Appel: COLL Interlocution, Amiens, 6-7 janvier 2011, Nouvelle Date Limite 15 Juillet 2010

Thierry Hamon thierry.hamon at UNIV-PARIS13.FR
Fri Jun 25 21:39:55 UTC 2010


Date: Wed, 23 Jun 2010 10:44:11 +0200
From: "Didier Bottineau" <didier.bottineau at u-paris10.fr>
Message-ID: <CA512EBB7579433A9C2F18DED90395E8 at R12B0>
X-url: http://www.modyco.fr/

Cher(e)s collègues,

Je vous transmets le deuxième appel à communication pour le colloque «
interlocution » :

- NB - 

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LA DATE LIMITE DE RECEPTION DES PROPOSITIONS EST REPOUSSEE AU JEUDI 15
JUILLET 2010, cf infra

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APPEL A COMMUNICATIONS

L’interlocution comme paramètre : nouvelles données/nouveaux modèles

Université d’Amiens, les 6 et 7 Janvier 2011

ARGUMENTAIRE

Si parler, dans l’expérience commune, signifie communiquer, les formes
de la communication, ses paramètres, les rôles qu’instancient le
locuteur et l’interlocuteur, leur relation privilégiée, devraient être
le noyau dur de la science du langage. On pourrait même considérer que
cette relation est si importante qu’elle détermine, ou à tout le
moins, conditionne, les formes des messages et donc leur contenu. Rien
ne serait linguistique qui ne soit inhérent à ce processus de
transmission.

Or ce n’est pas dans cette voie que s’est engagée la linguistique de
manière générale. La frontière entre usage et code y est constamment
maintenue, y compris dans les approches rattachées au courant de la
pragmatique interactionniste. Quand se pose la question de l’altérité,
elle se pose comme un facteur contextuel au sens empirique du
terme. Fondamentalement, le locuteur est conçu exprimant dans des
formes personnelles des contenus qui lui sont propres ou qu’il émet en
les modalisant et les validant plus ou moins. L’interlocuteur, par
conséquent, est généralement conçu comme une cible empirique, un objet
qui accompagne la construction/production du message. Possiblement, il
est vrai, on accordera qu’il est le paramètre indispensable des formes
illocutoires ou perlocutoires que peut prendre le message.

Cette conception des choses amène, comme on le sait, à une profonde
division dans les sciences du langage entre celles qui étudient la
langue et celles qui étudient le discours. Pour certains linguistes,
la pragmatique ne fait pas véritablement partie de la linguistique, si
bien qu’au lieu, grâce aux outils épistémologiques et heuristiques
dont on dispose à l’heure actuelle, de s’attacher à comprendre et
intégrer les contradictions apparentes entre le système et l’usage, on
recule indéfiniment le moment où il faudra bien conjuguer langue et
parole.  Des voix se font pourtant entendre pour évoquer un possible «
pont », un possible lien, mais trop rarement et de façon trop
dispersée ou trop timide : peut-on dire par exemple que le «
co-énonciateur » des théories de l’énonciation remplit toutes les
fonctions qu’on attendrait de lui et assume tout le rôle interlocutif
qu’il faudrait lui voir jouer ?

Quelle est la place de l’interlocuteur ? Quelle collaboration le relie
secrètement ou ouvertement au processus de construction et d’émission
des messages, et à quelles fins ? Dans le rapport entre représentation
et expression, quel rôle jusqu’ici oublié joue-t-il ? Peut-on
concevoir, de la part du locuteur, une contemplation de l’univers
indépendante de toute communication ? La pensée n’est-elle pas une
communication à soi-même ?

Nous voulons tenter l’expérience, dans ce colloque, de rassembler les
idées actuelles à propos de ces questions d’une part, mais aussi,
d’autre part, d’interroger des conceptions plus anciennes dont on n’a
peut-être pas toujours perçu la véritable portée. Dans cette
perspective, les communications pourront porter sur les thèmes
suivants, que nous présentons délibérément sans ordre :

- Faits de langue nécessitant une analyse interlocutive

- Rapport de l’interlocuteur au système

- Statut du contexte (l’interlocuteur est-il un élément du contexte?)

- Modélisations/tentatives de modélisations de l’interlocution :
  modèles anciens et nouveaux

- Apports possibles de la polyphonie et du dialogisme

- Interlocutivité et corpus

- Faits prosodiques (intonosyntaxe vs prosodie interactionnelle vs
  prosodie symptomatique des attitudes énonciatives)

- Aspects kinésiques et cogestualité

DATES IMPORTANTES

Lieu et dates du colloque : Université d’Amiens, les 6 et 7 Janvier
2011.

Les propositions de communication sont à envoyer sous la forme d'un
résumé d’une à deux pages avec indication des nom, statut et
appartenance administrative

au plus tard le jeudi 15 juillet 2010 à 

Catherine DOUAY catherine.douay at u-picardie.fr

et 

Didier BOTTINEAU    didier.bottineau at u-paris10.fr

Notification d’acceptation des communications : 31 Juillet

ORGANISATION

D. Bottineau (CNRS, UMR 7114 Modyco, Université Paris Ouest)
C. Douay (CORPUS EA 4295 Université d’Amiens)
D. Roulland (ACE EA 1796 Université de Rennes 2)

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Didier Bottineau

CNRS, UMR 7114 MoDyCo (Modèles, Dynamiques, Corpus)
Université Paris Ouest Nanterre - La Défense (ex Université Paris 10)
Bâtiment A, 4e étage, bureau 408b
200 avenue de la République
92001 Nanterre


http://www.modyco.fr/
http://www.modyco.fr/?labmemberinfo=bottineau&u_s=2&u_a=22&
didier.bottineau at u-paris10.fr
didier.bottineau at free.fr

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