Pour information

Pierre PICA pica at MSH-PARIS.FR
Wed Sep 24 17:43:26 UTC 2008


Bonsoir
Pour information (toujours)
Pierre Pica

 Chers collègues,
> Voici quelques remarques consécutives à la réunion du Conseil
> Scientifique du département SHS qui s’est tenu vendredi dernier.
> Les recommandations adoptées par le CSD circuleront bientôt. Les
> remarques ci-dessous n’engagent que nous trois.
> Les choses avancent très rapidement. Le projet d'institut sera
> bouclé fin novembre en vue de son approbation par la direction
> générale et le conseil scientifique du CNRS. C'est dans la même
> période qu'on s'attend à voir nommer son futur directeur. dans ce
> contexte, voilà comment, de notre point de vue, le CSD a tenté
> d'influer sur les évènements.
> - Selon les déclarations du directeur scientifique intérimaire, le
> "périmètre" de l'institut, en termes de disciplines, est censé
> rester celui de l'actuel département. Les trois « domaines » qui
> le définissent dans le projet Courel comme dans la version actuelle
> peuvent encore être amendés mais il ne semble pas question de
> modifier la définition donnée au domaine "cognition et
> comportements". Aussi insistons-nous pour que toutes les garanties
> soient données que cette partition, qui nous est présentée comme
> une simple façon de décrire le périmètre et les grandes
> orientations de l’institut, n'engage ni son organisation ni la
> répartition des ressources.
> - L'élément clef de la réforme est évidemment la distinction des
> fonctions (et des budgets) entre opérateur de recherche et agence
> de moyens, laquelle implique une distinction tranchée entre un
> "noyau d'unités stratégiques" et les autres. Pour une part, on
> nous dit que ce partage doit permettre de déterminer les unités
> (« stratégiques ») qui pourraient émarger à plusieurs instituts
> (considérés comme agences de moyens) et ainsi servir à assurer la
> cohésion entre instituts en permettant des investissements croisés
> pour le plus grand bien de l’unité du CNRS.
> Mais il apparaît de plus en plus clairement que l’essentiel
> n’est pas là : cette distinction sera aussi et surtout le moyen
> de mettre en oeuvre une politique de désengagement de l'institut
> SHS à l'égard d'unités qui sont pour l'instant évoquées comme
> de futures "UMR universitaires" - un label évidemment absurde, mais
> symptomatique du fait qu’aucun terme ne soit actuellement rendu
> public pour désigner les unités qui cesseront d’être «
> opérées » par le CNRS pour l’être exclusivement par les
> universités. Dans la version du projet datée du 10 septembre que
> nous avons examinée, les affectations de personnel dans les unités
> non-stratégiques ne peuvent plus être que temporaires. Le nouveau
> DSA chargé de réfléchir aux fonctions d'agence de moyens de
> l'institut, Eric Brian, est très optimiste sur la capacité du CNRS
> de reconquérir une marge d'action (notamment vis-à-vis de l’ANR)
> grâce à ce nouveau mode d'intervention. Le CSD l'est évidemment
> moins.
> Nous avons fortement insisté pour que les décisions fixant la
> liste des unités stratégiques ne soient pas prises dans le seul
> cadre de discrètes négociations entre la direction du CNRS et les
> universités. Nous avons demandé à ce que les critères de ce tri
> soient clairement affichés et que toutes les instances de
> représentation des chercheurs soient partie prenante (CoNRS, CSD,
> CS). Nous avons particulièrement souligné que cette nouvelle
> répartition des unités ne doit pas servir finalement à
> désengager le CNRS de certaines disciplines.
> - La direction annonce que le futur institut sera doté d'un conseil
> scientifique et d'un comité stratégique (selon un modèle qui
> devrait être commun à tous les instituts). Le CSD est intervenu
> pour recadrer le rôle du comité stratégique, auquel étaient
> attribuées abusivement des fonctions d' « orientation
> scientifique », et pour réintroduire dans le futur CS la parité
> entre élus et nommés et l'élection directe par les mêmes
> électeurs que ceux du Comité national de la recherche scientifique.
> - Enfin il semble indispensable au CSD, devant une réforme de telle
> ampleur et d’une telle gravité, que s’engage une discussion de
> fond directe entre les différents partenaires - universités,
> sections du CNU et du CoNRS, et organismes de recherche en
> particulier. Il va donc prendre les mesures nécessaires pour
> organiser lui-même et au plus vite cette discussion, de façon
> notamment à entendre directement les points de vue des
> universitaires et à insister auprès d’eux pour qu’ils
> n’adoptent pas une position de retrait vis-à-vis du CNRS. A cet
> égard une motion prise le 17 septembre par le conseil scientifique
> de la Sorbonne nouvelle-Paris 3 est très encourageante.
>
> Il semble que le CSD soit suspecté par certains collègues de
> contribuer à une réforme dont pourtant beaucoup d'entre nous
> rejetons les principes fondamentaux.
> En l'attente d'une mobilisation massive de l'ensemble des collègues
> pour empêcher la mise en œuvre de cette réforme, sachant
> d’autre part que l'autonomie des Universités a déjà commencé
> d’entrer dans les faits et qu’elle modifie profondément
> l'environnement du CNRS, il nous semble de notre devoir, en tant
> que membres du Conseil, de veiller à ce que soient introduits dans
> l’organisation du futur institut tous les aménagements positifs
> possibles du point de vue de l’indépendance des scientifiques et
> de leur rôle dans son orientation.
> Quant à accepter que le CSD apporte une quelconque caution au
> partage que la réforme risque d’imposer bientôt entre unités
> supposément « stratégiques » et « non stratégiques », c’est
> une autre affaire.
>
> Sophie Duchesne, Emmanuel Négrier, Christian Topalov (membres du
> CSD SHS).


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