séminaire sur la structure argumentale à Paris 8

Elena Soare soarelena at GMAIL.COM
Thu May 14 07:39:21 UTC 2009


Chers linguistes,

Le laboratoire Structure formelle du langage a le plaisir d'annoncer le
lancement du séminaire "Structure argumentale et structure aspectuelle", qui
se tiendra régulièrement à Paris 8 à partir de la rentrée 2009/2010.

Le séminaire "Structure argumentale et structure aspectuelle" se déroulera
régulièrement à partir de la rentrée 2009/2010.
Les recherches réunies dans ce projet ont pour but de contribuer à une
meilleure compréhension de l’interface lexique/syntaxe (ILS) en étudiant les
classes de verbes et les différentes constructions (simples ou complexes)
dans lesquelles ils peuvent entrer, ainsi que la construction de leurs
dérivés.
Les questions posées par l’ILS (par exemple les alternances de constructions
verbales, reflétant une plasticité de la structure argumentale) ont été
approchées de différentes manières dans le cadre théorique de la grammaire
générative : une approche *lexicaliste* qui multiplie les informations
codées dans l’entrée lexicale des verbes et une approche *
constructionnaliste* qui met cette flexibilité sur le compte de la
computation syntaxique, en gardant l’idéal d’un lexique maximalement
contraint. En travaillant sur différents types de constructions à travers
les langues, les chercheurs réunis par ce programme, adoptant l’une ou de
l’autre de ces deux approches ou bien s’interrogeant sur la façon dont elles
peuvent se compléter, se proposent de porter un nouvel éclairage sur la
distribution des tâches entre le module lexical et le module syntaxique.

Dans le désir de démarrer une réflexion autour de cet ensemble de
problématiques,
nous vous invitons
*jeudi 4 juin de 10H à 12h
à une conférence d'Isabelle Roy
intitulée**: La nominalisation déadjectivale*

Lieu: CNRS - Pouchet, salle 159 (à confirmer)
Plan d'accès: http://www.umr7023.cnrs.fr/spip.php?article86

Résumé: La plupart des travaux sur les nominalisations se sont
intéressés aux noms déverbaux, et beaucoup moins d'attention a été
portée dans la litérature aux noms déadjectivaux dont les propriétés
syntaxiques et sémantiques internes sont pour une grande part
méconnues. Prenant comme point de départ le contraste en (1) (Fradin
et Kerleroux 2003), nous nous attacherons à montrer que la formation
de noms déadjectivaux est contrainte par le type sémantique de
l'adjectif servant de `base' à la nominalisation, restreignant les
adjectifs possibles aux intersectifs, c'est-à-dire, descriptivement,
ceux qui peuvent apparaître en position d'attribut:

(1)   a. une voyelle nasale --  la nasalité de la voyelle

         b. une cavité nasale -- *la nasalité de la cavité

Cette généralisation peut être expliquée si nous admettons deux
sources pour l'adjectif (une structure prédicative PredP vs. un
simple AP) et que les suffixes nominaux sont la réalisation de la
tête Pred (présente avec les adjectifs intersectifs seulement) dans
le domaine nominal. Cette analyse semble prédire que les noms
déadjectivaux doivent se comporter comme une classe homogène en ce
qui concerne leur structure argumentale et leur interpretation
(propriétés que nous lions à la présence vs. absence de Pred; comme
c'est le cas dans les approches syntaxiques récentes à la formation
des noms déverbaux; cf. Alexiadou 2001, Borer 2001, 2003). Hors, nous
montrons que les noms déadjectivaux se divisent en deux classes
distinctes: noms d'état et de qualité, dont les propriétés diffèrent.
Nous montrerons comment les propriétés respectives des deux classes
de noms peuvent être dérivées de notre analyse; et par là même en
quoi la formation des noms déadjectivaux diffère de celle des déverbaux.


Nous vous attendons nombreux.
Karen Ferret
Florence Villoing
Elena Soare
-------------- next part --------------
An HTML attachment was scrubbed...
URL: <http://listserv.linguistlist.org/pipermail/parislinguists/attachments/20090514/764ed6ff/attachment.htm>


More information about the Parislinguists mailing list