Colloque : Géopolitique de la la ngue française]

Clara Romero ulysse21fr at YAHOO.FR
Fri Oct 27 09:36:11 UTC 2006



Bonjour, 


Veuillez trouver ci-joint une information concernant un colloque que nous
 organisons le mois prochain. Vous trouverez le dépliant, ainsi qu'un
 coupon-réponse en pièce-jointe.


Cordialement,


L'équipe de l'Institut Français de Géopolitique




Lundi et mardi 6 et 7 novembre 2006 :


"Géopolitique de la langue française"


Colloque organisé par l’Institut Français de Géopolitique


Il s’agit de montrer quelles relations de pouvoir induit l’usage du français
 dans différentes types de sociétés, et de mettre en valeur le fait que cet
 usage n’a pas le même sens, ni la même fonction selon que l’on se trouve au
 Liban, en Belgique, en Algérie, au Québec, en France... Le lendemain,
 mercredi 8 novembre, l’université Paris 8 accordera le titre de docteur
 Honoris Causa au président Abdou Diouf. Le colloque aura lieu à l’École
 Normale Supérieure, Salle Dussane, au 45 rue d’Ulm, Paris 5ème.
 INSCRIVEZ-VOUS DÈS MAINTENANT
  (CLIQUEZ-ICI)
Géopolitique de la langue française - présentation
Il s’agit de proposer des pistes de réflexion sur la place ou la fonction
 politique et culturelle de la langue française au sein des sociétés où elle
 est parlée, y compris la société française, et sur les groupes politiques et
 sociaux qui se déterminent par rapport à l’usage de cette langue. L’année
 2006 est celle du centenaire de la naissance de Léopold Sedar Senghor. Il
 fut l’un des précurseurs de l’appropriation de la langue française perçue
 comme un outil intellectuel propice au développement des peuples
 nouvellement indépendants. Il exprima une volonté explicite d’assimiler la
 liberté spirituelle offerte par une grande langue sans être assimilé par la
 société d’origine de cette langue, la France. La mise en place des
 institutions de la francophonie a été impulsée par des personnalités de ces
 pays pour lesquels la langue française représentait une ouverture de soi
 vers le monde, et du monde vers soi. Pourtant, alors même que se consolide
 l’édifice de la francophonie, on assiste à l’expansion de l’influence des
 sociétés anglophones dynamiques et puissantes et l’on peut se demander si
 notre langue représente toujours une ouverture au même titre que dans le
 passé. Le monde contemporain valorise beaucoup plus qu’à l’époque de Senghor
 les identités locales qui ramènent les hommes à leurs « racines ». Face aux
 réalités compliquées d’une mondialisation accélérée, le réflexe
 protectionniste culturel, que nous traduisons en France par « exception
 culturelle », est une donnée qui prend une importance nouvelle. Les mots
 « universalité » ou « civilisation universelle » qu’employait Léopold Sedar
 Senghor pour expliquer son désir de transmettre la langue française au
 peuple africain n’a plus exactement le même sens aujourd’hui. L’usage actuel
 de la langue française dans de nombreux pays, malgré parfois la volonté de
 leurs dirigeants, a des résonances politiques et culturelles qui sont à
 explorer pour mieux comprendre non seulement les rapports de la langue
 française au monde, mais aussi, ou surtout, l’inscription de ces sociétés
 francophones dans l’universalité contemporaine. L’approche géopolitique de
 la langue française passe aussi par l’analyse du rapport entre langue et
 nation, en France et dans d’autres pays de langue officielle francophone qui
 ne font pas partie des colonies du XIXe siècle. Le cas du Québec et du
 Canada francophone peut nous éclairer sur la relation entre langue française
 et identité américaine. Les cas de la Suisse et de la Belgique voisines de
 la France soulèvent d’autres interrogations sur le rapport entre langue et
 nation. On distinguera donc trois axes de réflexion :
La langue coloniale : les cas des États maghrebins et d’autres anciennes
 colonies du XIXe siècle, pays dans lesquels, théoriquement, le français
 aurait dû être rejeté comme langue du colonisateur et qui pourtant est
 encore parlé et défendu aujourd’hui. On partira de ce paradoxe pour tisser
 tout autour des approches différentes, littéraires, géopolitiques,
 sociologiques. Les rapports entre langue et nation dans les pays de langue
 officielle française en mettant l’accent sur les facteurs de diversité La
 francophonie : Qui défend aujourd’hui l’usage de la langue française, qui
 l’abandonne : États, générations, classes sociales. L’approche géopolitique
 met l’accent sur les relations de pouvoir au sein des sociétés, et sur les
 représentations, les convictions défendues par les individus et les
 groupes.Elle est pertinente pour aborder ces questions de façon
 pluridisciplinaire, prenant en compte à la fois la culture et la politique,
 afin de jauger, dans les différents cas abordés la place de l’une et de
 l’autre et leurs interactions.


Géopolitique de la langue française - Programme
Ouverture par Xavier North, Délégué général à la langue française et aux
 langues de France.

 Communication : le français face à la mondialisation.
Première demi-journée : Maghreb
La colonisation du Maghreb et l’enjeu de l’enseignement du français aux
 indigènes par Yves Lacoste, Professeur émérite, Université Paris 8
Contrairement à une idée reçue, la colonisation française en Algérie ne s’est
 pas accompagnée d’une stratégie d’acculturation des indigènes par
 l’apprentissage du français et encore moins de la formation d’une élite.
 Plus d’un siècle après la conquête la grande majorité de la population
 indigène ne parlait toujours pas français alors que l’Algérie faisait partie
 constitutionnellement du territoire de la République. Le cas de l’Algérie
 française se distingue de ce fait notablement de celui de l’Inde britannique
 où les colonisateurs britanniques ont formé une élite anglophone en créant
 une université dès la fin du 19éme siècle.


Evolution de l’enseignement du français en Algérie aujourd’hui
  par Philippe Georgeais, Conseiller culturel, Ambassade de France Alger,
 Algérie Après une période d’arabisation massive de l’enseignement et
 l’affirmation de l’unicité linguistique nationale, les autorités algériennes
 favorisent de nouveau l’enseignement de la langue française dès le niveau
 primaire. Défis et enjeux de ce renouveau et sa réception dans les
 différents milieux algériens.


Les rapports de force entre les différentes langues en présence au Maroc :
  par Fouzia Benzacour, Professeur Université Mohammed V, Faculté des lettres
 et sciences humaines de Rabat, Maroc/Professeur Université de Laval, Québec,
 Canada Reconstructions identitaires, politiques d’arabisation, action en
 faveur de la reconnaissance de la spécificité de la culture amazighe
 (berbère). Pourquoi assiste-t-on au renforcement du français comme langue
 d’enseignement supérieur et langue de travail dans les secteurs modernes de
 l’économie mais aussi comme langue d’écriture de la presse francophone et
 des écrivains francophones toutes générations confondues et son
 appropriation par les locuteurs francophones ?


La société algérienne et le partage de la langue française
  par Taleb Ibrahimi Khaoula, Université d’Alger, Algérie
Analyse de l’élite algérienne définie par l’usage correct du français et de
 son orthographe. La société algérienne et le partage de la langue française,
 orale et écrite. Les caractéristiques de la presse écrite en français.
 Réflexion sur la relation entre féminisme et langue française, entre
 conscience berbère et langue française.


Deuxième demi-journée : Afrique noire francophone
L’intégration africaine et le problème linguistique : Quel avenir pour le
 Français ? par Aloyse N’diaye, ancien vice-recteur à la régionalisation
 (AUF) L’échec des projets de fédérations africaines à l’époque des
 indépendances, a conduit les responsables politiques africains à repenser
 leur coopération et à renforcer leur solidarité dans de nouvelles structures
 politiques d’intégration régionale. Ainsi, en Afrique de l’Ouest, la CDE AO,
 l’UEMOA.... En Afrique Centrale, la CEMAC.... Ces ensembles régionaux créés
 par des Etats indépendants et souverains sont des lieux privilégiés de
 contacts entre les langues africaines, ou langues nationales, et les langues
 de communication internationale, le Français, l’Anglais, le Portugais... Si
 le développement d’une langue est fonction de la puissance politique,
 militaire, économique des peuples, il y a lieu de s’interroger sur l’avenir
 du Français en Afrique, particulièrement dans les Etats francophones dont la
 plupart sont affaiblis par l’instabilité politique, les guerres et la « mal
 gouvernance ». Face à la puissance de l’Afrique du Sud et du géant Nigeria,
 le projet francophone a-t-il encore une chance de survivre ?


Enjeux politiques et territoriaux de l’usage du français au Cameroun
  par Zachée Denis Bitjaa Kody, Chargé de cours Université de Yaoundé I,
 Faculté des arts, lettres et sciences humaines Département de langues
 africaines et de linguistique Les représentations linguistiques ne sont pas
 une donnée primaire, immuable et directement accessible. Elles sont
 construites à partir de l’expérience vécue, actuelle ou passée, des idées
 reçues et des images marquantes essentiellement antérieures. Pour cette
 raison, elles se localisent volontiers dans l’inconscient collectif du
 peuple. Cependant, comme toute opinion nationale ou internationale, elles
 sont instables par essence. En cette période de mondialisation où la
 pression de l’anglo-américain est ressentie instantanément par la voie des
 médias jusque dans les villages camerounais les plus reculés, les
 représentations du français ne sauraient être les mêmes qu’il y a 30 ans. La
 présente contribution à l’analyse de la géopolitique de la langue française
 examine les enjeux politiques et territoriaux de la langue française au
 Cameroun, à travers l’analyse des attitudes et des représentations
 linguistiques des Camerounais francophones vis-à-vis des deux langues
 officielles, afin de déterminer leur degré d’attachement actuel à cette
 langue et entrevoir les effets d’un éventuel cataclysme linguistique en
 Afrique centrale.


Le français en Afrique Noire : de l’imposition à l’appropriation raisonnée
 d’une langue exogène par Jérémie Kouadio N’Guessan , Professeur, Université
 de Cocody-Abidjan, Département de linguistique UFR langues, littérature et
 civilisations Ces dernières années, les résultats des recherches entreprises
 dans différents pays d’Afrique francophone sur les pratiques du français ont
 toutes conclu à l’enracinement irréversible de cette langue dans les
 terroirs où elle a été imposée et qui l’ont accueillie par la force des
 choses. Cet enracinement s’accompagne naturellement de l’africanisation de
 cette langue. Les chercheurs africains sont aujourd’hui des acteurs plus
 qu’actifs dans le domaine des recherches sociolinguistiques centrées sur la
 variation du français en terre africaine. L’idée selon laquelle l’émergence
 des variétés africaines du français et l’intérêt scientifique qu’on leur
 accorde signifieraient l’échec de la Francophonie n’est pas recevable. La
 communication comprendra trois parties : la première rappellera brièvement
 les conditions historiques et l’argumentaire idéologique de l’imposition du
 français ; la deuxième traitera des opinions des francophones africains
 d’aujourd’hui vis-à-vis du français et des représentations qu’ils en font ;
 la troisième partie montrera le poids réel du français dans la vie
 quotidienne des Africains et comment cette langue est devenue, pour tout
 dire, incontournable.


Langues natales et europhonie en Afrique : pour un dépassement de la
 francophonie par Auguste Moussirou-Mouyama, Laboratoire des sciences de
 l’homme et de la dynamique du langage (LASCIDYL), Faculté des lettres et
 sciences humaines, Libreville Le débat sur la francophonie dans les
 anciennes colonies françaises d’Afrique aboutit vite à une impasse, si l’on
 ne rattache l’expression en langue française qu’à sa stricte dimension
 linguistique, oubliant qu’elle est d’abord une conséquence d’une expansion
 géographique dont les fondements sont idéologiques. C’est cette impasse qui
 peut donner lieu à des attitudes qui peuvent paraître contradictoires chez
 les africains qui en viennent aujourd’hui à revendiquer la
 patrimonialisation du français ou simplement son usage pour conserver leur
 identité (sic). En considérant la francophonie dans sa dimension
 géographique, le contact des langues n’est plus source de schizphrénie
 puisqu’il s’explique mieux comme une question d’écologie. Prenant appui sur
 les travaux de Louis-Jean Calvet ou Salikoko Mufwene par exemple, nous
 remettons à plat la carte sociolinguistique de l’Afrique post-coloniale qui
 révèle un certain nombre de langues imbriquées dans un espace dont la
 dynamique ne se réduit pas au seul rapport entre le français et les langues
 natales. Ce qui oblige à repenser toutes les politiques linguistiques
 africaines qui n’intègrent pas suffisamment les changements de paradigme
 induits aussi bien par la construction d’un espace européen que par la mise
 en place d’une Union africaine. C’est ainsi que le concept d’europhonie nous
 aide à dépassionner un débat "francophone" dans lequel la langue est, à ce
 jour, prise en otage par les politiques culturelles (notamment éditoriales)
 de l’ancienne métropole et les politiques économiques désastreuses des
 anciennes colonies. Une telle approche a évidemment des conséquences sur le
 plan épistémologique, notamment pour les sciences du langage qui sont
 souvent convoquées pour expliquer la "francophonie".


Le cas de l’anglais dans les pays d’Afrique anglophone
  par Emilienne Baneth-Nouailhetas, Professeur Rennes 2
Le postcolonialisme est aussi une question de langue parce que le processus
 d’oppression ou d’exploitation a eu lieu à travers une langue, une culture
 qui sont des héritages historiques au moment où se constituent les nations
 indépendantes. La langue est donc au centre de la définition d’une identité
 post-coloniale, en l’occurrence l’anglais ou les anglais. L’anglais
 postcolonial c’est celui de l’altérité, voire de l’aliénation autant que
 celui d’une résistance à la norme. L’usage de la langue « coloniale » est au
 centre de l’anxiété identitaire que provoque la décolonisation.


Troisième demi-journée : Francophonie occidentale
Langue et nation en France
  par Béatrice Giblin, Barbara Loyer, Professeur et Maître de conférences
 (HDR), Université Paris 8 La langue française s’est progressivement affirmée
 comme une langue nationale culturellement et politiquement supérieure aux
 autres langues de France, bien avant la révolution française. Elle a été un
 élément de l’affirmation du pouvoir de l’Etat et de la formation d’élites
 liées à cet Etat. L’approche géopolitique du rapport entre langue et nation
 mettra en valeur le processus par lequel l’usage de la langue française est
 devenu au sein de la société un enjeu de pouvoir et de quelle manière ce
 sont aujourd’hui les langues régionales qui deviennent à leur tour un enjeu
 pour les pouvoirs locaux. Les deux termes "langue et nation" sont employés
 au singulier pour insister sur les points communs entre les diverses langues
 de France quant à cette relation au sentiment d’appartenance à un groupe
 (français ou régional) ou à une élite.


Francophonie et américanité
  par Joseph Yvon Thériault, Chaire de recherche Identité et francophonie
 CIRCEM/Université d’Ottawa, Canada Dans les travaux récents portant sur la
 langue au Québec, comme dans ceux portant sur la francophonie canadienne
 minoritaire, celle-ci est tantôt perçue comme le lieu par excellence de la
 mémoire du groupe, le seul référent ayant persisté aux tribulations de
 l’identité collective à travers le temps et, tantôt comme un lieu de
 distanciation coupant le peuple de son américanité ou encore, dans la
 période plus contemporaine, comme une langue purement utilitaire, outil de
 la pluralité sociale La présente communication s’efforcera de démontrer
 comment le français dans le contexte québécois, de par sa particularité
 d’être à la fois langue universelle et langue de société, peut être
 représenté à la fois comme langue de distanciation et comme langue de
 mémoire Cela n’est toutefois pas sans péril, soit de voir la langue perdre
 son rapport à la mémoire, et par conséquent à la formulation de l’identité
 collective, soit de voir la langue se renfermer sur sa mémoire et ainsi
 s’empêcher d’être langue de la pluralité


Évolution du statut de la langue française à Bruxelles et en Belgique
  par Robert Chaudenson, Professeur émérite Université de Provence Institut
 de la Francophonie La Francophonie réunit des Etats sans cesse plus
 nombreux, mais on peut se demander si, au fur et à mesure de cet
 accroissement, la place de la langue française elle-même n’y devient pas
 sans cesse plus réduite, par la force des choses. Une telle évolution
 devrait sans doute s’accompagner d’un réexamen de l’idée même que beaucoup
 se font de cette langue et de la définition d’une nouvelle stratégie de
 diffusion.


La Belgique et Bruxelles constituent en quelque sorte de superbes cas
 d’école. par Lagasse Charles-Etienne, Directeur général adjoint au
 Commissariat général aux relations internationales de la Communauté
 française de Belgique, professeur de droit constitutionnel belge et européen
 dans trois Hautes Ecoles de Bruxelles (ICHEC, IHECS et ISFSC) La
 Constitution belge de 1831 a fait de la Belgique un Etat unitaire (de droit)
 francophone (de fait), fondé sur le mythe d’une Nation fictive, et a
 totalement ignoré les peuples qui constituaient le pays. Les faits se sont
 vengés. De par l’évolution sociale et l’introduction du suffrage universel
 en 1919, les Francophones se sont retrouvés piégés dans leur propre
 construction. La combinaison du système centralisé et du principe de la
 démocratie parlementaire (la majorité a toujours raison) dans un Etat où les
 Flamands représentent 60% des électeurs, ont créé une double frustration :
 la Wallons et les Bruxellois ont été minorisés politiquement au moment où le
 déclin de l’économie wallonne nécessitait plus que jamais une intervention
 étatique. Les Flamands se sont retrouvés maîtres à bord dans un Etat qu’ils
 n’avaient pas voulu. Aujourd’hui, la Belgique est un Etat fédéral unique au
 monde. Son apparente complexité se comprend mieux à la lumière de cette
 évolution mais aussi par le fait bruxellois : la Région de Bruxelles, qui
 abrite la capitale d’un Etat majoritairement flamand, est peuplé à 90% par
 des francophones. Les sentiments d’appartenance sont fort différents d’une
 Communauté à l’autre. Les Francophones se sentent prioritairement belges, à
 la différence des Flamands, qui ont la conscience de former une Nation, sans
 doute la seule Nation au monde qui dispose de deux Etats (l’Etat belge
 dominé par le jeu de la loi du nombre ; l’Etat fédéré flamand, qui se donne
 chaque jour davantage les attributs d’un Etat pur et simple). L’asymétrie
 est le maître-mot de l’organisation de l’Etat belge.Le fait européen et la
 présence à Bruxelles de 30% de populations étrangères ajoutent à l’intérêt
 de ce modèle de cohabitation multiculturelle. »


Le français enjeu identitaire ou diplomatique en Bulgarie ?
  par Anna Krasteva, Filière francophone de sciences politiques, Nouvelle
 Université Bulgare, Bulgarie La communication se propose d’étudier la
 francophonie dans la lumière des enjeux géopolitiques des pays de l’Europe
 de l’Est. L’objectif est d’opposer à l’approche quantitative qui mesure
 souvent l’impact de la francophonie dans les pays non francophones par le
 nombre d’élèves une autre approche qui cherche le lien entre la francophonie
 et les problèmes stratégiques du développement des pays respectifs. Le
 prisme est moins celui de la diversité culturelle que celui de
 l’européanisation et de la consolidation de la démocratie. La première
 partie analyse le volontarisme (au sens positif) et l’incohérence de la
 politique d’adhésion à la Francophonie, la seconde étudie les nouvelles
 modalités et la dernière - les acteurs émergents de la société civile qui
 ont remplace l’Etat dans la réalisation de la francophonie locale. La
 conclusion pose la question de l’impact de l’adhésion à l’UE sur cet
 engagement politique, linguistique et culturel qu’est la francophonie.


Quatrième demi-journée : L’état de la francophonie
Approche socio-linguistique de l’avenir du français dans le monde
  par Louis Jean Calvet, Professeur Université René Descartes
De Brazzaville à Bruxelles ; de Québec à Tunis, le français prend racine et
 prend des couleurs locales. Face à ces variations, une approche normative a
 tendance à imposer un modèle unique. On s’interrogera sur la prise en compte
 de ces spécificités à court terme et, à plus long terme, sur le devenir de
 ces formes : français d’Afrique ? Sénégalais, malien, congolais ?


Vitalité de la francophonie aujourd’hui à travers la Revue Le français dans
 le monde par Françoise Ploquin, Journaliste Rédactrice en chef de la Revue
 Le français dans le monde La revue Le français dans le monde s’efforce de
 rendre compte de l’actualité culturelle et pédagogique des pays
 francophones. Pour la partie culturelle, les rubriques sont confiées à deux
 chroniqueurs, l’un en charge de l’actualité française, l’autre francophone.
 Pour les parties enquêtes, témoignages, comptes-rendus d’expérience...,
 l’appartenance de la revue à la Fédération internationale des professeurs de
 français (FIPF) entretient un lien avec les acteurs de terrain voués à la
 diffusion du français partout dans le monde. La formation des professeurs
 est une question importante pour la diffusion de la langue. Tenir les
 professeurs informés des nouveautés du domaine (Cadre européen commun de
 référence, évaluation, méthodologies induites par internet, échanges en
 ligne, etc.) est absolument nécessaire pour accompagner des enseignants
 souvent isolés, démunis et privés d’informations relatives aux pays de la
 langue cible.


Le français au Liban, langue de division ou de consensus ?
  par Mona Makki, Journaliste Productrice de l’espace francophone
La francophonie libanaise est une des plus originales et des plus dynamiques
 encore aujourd’hui. La langue française est intimement liée à l’histoire de
 mon pays depuis la création du Grand Liban en 1920 et son indépendance en
 1943. Tantôt cataloguée comme étant la langue de l’élite, tantôt accusée
 d’être la langue d’une communauté, le français transcende aujourd’hui tous
 les clivages.


L’enjeu du développement de l’enseignement numérique francophone
  par Olivier Archambeau, Maître de conférences, Université Paris 8
L’université numérique francophone mondiale (UNFM) est une initiative
 franco-africaine qui vise à donner au plus grand nombre une éducation de
 qualité en utilisant les nouvelles technologies de l’information et de la
 communication. Basée sur le télé-enseignement par satellite, l’UNFM permet
 de faire collaborer entre elles un nombre de croissant d’universités
 francophones du Sud et du Nord, autour de la formation des agents du
 développement, en réponse aux Objectifs du millénaire pour le développement
 que s’est fixé le continent africain d’ici 2015. Implantée aujourd’hui en
 Afrique du nord et subsaharienne (Alexandrie - Egypte ; Bamako - Mali ;
 Ouagadougou - Burkina Faso ; Brazzaville - République du Congo), ses
 partenariats lui permettent de diffuser sur une vingtaine de sites en
 Afrique francophone, et son réseau devrait prochainement s’étendre à l’Asie,
 avec l’ouverture de sites au Laos et au Cambodge.


Clôture par Sophie Lovy-Laszlo, Sous-Directrice du Français, Direction de la
 Coopération culturelle et du Français, Ministère des Affaires Étrangères
 Communication : Langue française, politiques linguistiques et identités
 européennes. INSCRIVEZ-VOUS DÈS MAINTENANT
  par (CLIQUEZ-ICI)

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