Thèse Emmanuelle Guerin

Clara Romero ulysse21fr at YAHOO.FR
Wed Nov 15 10:16:48 UTC 2006



 
 Soutenance de thèse d'Emmanuelle Guerin, doctorante en sciences du langage sous la direction de F. Gadet.

Le 25 novembre 2006 à 14h à l'université Paris X-Nanterre, Bat. B, salle B016.

Membres du Jury : 

Marie-Madeleine Bertucci (IUFM de Versailles-Cergy)

Mireille Bilger (Université de Perpignan)

Bernard Combettes (Université de Nancy)

Françoise Gadet (Université ParisX-Nanterre)

Danielle Leeman (Université ParisX-Nanterre)

Wulf Oesterreicher (Université de Munich)

 

Résumé : 

On et ça sont décrits dans la grammaire scolaire comme des pronoms caractéristiques de l'oral. Traditionnellement, on propose des équivalents « corrects » à l'écrit : nous et cela, ce qui pose d'emblée l'opposition oral/écrit. Après avoir abordé les problèmes qu'entraîne une survalorisation de l'écrit (littéraire) dans les apprentissages scolaires, nous proposons de rompre avec cette vision dichotomique. Nous envisageons un modèle théorique de description de la langue autre : l'actualisation de la langue serait conditionnée par les contraintes relatives à la situation de communication. Ainsi, il n'est plus question de penser le médium oral ou écrit comme prévalant sur toute autre contrainte. Chaque production langagière se réaliserait en un « situatiolecte », c'est-à-dire une actualisation, chaque fois unique, de la langue. De fait, les situatiolectes ne sont pas dénombrables : à chaque situation correspond une série de contraintes qui lui est propre et qui détermine l'élaboration des énoncés.

La sélection pertinente de on ou de ça serait donc motivée par l'appréhension des contraintes situationnelles : leur sens impose certaines conditions. Partant, nous les distinguons des pronoms dont le sens, quel qu'il soit, permet leur sélection dans n'importe quel situatiolecte si le cotexte permet leur emploi.  Nous considérons on et ça comme des « opérateurs pragmatiques ». Nous soulignons ainsi la nécessité de prendre en compte, pour un emploi efficace de ces deux mots, les éléments constitutifs de la situation de communication, notamment, l'identité, le répertoire, des intervenants dans l'échange.

Une telle caractérisation n'entretient, dès lors, plus l'opposition oral/écrit. Si on et ça sont moins fréquents à l'écrit, c'est qu'il y a davantage de situations donnant lieu à des productions écrites dont les contraintes ne permettent pas une bonne interprétation de ces deux mots. Cependant, il y a un grand nombre de situatiolectes oraux pour lesquels on et ça ne sont pas appropriés.
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