les tenants de cette approche, comme
> Tomasello et Levinson, s’appuient sur des études empiriques sur
> l’attention conjointe, l’acquisition du langage et la conversation,
> pour postuler l'existence d'une infrastructure cognitive humaine
> universelle héritée biologiquement qui serait à la base de
> l’interaction sociale. Cette infrastructure comprendrait la lecture
> précoce de l’esprit d’autrui et la motivation à l’engagement social,
> et expliquerait l’apprentissage culturel dont relèverait le
> développement des compétences linguistiques. Les sciences du langage
> rejoignent ainsi de plein droit le domaine interdisciplinaire des
> études sur la « cognition sociale ». Les argumentations,
> essentiellement mentalistes, avancent des hypothèses problématiques
> (la lecture des intentions comme précurseur du langage) tout en se
> basant également – les tenant pour acquis – sur des conceptions de
> l’esprit et du langage qui devraient à leur tour être expliquées,
> ainsi que sur des modèles fonctionnalistes inadéquats. Ma thèse
> consiste à montrer qu’il est au contraire nécessaire de se tourner
> vers une explication constitutive du langage et de l’interaction
> humaine, ce qui n’est possible qu’en abandonnant les perspectives
> cognitivistes et néo-darwinistes. À cette fin, une véritable remise en
> cause épistémologique s’impose, en particulier dans le sillage de la
> pensée de Maturana. Cette approche permet de considérer le domaine de
> l’opération de l’individu comme le domaine adéquat pour expliquer
> l’interaction humaine à travers le dispositif analytique de la «
> coordination », et, par l’abstraction de l’invariance de sa dynamique,
> d’y identifier les conditions de possibilité du langage (et de la
> culture) : son organisation fondamentale, à savoir la coordination
> consensuelle récursive (languaging), et sa caractérisation en termes
> de phénotype ontogénétique, notion qui permet d’en comprendre
> l'établissement phylogénétique et développemental. Comprendre la
> nature du langage implique alors de révéler la matrice
> opérationnelle-relationnelle dans laquelle nous existons en tant
> qu’êtres humains en interaction.
>
> "In search of the language’s matrix: from the mentalistic approaches
> to social interaction to languaging"
> Abstract : The strong relation between language, interaction and
> sociality is currently being studied through a set of phylogenetic,
> ontogenetic and comparative hypothesis forming the “sociocognitive
> infrastructure” model. Empirical studies concerning joint attention,
> language acquisition and conversation lead scholars as Tomasello and
> Levinson to postulate a human universal cognitive infrastructure
> driving social interaction that is biologically inherited. This
> infrastructure includes precocious mindreading and social engagement
> motivation and should explain cultural learning and linguistic skills
> development. In this way language sciences join and participate to the
> interdisciplinary domain of “social cognition” studies.
> Although trying to preserve the full explicative significance of
> culture against the prevailing biological reductionism, their
> mentalistic argumentations imply not only problematical correlations
> (i.e., mindreading as a prelinguistic precursor); they also take for
> granted some conceptions about mind and language that should
> themselves be explained and use functionalist models that are
> inadequate. In my dissertation I challenge this approach by showing
> that, on the contrary, we should actually turn ourselves towards a
> constitutive explanation of language and human interaction. This is
> possible only by abandoning cognitivist and neo-Darwinian standpoints.
> An epistemological shift is therefore proposed, based on Maturana’s
> “Biology of cognition” and “Biology of language” in particular. This
> kind of approach allows us to behold the individual’s operational
> domain – where organism can be observed in its continuous interaction
> with its medium – as the adequate domain for explaining human
> interaction through the lens of “coordination” as an analytical
> device. Through abstracting the invariance in its dynamics, it becomes
> possible to detect language and culture conditions of possibility,
> that is: its fundamental organization in terms of recursive consensual
> coordination (languaging) and its characterization as an ontogenetic
> phenotype, a notion by which we can understand its phylogenetic and
> developmental emergence. Understanding the nature of language means to
> reveal the operational-relational matrix in which we exist as human
> beings in interaction.
>
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M.M.Jocelyne FERNANDEZ-VEST
CNRS & Université Sorbonne Nouvelle
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