conférence de A. Cornilescu lundi 30 mars 10-12h00 à Paris

[AROUI Jean-Louis]

L'UMR 7023 a le plaisir de vous convier, dans le cadre des séances de son 
séminaire (http://www.umr7023.cnrs.fr/spip.php?article667),

le lundi 30 mars 2009
10h00-12h00,
C.N.R.S., 59 rue Pouchet, 75017 Paris (métros : Guy Moquet ou Brochant, ligne 
13),  salle 159

à une conférence de Alexandra Cornilescu (Université de Bucarest)

intitulée

Adjectifs et périphéries nominales

Résumé :
Le but de cette conférence est de proposer un conception particulière de la 
structure du groupe nominal roumain, une structure qui pourrait être 
généralisée aux autres langue romanes.

Les données empiriques examinées concernent l’adjectif à l’intérieur du DP, 
spécifiquement la position de l’adjectif par rapport a la tête nominale, 
ainsi que l’ordre relatif des adjectifs eux-mêmes ; dans une dernière 
section, on discute l’ordre des adjectifs par rapport au démonstratif 
post-posé en roumain. Donc la question examinée dans cette conférence est 
celle de la linéarisation des adjectifs dans le DP. L’analyse des adjectifs 
met en évidence l’existence de deux cycles de linéarisation, et si on accepte 
que la linéarisation est une propriété des phases, les deux cycles de 
linéarisation témoignent de l’existence de deux phases dans le DP, une phase 
lexicale nominale, le NP, et une phase fonctionnelle, le DP (cf. Svenonius, 
2004).
	Le point de départ de l’analyse est une classification des adjectifs. Du 
point de vue syntaxique il y a des modifieurs NP et DP ; dans une perspective 
ontologique, il y a des lectures qui portent sur les objets et des lectures 
qui portent sur les genres ; dans une perspective sémantique, il y a deux 
mécanismes combinatoires : l’application fonctionnelle et la modification des 
prédicats. La syntaxe de l’adjectif découle de sa dénotation.

	Les propriétés syntaxiques et sémantiques des adjectifs sont mieux expliquées 
par l’hypothèse que tous les adjectifs pré-nominaux en roumain sont 
périphériques (vérifient un trait de type P) mais ils appartiennent soit à la 
périphérie du NP, soit à la périphérie du DP. L’interprétation des adjectifs 
pré-nominaux dans les deux périphéries par rapport aux adjectifs 
post-nominaux montre que les deux périphéries vérifient les mimes traits P 
(traits modaux et quantificationnels), ce qui montre l’isomorphisme des deux 
périphéries. Le trait qui unit les adjectifs périphériques est qu’ils sont 
non-restrictifs. L’existence des deux périphéries est visible dans un série 
de différences interprétatives et syntaxiques qui concernent la dénotation 
des adjectifs, la possibilité d’interprétation générique, l’interprétation 
spécifique des indéfinis, l’interprétation présuppositionnelle des groupes 
définis, l’ordre par rapport au numéral cardinal.

-- 
Jean-Louis AROUI
Université Paris 8
UFR des Sciences du Langage
2, rue de la liberté
93200 Saint-Denis
FRANCE
http://www.umr7023.cnrs.fr/spip.php?rubrique77
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