s=?iso-8859-1?Q?=E9minaire_?=comparatisme INALCO,IUF 14-05

pozdniakov.konstantin pozdniakov at VJF.CNRS.FR
Mon May 6 18:10:04 UTC 2013


Linguistique comparativehistorique :

enjeux théoriques et méthodologiques

Séminaire doctoral et de recherche

responsable KonstantinPozdniakov, INALCO, LLACAN,

chaire IUF delinguistique historique et comparée

au Pôle des Langues et Civilisations,

65 rue des Grands Moulins, Paris 13°

14mai 2013, mardi, 16h00-19h00

Attention : cette fois encorele séminaire aura lieu dans la salle
4.23

Programme :

16h00 – 18h30. Anton Antonov

18h30 – 19h00.Planning du programme pour 2013 /2014 : discussion



Anton Antonov (INALCO, CRLAO, CNRS).

Une famille (toujours) impossible ?Problèmes du comparatisme
japonais-coréen

Le japonais et le coréenrestent relativement mal connus au sein de la
communauté de spécialistes en linguistiquehistorique, alors
même que cette situation a nettement évolué dans le domainede
la linguistique générale, et notamment générative.

       Cet état defait a sans doute favorisé la longévité
d'une hypothèse vieille de plus d'unsiècle qui cherchait
à voir dans ces deux langues, à côté des languesturciques,
mongoles et toungouses, les descendants éloignés d'une
proto-langue,appelée le « proto-altaïque ».

Or, cette hypothèsesemble aujourd'hui dépassée.

Tout d'abord, l'existencemême d'une telle proto-langue a
été récemment sérieusement remise en question,notamment sur
le plan de sa version `macro-altaïque' (Georg 2003,
Vovin2005). Les nombreuses reconstructions proposées par les
défenseurs del'hypothèse « altaïque » n'ont pas
pu convaincre les spécialistes deslangues concernées en raison
notamment des nombreuses erreurs, d'ordre aussibien
méthodologique que factuel, dont elles sont émaillées. Aussi,
et malgré lapublication récente d'un « Dictionnaire
étymologique des languesaltaïques » (Starostin &al. 2003), il
serait prudent de ne pas essayer de rattacher le japonais et lecoréen
à un ensemble vide, et encore moins de le remplir à leurs
dépens.

D'autre part, la parentéimmédiate entre le japonais et le
coréen est loin d'avoir été prouvée de
façonsatisfaisante au regard de la méthode comparative. Ceci
contraste nettementavec l'intime conviction qu'il s'agit de
deux langues « sœurs »,partagée par de nombreux chercheurs
qui se sont penchés sur la question depuisbientôt plus de deux
siècles.

Dans le cadre de laprésente présentation, nous passerons en revue
les principaux défis auxquelsrestent confrontés les chercheurs qui
travaillent sur l'épineuse question de laparenté de ces deux
langues.

Après un bref aperçu dequelques hypothèses sur la parenté
entre le japonais et le coréen, unecomparaison typologique nous
montrera les limites des similitudes observées ensynchronie. Nous
présenterons également les données dont nous disposons
pournotre travail en diachronie.

Ensuite, nous nousinterrogerons sur l'existence de paradigmes
morphologiques irréguliers, un desrares indices sûrs d'une
éventuelle parenté génétique lorsqu'ils sont
partagés(Meillet 1982). A défaut, nousprésenterons quelques
comparaisons mettant en jeu la morphologie régulière.Quant au
lexique, nous constaterons que les nombreux « cognats »proposés
et qui obéissent à des lois phonétiques cohérentes semblent
êtreplutôt des emprunts qui relèvent du vocabulaire «
culturel ».

En conclusion, nousdresserons un bilan provisoire de ce que nous sommes
en mesure de dire sur laparenté entre le japonais et le coréen,
ainsi que des problèmes sur lesquels ilnous est impossible de
trancher en l'état actuel des données et de nosconnaissances sur
l'histoire de ces langues.



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