call for contributions for the journal "Faits de langues"; Appel à contribution
ibril
ibril at VJF.CNRS.FR
Sun Dec 19 10:56:03 UTC 2010
Un prochain N° de la revue */Faits de langues/,* *dirigé par J. Bres, S.
Azzopardi et S. Sarrazin*, sera consacré au thème : « *Ultériorité dans
le passé et valeurs modales : le conditionnel, en avoir ou pas* » (titre
provisoire).
*Appel à contribution *
Soit le fait linguistique suivant : le conditionnel, dans les langues
romanes, a (i) une valeur /temporelle/ : il permet d'actualiser un
procès comme /ultérieur/, non par rapport au moment de l'énonciation (ce
que fait le futur), mais par rapport à un repère situé dans l'époque
passée (1) :
(1) Angela Merkel a admis que la Géorgie */rejoindrait/* un jour
l'Alliance atlantique. (/Le Monde/, 19 août 2008)
Et (ii) une valeur /modale/, ou plutôt un ensemble de valeurs modales,
en grande partie identiques dans les diverses langues romanes, que l'on
peut rassembler, en reprenant la tripartition proposée par Dendale
(2001 : 9), en trois grandes catégories d'emploi : éventualité (2),
emprunt (3), atténuation (4) ; et regrouper autour de l'idée sémantique
de /modalisation/, plus précisément de/conditions de validation /:
(2) J'*/aurais/*/*été*/ un peu ivrogne, dès mes débuts, je */me serais
aperçu/* de rien. (Céline, /D'un château l'autre/)
(3) Julie oui elle vient de se marier et elle */serait/* enceinte
(conversation)
(4) Oh! je */voudrais/* tant que tu te souviennes / Des jours heureux où
nous étions amis (Prévert, /Les Feuilles mortes/)
On partira de ce fait pour poser deux types de question :
*1. concernant les langues à conditionnel : *
-- Retrouve-t-on la dualité valeur temporelle d'ultériorité dans le
passé / valeurs de /modalisation/ dans les langues à conditionnel autres
que les langues romanes (anglais, breton, langues slaves, etc...) ?
-- Sur quelle(s) base(s) s'articulent ces deux ensembles de
valeurs dans les différentes langues à conditionnel ?
-- Sur quelles bases morphologiques se construit le conditionnel ?
S'agit-il initialement d'un tour périphrastique ? Fondé sur la
grammaticalisation d'un verbe en auxiliaire ? Si oui, lequel (langues
romanes /avoir/, langues slaves : /être/) ? Cet auxiliaire est-il au
départ actualisé à un temps du passé (l'imparfait pour les langues
romanes (/cantare habebam/ > /chanterais/), mais également le prétérit
pour l'italien (/cantare habui > canterei/) ainsi que pour l'une des
deux formes de conditionnel en corse) ? Le tour reste-t-il
périphrastique (anglais /would sing/) ou évolue-t-il vers une forme
synthétique (langues romanes) ? Cette formation morphologique est-elle à
même d'expliquer l'association valeur temporelle d'ultériorité dans le
passé / valeurs de /modalisation ?/
-- Y a-t-il un parallélisme morphologique entre conditionnel et futur
(langues romanes : /chantera/ / /chanterait/ ; anglais : /will sing /
would sing/) ? Ce parallélisme se poursuit-il au niveau des valeurs : le
futur associe-il de façon similaire valeur temporelle d'ultériorité et
valeurs de modalisation ?
*2. Concernant les langues sans conditionnel*
-- Comment se réalise l'expression de l'ultériorité par rapport à un
repère autre que le moment de l'énonciation ? Y a-t-il des différences
entre les langues qui, tout en se fondant sur la tripartition des
époques (passé / présent / futur), ne disposent pas de conditionnel, et
celles qui, telles le japonais et le coréen, ne distinguent que deux
époques (passé et présent/futur) ?
-- Comment se signifient les valeurs de modalisation que prend en
charge le conditionnel?
-- les langues usent-elles des mêmes outils pour ces deux ensembles ou
au contraire d'outils différents ?
-- Quel impact peuvent avoir les différents types de représentation
temporelle sur 1'expression de l'ultériorité et son association à
diverses valeurs modales de validation ?
Plus généralement, on pourra se poser la question, qui concerne tant les
langues à conditionnel que les langues qui n'en ont pas, du lien entre
l'expression de l'ultériorité et celle des conditions de validation.
**
*Préparation *
Les propositions de contribution (entre 3000 et 5000 caractères,
illustration par des exemples + 5 mots-clés et références
bibliographiques) seront examinées anonymement par deux membres du
comité scientifique de la revue. Elles sont à envoyer, sans mention du
nom de l'auteur / des auteurs, par courriel en fichier attaché aux
adresses suivantes :
jacques.bres at univ-montp3.fr <mailto:jacques.bres at univ-montp3.fr>,
sophie.sarrazin at univ-montp3.fr <mailto:sophie.sarrazin at univ-montp3.fr>,
azzo.soph at gmail.com <mailto:azzo.soph at gmail.com>,
Reza.Mir-Samii at univ-lemans.fr <mailto:Reza.Mir-Samii at univ-lemans.fr>
Préciser, pour l'objet du message : « Faits de langues »
Indiquer dans le corps du message :
- nom de l'auteur / des auteurs ;
- titre de la contribution
- affiliation
- adresse électronique
- téléphone(s)
*/Calendrier/*
30 janvier 2011 : date limite de soumission des propositions
février 2011: sélection des propositions par le
comité scientifique
fin février 2011 : notification d'acceptation
avril 2011 : envoi d'un texte provisoire (environ
10 pages) pour le mini- colloque
Octobre 2011 : mini-colloque d'une journée à Paris
Novembre 2011 : envoi par les auteurs d'un nouveau texte,
qui sera relu et commenté par deux relecteurs du comité international
de lecture
Décembre 2011 texte définitif et publication
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