LL-L "Language politics" 2009.03.16 (02) [E/French]

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Mon Mar 16 17:05:05 UTC 2009


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L O W L A N D S - L - 16 March 2009 - Volume 02
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From: Hellinckx Luc <luc.hellinckx at gmail.com>
Subject: LL-L "Traditions"



Beste Liëglanners,

The "Thought Police" is back: EU tries to promote gender neutrality in a
recent pamphlet that they gave to all the politicians working in Brussels
and Strasbourg. There's a bunch of words that should no longer be used
("Miss", "Mrs", "male nurse", "chairman" for example) and be replaced by
PC-terms ("nurse", "chair person"...).
"Midwife", "waiter" and "waitress" are still allowed though.

Looks as if not everybody is amused:

http://tinyurl.com/c5lovd

Searching for a gender-neutral word to address the oldest professionals in
the world, one came up with the idea to call them politicians.
That would at least be "politically" correct *s*.

Kind greetings,

Luc Hellinckx



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From: Roger Thijs, Euro-Support, Inc. <roger.thijs at euro-support.be>>
Subject: LL-L Languages in danger


The text below is pasted from a message in the walloon language group
"viker".

It deals with the use of* Breton* in France.



A couple of highlights:

- The number of speakers decreased from* 246,000* to 172,000 in 10 years

- 80.000 speakers died, 9000 are new

- expectance is to have *122,000* left within 10 years from now

- *1.4 perc* of the pupils in the breton area choose for bilingual programs
(v. 30 perc. in the basque area)

- *35,000* people speak breton *every day*

- the profile of a typical speaker is a *woman aged over 60 from the
Finistère area*.



Regards,

Roger



LANGUE bretonne de moins en moins parlée, malgré l'effort de formation



Enquête après enquête, la baisse du nombre de locuteurs en breton se
confirme, la disparition des anciens ayant appris la langue en famille
n'étant pas suffisamment compensée par l'arrivée des jeunes formés à l'école
bilingue.
Selon un sondage réalisé par l'institut TMO et dont les résultats ont été
publiés cette semaine à Rennes, 172.000 personnes parlent actuellement le
breton contre 246.000 il y a dix ans, lors du dernier sondage.
"Nous avons perdu 80.000 locuteurs pour cause de décès et gagné seulement
9.000 nouveaux locuteurs", explique Fanch Broudic, auteur de "Parler breton
au XXIe siècle", ouvrage qui rassemble et analyse les résultats de cette
étude.
Selon les projections, dans dix ans, le nombre de locuteurs serait de
122.000, poursuit-il, soulignant que l'expression à la mode est "la hantise
de la disparition du breton".
"On sait que le nombre de locuteurs diminue et va continuer à descendre,
c'est mathématique", confirme Philippe Jacq, directeur de l'Office culturel
de la langue bretonne, fondé par la région avec le soutien de l'Etat pour
promouvoir la pratique du breton.
Grâce aux écoles bilingues Diwan, qui ont fêté leur trente ans en 2007,
"nous avons de nouveau des jeunes qui parlent le breton", se félicite M.
Jacq.
Mais les 12.000 élèves recensés dans les écoles bilingues sont en deçà de
l'objectif de 20.000 pour la rentrée 2010, fixé par le conseil régional de
Bretagne.
Globalement, 1,4% des élèves suivent une filière bilingue en Bretagne contre
plus de 30% au pays basque, selon l'Office.
Pour les défenseurs du breton, le seul salut de cette langue, classée en
danger d'extinction par l'Unesco, passe par les politiques publiques et la
formation.
"Tout ce qui a été fait aujourd'hui a été porté par le mouvement associatif,
mais il n'arrivera pas par lui seul à sauver la langue", explique M. Jacq.
Il estime notamment qu'il faut "ouvrir 20 à 30 écoles par an".
Le Conseil régional de Bretagne a décidé de renforcer le système de bourses
pour les futurs candidats aux concours d'enseignements bilingues, en
considérant que "le manque d'enseignants formés est un obstacle" au
développement de ces filières.
Il s'agit notamment de 40 bourses de 5.000 euros par an.
Motif d'espoir pour M. Jacq, les jeunes qui parlent breton "sont bien dans
leurs baskets avec leur langue, ce n'est plus une punition".
"Avant on parlait breton, parce qu'on était né dedans, comme Obélix", alors
qu'aujourd'hui les jeunes locuteurs "consomment des produits culturels, sont
dynamiques, vont sur internet et les blogs en breton".
200.000 bretonnants "ce n'est pas un chiffre insignifiant et le breton se
parle toujours" même si c'est occasionnel, insiste de son côté Fanch
Broudic.
Selon le sondage TMO, seulement 35.000 personnes parlent le breton tous les
jours. Parmi les bretonnants, 62% affirment savoir lire le breton, 37%
disent pouvoir écrire le breton, tandis que 5% vont sur des sites en breton.
Le profil type est une femme de plus de 60 ans habitant le Finistère.
Mais si le breton est de moins en moins parlé, les Bretons lui restent
attachés: en janvier dernier, des propos d'un responsable de La Poste sur
les difficultés des nouvelles machines de tri du courrier à lire les
apostrophes bretonnes (Aber Wrac'h par exemple) ont suscité un véritable
tollé.

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