15.1322, Calls: Lexicography/France

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Tue Apr 27 13:56:04 UTC 2004


LINGUIST List:  Vol-15-1322. Tue Apr 27 2004. ISSN: 1068-4875.

Subject: 15.1322, Calls: Lexicography/France

Moderators: Anthony Aristar, Wayne State U.<aristar at linguistlist.org>
            Helen Dry, Eastern Michigan U. <hdry at linguistlist.org>

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	Terence Langendoen, U. of Arizona

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Editor for this issue: Andrea Berez <andrea at linguistlist.org>
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1)
Date:  Thu, 22 Apr 2004 12:53:15 -0400 (EDT)
From:  selosse.philippe at wanadoo.fr
Subject:  La dénomination des savoirs en f rançais préclassique (1500-1650)

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Date:  Thu, 22 Apr 2004 12:53:15 -0400 (EDT)
From:  selosse.philippe at wanadoo.fr
Subject:  La dénomination des savoirs en f rançais préclassique (1500-1650)

La dénomination des savoirs en français préclassique (1500-1650)

Date: 24-Jun-2005 - 25-Jun-2005
Location: Lyon, France
Contact: Marthe PAQUANT
Contact Email: marthe.paquant at ish-lyon.cnrs.fr
Meeting URL: http://www.univ-st-etienne.fr/longeon/colloques/f_colloques.htm

Linguistic Sub-field: Lexicography
Subject Language: French
Call Deadline: 15-Jul-2004


Meeting Description:

Colloque International organisé par le CELL (Centre d'Etudes
Lexicologiques et Lexicographiques) à Lyon (France) les 24-25 juin
2005

La dénomination des savoirs en français préclassique (1500-1650)

Problématique générale :
Comment et où (dans un titre, une préface, une table des matièresEuro)
dénomme-t-on à la Renaissance les savoirs des choses, des concepts,
des machines ? Ces dénominations ont-elles ou pas une signification en
termes de disciplines ?

Méthode :
Approche linguistique (lexicologie, terminologie) et réflexions
épistémologiques

Soumission des propositions de communications :

*l'examen des propositions de communication sera fait, de manière
anonyme, par deux membres du comité scientifique ;
*langue de travail : français ;
*envoi des propositions, soit par courrier postal à
lEuro(tm)adresse suivante : Marthe Paquant, CELL, ISH, 14 avenue
Berthelot 69363 LYON cedex 07 ; soit par courriel :
marthe.paquant at ish-lyon.cnrs.fr, selosse.philippe at wanadoo.fr
*date limite de réception : 15 juillet 2004.

Calendrier :
*appel à communication : avril 2004
*date limite de réception des propositions de communication : 15
juillet 2004
*date dEuro(tm)acceptation des communications : 15 octobre 2004
*inscription au colloque : 15 mai 2005
*tenue du colloque : 24-25 juin 2005
*date limite de réception des textes en vue de la publication : 1er
septembre 2005
*publication des Actes dans Le Français Préclassique : printemps 2006

Comité scientifique : Pascal Brioist (Université de Tours), Claude
Buridant (Université de Strasbourg), Jean Céard (Université Paris X
Nanterre), Bernard Colombat (ENS-LSH, Lyon), Teresa Jarozewska
(Université de Lodz, Pologne), Volker Mecking (Université catholique
de Lyon), Marthe Paquant (CNRS, Lyon), Isabelle Pantin (Université
Paris X Nanterre), Jean Pruvost (Université de Cergy-Pontoise),
Philippe Selosse (Université de Bourgogne) COLLOQUE : appel à
communications


Date : 24-25 juin 2005
Lieu : Institut des Sciences de l'Homme, Lyon, France
Publication : Le Français Préclassique, n°10, printemps 2006

Comité organisateur : Marthe Paquant (CNRS), Volker Mecking
(Université catholique de Lyon), Philippe Selosse (Université de
Bourgogne) Centre dEuro(tm)Etudes Lexicologiques et Lexicographiques
des XVIe et XVIIe siècles (CELL / GRAC UMR 5037 CNRS - Université Lyon
2) ISH, 14 avenue Berthelot 69363 LYON cedex 07

Comité scientifique : Pascal Brioist (Université de Tours), Claude
Buridant (Université de Strasbourg), Jean Céard (Université Paris X
Nanterre), Bernard Colombat (ENS-LSH, Lyon), Teresa Jarozewska
(Université de Lodz, Pologne), Volker Mecking (Université catholique
de Lyon), Marthe Paquant (CNRS, Lyon), Isabelle Pantin (Université
Paris X Nanterre), Jean Pruvost (Université de Cergy-Pontoise),
Philippe Selosse (Université de Bourgogne)

Thématiques :

La Renaissance est souvent considérée comme une époque charnière : de
nouveaux champs du savoir émergent, tandis que, d' une façon générale,
les savoirs se différencient en savoirs populaires (croyances,
opinionsEuro) et scientifiques, ceux-ci en savoirs techniques et
scientifiques stricto sensu, ces derniers en savoirs objectifs sur la
nature (p.ex. la physique) et subjectifs sur l' humain (p.ex. la
politique). Cette différenciation trouve son accomplissement dans une
autonomisation en disciplines, caractéristique de lEuro(tm)époque :
architecture, botanique, grammaire, marine, théologie naturelle,
typographieEuro La Renaissance met ainsi en place une configuration
typique de l' Occident moderne : la « pensée séparée » qui s' efforce
de maintenir comme distinctes et incommensurables les disciplines
entre elles.

     l' appui de cette thèse, les lexicologues relèvent, par exemple
en français préclassique, lEuro(tm)émergence de néologismes
morphologiques ou sémantiques, qui désigneraient ces nouvelles
disciplines ou techniques conçues comme autonomes (architecture, 1504
; grammère, 1531 ; théologie naturelle, 1551 ; pyrotechnie, 1556,
marine, 1559 ; calligraphie, 1569 ; typographie, 1573 ; pharmacie,
1575 ; archéologie, 1599 ; botanique, 1611). En somme, pour les
historiens des idées et des sciences comme pour les lexicologues, les
mots et les choses concordent : les nouvelles découvertes, les
nouvelles pratiques impliquent de nouveaux mots ou de nouvelles
acceptions ; et les nouveaux mots consacrent la différence entre
domaines techniques et scientifiques. La chose imposerait-elle le nom
?

L' objectif de ce colloque est de mettre cette vision réaliste et
convenue en question et de sEuro(tm)interroger sur les termes
dénommant les champs du savoir :

 Autonomie des disciplines. Ces disciplines sont-elles réellement
autonomes parce qu' exprimées par de nouveaux termes ou sont-elles
subordonnées, corrélées, mêlées ? La botanique est-elle réellement une
discipline à part entière, non subordonnée à la médecine, non corrélée
à la pharmacie ? L' émergence de nouvelles dénominations a-t-elle
succédé à lEuro(tm)autonomisation des disciplines ou y a-t-elle
conduit ? Le nom imposerait-il la chose ?

 Existence des disciplines. Les premières attestations datent-elles
effectivement l' émergence d' une discipline, puisqu' il s' agit le
plus souvent d' emprunts, c' est-à-dire de simples traductions avec
francisation de mots existant parfois dès l' Antiquité (architecture,
pharmacie ) ? Inversement, bien que beaucoup d' emprunts
(p.ex. économie, anatomie) soient apparus dès le XIVe siècle dans les
traductions françaises par Oresme de textes grecs et latins, ces
emprunts ont-ils immédiatement dénommé de nouveaux champs du savoir ou
ceux-ci ne se sont-ils constitués qu' a posteriori, précisément à la
Renaissance ? Autrement dit, une première attestation isolée rend-elle
compte d' un nouveau concept tant quEuro(tm)elle nEuro(tm)est pas
suivie d' une lexicalisation ?  cet égard, les disciplines
existent-elles réellement, alors qu' un vocabulaire propre leur fait
défaut ?  Que désigne le mot botanique, alors que le vocabulaire de la
discipline botanique n' apparaît que chez Tournefort en 1694 ?  Que
désigne la grammaire, alors que la lexicalisation des termes de la
discipline grammaticale ne se stabilise que chez Arnaud et Lancelot en
1660 ?  Qu' est-ce enfin qu' une discipline sans dénomination de ceux
qui la pratiquent ?  Ainsi, l' architecture ou la botanique sont-elles
pensées comme telles alors que les dérivés architecte et botaniste n'
apparaissent que vingt à trente ans après la première attestation des
noms architecture et botanique ?

 Champ disciplinaire. Les disciplines signifiées par les termes
nouveaux (marine, botanique ) permettent-elles de rendre compte de l'
ensemble du savoir à la Renaissance ? Peut-on dire que L' Art de
naviguer de Nicolas de Nicolay (1553) ou L' Histoire générale des
Plantes de Daléchamps (1615) relèvent précisément, pour l' un de la
marine comme « science de la navigation », pour l' autre de la
botanique comme « science des plantes » ? Si non, que signifie l'
emploi « anciennes » dénominations (histoire, art, commentaires ) ?
Rend-il caduque l' idée de « nouvelles disciplines », masque-t-il l'
émergence de nouvelles disciplines ou au contraire traduit-il une
simple continuité ? Ces anciennes dénominations signifient-elles des «
disciplines ou de toutes autres conceptualisations du savoir ?

 Nature disciplinaire. Plus généralement, que recouvrent des termes
comme théâtre, institution, traité, commentaire, catalogues, fabrique
quand leur objet s' applique à des domaines et disciplines aussi
différents que la botanique, la médecine, l' art de la guerre ou l'
architecture ?  titre d' exemple, le seul terme « histoire » englobe,
de notre point de vue de modernes, aussi bien la géographie (Histoire
des pays septentrionaux d' Olaus le Grand, 1561), la botanique
(Histoire des plantes de Dodoens, 1557), la marine (Histoire de la
navigation de Jean Hugues de Linscot, 1610) que la pharmacie (Histoire
des drogues, espiceries et de certains medicamens simples de Colin,
1602). Du point de vue de la Renaissance, que signifie un tel terme ?

 Discipline et mélange. Inversement, lorsqu' une discipline n' est
désignée que par ses composantes (p.ex. l' alchimie par les corps
célestes, les métaux, les sels ) ou lorsque fait défaut un terme
désignant le savoir traité dans l' ouvrage, tel le Champfleury de Tory
(1529), comment interpréter épistémologiquement le vide terminologique
? Le Champfleury relève-t-il de la typographie ? de la grammaire ? de
la calligraphie ? de l' orthographe ? De tout à la fois, et de bien d'
autres champs encore ? Mais dans ce cas, la « pensée mêlée »
existerait-t-elle encore ? Les « disciplines » telles que la
physiognomonie, entre divination, anthropologie, zoologieEuro en
sont-elles des illustrations ?


Soumission des propositions de communications :

Les communications tenteront de dégager, dans une perspective
lexicologique et/ou d' histoire des idées, le signifié attaché à tout
terme susceptible de dénommer un savoir ou une technique, au sens
large (art, histoire, commentaire, théâtre ) et au sens étroit
(dictionnaire, dialogue ), sans négliger les cas de vide
terminologique. Elles s' appuieront essentiellement sur les mots, mais
ne négligeront pas tout ce que peuvent apporter comme éclaircissements
les titres, préfaces, tables des matièresEuro sans oublier les
gravures, frontispices, qui élucident parfois le sens d' un
titre. Dans une perspective épistémologique ou plus anthropologique,
les communications tenteront d' interpréter les résultats obtenus :
quelle est la structure du savoir à la Renaissance, telle qu' on peut,
ou non, la déduire de son explicitation en langue ?

Etant donné que nous ne présupposons pas que des champs disciplinaires
existent, aucune restriction n' est apportée et toute communication
traitant d' une dénomination du savoir est bienvenue. Il est surtout
attendu des propositions qu' elles situent clairement leur objet (tel
ou tel terme), leur méthode (linguistique, philosophique, historique,
anthropologique, sémiotique ), etc.

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LINGUIST List: Vol-15-1322



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