S=?UTF-8?Q?=C3=A9minaires_?=du Laboratoire Parole et Langage (LPL) | mai-juin 2013
Claudia Pichon-Starke
claudia.starke at LPL-AIX.FR
Thu May 23 10:14:40 UTC 2013
Bonjour,
Pour information, veuillez trouver ci-dessous les prochains séminaires du Laboratoire Parole et Langage (LPL).
Bien cordialement, Claudia Pichon-Starke
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Laboratoire Parole et Langage
UMR 7309 CNRS |Université d’Aix-Marseille
5 avenue Pasteur – 13100 Aix-en-Provence (France)
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Séminaires du Laboratoire Parole et Langage (LPL)
Vendredi 24 mai 2013
11h Salle de conférences B011 (bât. B), 5 avenue Pasteur, Aix-en-Provence
Emmanuel Nikiema
Université de Toronto Mississauga
Ragots autour d'un argot : une analyse du verlan
Résumé Il est de notoriété commune que la fonction cryptique du verlan consiste en une réorganisation de mélodie segmentale dont l'effet recherché est le brouillage de l'identité lexicale du morphème de base. Toutefois, les analyses divergent quant à la nature exacte du processus menant à cette mutation d'identité. La vision la plus répandue est celle de la métathèse, une règle transformationelle qui intervétit l'ordre des segments, des syllables ou des pieds métriques de la forme de base après l'avoir divisée en deux parties (Antoine 1998; Azra & Cheneau 1994; Lefkowitz 1989, Méla 1991, 1997; Plénat 1995; Weinberger & Lefkowitz 1992, Zerling 1999, Walker 2006, etc.). Plénat (1995) s'éloigne de ce consensus en proposant une approche morphologique qui s'inspire des analyses du redoublement (Marantz 1982).
Nous suggérons dans cette communication que cette dissidence de Plénat est justifiée, essentiellement en raison du caractère aléatoire de la règle de métathèse, mais proposons une analyse non-morphologique en termes de ré-encodage lexical. Notre approche s'inspire paradoxalement de suggestions faites dans des analyses antérieures de la métathèse, en particulier Hume (2004) et Lefkowitz (1992). De façon plus précise, nous proposons que la verlanisation est un processus de ré-encodage phonologique de matériel lexical en sens inverse (c'est-à-dire de droite à gauche). Ce ré-encodage à rebours du matériel lexical permet non seulement de distinguer la verlanisation des données classiques du redoublement, mais il permet surtout de rendre compte de la création d'une nouvelle entité lexicale tout en justifiant l'absence d'affixation.
Notre analyse démontre aussi que les suites segmentales de forme canonique CV en français sont monosyllabiques, alors que celles de type CVC sont résolument dissyllabiques, suggérant ainsi que les locuteurs du verlan ont accès à la représentation abstraite (sous-jacente) des formes de l'input. Nous terminerons par quelques spéculations sur la nature inversée de la computation du matériel lexical observée au cours de la verlanisation.
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Vendredi 7 juin 2013
9h30- 12h00 Salle de conférences B011 (bât. B), 5 avenue Pasteur, Aix-en-Provence
Willy Serniclaes ¹, Stéphanie Bellocchi ²,³, Muriel Lalain ²
¹ LPP, Paris
² LPL, Aix-en-Provence
³ PsyCLE, Aix-en-Provence
Dyslexie développementale : perception auditive, perception visuelle et production de la parole
Résumé La dyslexie développementale est un trouble d’apprentissage du langage écrit qui pourrait concerner 8 à 10% des enfants d’âge scolaire. Il interfère avec la réussite scolaire, la vie quotidienne, puis plus tard, avec l’intégration socio professionnelle, et en ce sens, constitue un problème de santé publique.
Depuis la première observation du trouble en 1896 par Pringle Morgan, les études se sont multipliées pour prêter à la dyslexie diverses causes possibles. Quatre théories majeures animent aujourd’hui la scène de la recherche : théories phonologique, auditive, visuelle, motrice. Ces différentes théories explicatives de la dyslexie permettent de l’envisager comme i) un trouble spécifiquement linguistique ou ii) un syndrome sensori moteur plus général, mais après un siècle de recherches, si la dyslexie est mieux décrite, comprise, dépistée et prise en charge, de nombreuses questions demeurent.
Dans ce séminaire, nous présenterons en particulier des études ayant trait à la perception auditive, à la perception visuelle et à la production de la parole des sujets atteints de dyslexie développementale en insistant en particulier sur les développements les plus récents. Les possibles applications dans les domaines pédagogiques et cliniques seront également discutées.
Ce séminaire comportera trois présentations :
9h30 - 10h30 : Willy Serniclaes (conférencier invité, LPP, Paris)
Théorie allophonique de la dyslexie : développements récents et perspectives.
Sa présentation rendra compte de résultats récents qui permettent d’envisager les possibles implications de la perception allophonique pour l’apprentissage de la lecture. Un essai d’apprentissage de la perception phonémique sera également présenté ainsi que les perspectives qu’il ouvre pour la rémédiation de la dyslexie.
10h30-10h45 : Pause
10h45 - 11h15 : Stéphanie Bellocchi (LPL & PsyCLE)
« I can read it in your eyes » ce que les mouvements oculaires nous disent à propos des processus visuo-attentionnels dans la dyslexie développementale
Sa présentation concernera les contributions majeures des études des processus visuo-attentionnels en lecture normale et pathologique. Des perspectives d’application clinique de la technique d’analyse des mouvements oculaires seront aussi discutées (Bellocchi, Muneaux, Bastien-Toniazzo & Ducrot, 2013). Enfin, le projet de recherche en cours dont l’un des objectifs est d’évaluer la programmation saccadique chez des enfants dyslexiques à travers une tâche de bissection oculaire (Ducrot & Pynte, 2002) sera également présenté.
11h15 - 11h45 : Muriel Lalain (LPL)
Dyslexie et production de la parole : aspects infra et supra segmentaux
La théorie phonologique, aujourd’hui généralement admise, pointe un déficit de conscience phonologique consécutif à un défaut des représentations phonologiques qui ne semble pas impacter le langage oral. Cette présentation proposera quelques données en production de la parole lue et non préparée qui font état de particularités aux niveaux infra et suprasegmental, et qui pourraient signer le déficit phonologique en langage oral.
11h45 - 12h : Discussion
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