CFP / new deadline/ LA SCALARITE DANS TOUS SES ASPECTS

edefay307 edefay307 at YAHOO.FR
Fri May 2 17:05:44 UTC 2008


NB: la date de soumission des propositions de communications est
repoussée au 15 mai 2008.


LA SCALARITE DANS TOUS SES ASPECTS 
Colloque international organisé par le réseau Gramm-R
Université de Gand, du 15 au 16 décembre 2008
URL : http://www.scalarityinlinguistics.ugent.be/


1. DESCRIPTIF DE LA THEMATIQUE
De nos jours, le concept de scalarité surgit dans des études
consacrées à des phénomènes très variés dont la quantification, la
gradation, la comparaison et l'intensification. Il semble présupposer
le plus souvent l'existence d'une échelle de valeurs sur laquelle se
situent les propriétés évoquées par l'énoncé. La question qui se pose
est de savoir si la représentation scalaire sous-tend réellement ces
phénomènes de quantification, gradation, comparaison, intensité et si,
dans le cas d'une réponse affirmative, elle permettrait d'unifier le
traitement de structures à première vue très divergentes. 

Les 15 et 16 décembre prochains, nous aimerions analyser l'apport de
la notion de scalarité à la description linguistique et ce à travers
les thèmes suivants :

L'approche lexicale
La possible référence à une échelle de valeurs semble parfois être
inhérente au contenu lexical de certaines expressions : ainsi courir
se distingue entre autres de marcher par la référence à une vitesse de
déplacement supérieure et des adjectifs comme froid et glacial
désignent chacun des étapes différentes sur l'échelle de température.
Dans les études à orientation lexicale, le terme « scalaire » est
associé à un éventail de catégories – des prédicats, des déterminants,
des adjectifs, des noms, des expressions adverbiales – considérées
comme gradables ou renvoyant à une progression par degré. 
Les questions suivantes mériteraient d'être creusées : (i) le concept
de scalarité peut-il être appliqué aussi facilement à des catégories
si diverses ?; (ii) y a-t-il lieu d'établir un rapport entre « degré
», « gradation » et « scalarité » ?

L'approche sémantique
Le parcours d'une ou de plusieurs échelles peut activer le système
comparatif. Aussi l'étude des structures comparatives permet-elle
d'affiner l'opérationnalité de la notion de scalarité et de la
référence à des échelles de valeurs, de même que le rapport avec
l'expression du haut degré : Avec une voiture aussi chère, tu vas
impressionner. Dans cet exemple, où le comparant est absent, le
marqueur de degré et la notion gradable, au lieu de renvoyer à une
position sur l'échelle, réfèrent à une orientation vers le pôle [+]. 
En outre, il est intéressant de noter l'existence de processus de
grammaticalisation sous l'influence desquels un système de comparaison
interne entre deux termes peut, à un stade avancé, évoluer vers
l'expression d'une comparaison externe à la structure phrastique,
évolution qui donnera lieu à l'expression de liens logiques (au moins,
Paul ne part pas sans nous dire au revoir ; cf. Bat Zeev Shyldkrot, 1995).
Il s'agit d'examiner ici dans quelle mesure la représentation scalaire
est sous-jacente à des phénomènes de quantification et
d'intensification et comment elle participe à la création de relations
discursives.

L'approche pragmatique
Dans cette approche, qui remonte à la pragmatique formelle de Paul
Grice, la notion d'échelle revêt un caractère logique lorsqu'elle se
trouve implémentée dans les « implicatures scalaires ». Ainsi, dans
l'énoncé Certains athlètes fument, c'est la maxime de quantité qui
déclenchera l'implicature `Il n'est pas vrai que tous les athlètes
fument'. Puisque le locuteur se contente d'encoder l'information
requise et rien de plus, l'affirmation plus forte `tous les athlètes'
est fausse, sinon le locuteur, respectueux de la maxime de quantité,
aurait affirmé qu'ils fument tous. Avec l'implicature scalaire les
affirmations plus faibles et plus fortes sont conçues comme étant
situées sur une échelle logique (certains – tous les). Ultérieurement,
la théorie des maximes conversationnelles et des implicatures a été
discutée et/ou affinée, souvent dans le cadre d'études consacrées aux
indéfinis, aux expressions de libre choix et de polarité négative. 
Il serait intéressant de vérifier l'hypothèse de la scalarité pour
définir l'emploi en contexte de ces expressions.

Au niveau syntaxique, certaines structures scalaires soulèvent le
problème de la réduction propositionnelle (cf. les tours « elliptiques
» dans la comparaison), de la portée des arguments (pensons à
l'incidence des syntagmes adverbiaux), de l'enchevêtrement des
prédications (voir le statut subordonné ou non de la comparative) ou
des limites entre parataxe/hypotaxe et coordination/subordination
(quelle place accorder aux constructions appelées « siamoises » en
autant
autant, plus
plus, etc. ?). 
Un dernier objectif du colloque est d'arriver à une meilleure
compréhension des ces phénomènes syntaxiques lorsqu'ils touchent des
expressions à valeur scalaire.

Afin de trouver des éléments de réponse à toutes ces questions, nous
vous invitons à partager avec nous vos points de vue sur la (les)
problématique(s). Toutes les approches disciplinaires sont les
bienvenues, qu'elles soient monolingues ou multilingues. Les langues
officielles du colloque seront le français et l'anglais.

2. APPEL A COMMUNICATIONS
Les propositions de communication (format RTF) devront être envoyées 
pour le 15 mai 2008 au plus tard
par courrier électronique à Pascale.Hadermann at UGent.be et à
Valerie.Wielemans at UGent.be sous la forme suivante :
-	un abrégé anonyme en français ou en anglais ne dépassant pas 2 pages
de format A4 corps Times 12 (bibliographie incluse). L'abrégé devra
clairement indiquer :
o	le thème choisi (approche lexicale, sémantique, pragmatique ou
syntaxique) 
o	le titre 
o	les objectifs, le cadre et la méthodologie, les
résultats/conclusions (provisoires). 
-	une page séparée mentionnant vos nom et prénom, votre appartenance
administrative, votre adresse postale, votre courriel et le titre de
votre contribution.
Les soumissions seront évaluées de manière anonyme. Le choix tiendra
compte des critères suivants :
-	Importance et originalité du papier
-	Assise empirique de l'analyse
-	Précision du contenu scientifique
-	Organisation et clarté de la présentation

3. PRINCIPALES ECHEANCES
-	Date-limite pour les soumissions: 15 mai 2008
-	Notification des acceptations: 30 juin 2008
-	Publication du programme: 1er octobre 2008
-	Inscriptions définitives: 31 octobre 2008
-	Colloque : 15 et 16 décembre 2008
o	Lieu : Université de Gand – Het Pand Onderbergen 1, B-9000 Gand
(Belgique)

4. ORGANISATION
Comité d'organisation: Pascale Hadermann (Universiteit Gent), Valerie
Wielemans (FWO-Universiteit Gent), Laurence De Wilde (Universiteit
Gent), Michel Pierrard (Vrije Universiteit Brussel), Dan Van Raemdonck
(Université Libre de Bruxelles-Vrije Universiteit Brussel).
Comité scientifique: Silvia Adler (University of Haifa), Christophe
Benzitoun (Université de Nancy), Bert Cappelle (Katholieke
Universiteit Leuven), Bart Defrancq (Hogeschool Gent), Joaquín Garrido
(Universidad Complutense de Madrid), Olga Inkova (Université de
Genève), Sarah Leroy (Université Paris 10), Christopher Pinon
(Université de Lille 3), Hava Bat-Zeev Shyldkrot (Tel Aviv
University), Marleen Van 
Peteghem (Université de Lille  3),  Jacqueline Visconti (University of
Genova)

5. PROGRAMME
Conférenciers pléniers invités :
- C. Kennedy (University of Chicago)
- C. Schnedecker (Université de Strasbourg 2)
- J. Deulofeu (Université de Provence)
- J. Hoeksema (University of Groningen)


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