Fwd: [chercheurs_sdl] Fw: Appel à contributions, colloque "Benveniste et la litté =?ISO-8859-1?Q?rature=22=2C_?=Bayonne, 2 et 3 avril 2013
Sophie Wauquier
sophie.wauquier at ORANGE.FR
Wed Apr 11 12:38:20 UTC 2012
Bonjour,
Je me permets de vous envoyer de nouveau cette annonce.
Serait-il possible de la faire suivre?
Je vous remercie.
Chloé Laplantine
Chargée de Recherche
CNRS - UMR 7597 Laboratoire d'Histoire des Théories Linguistiques
*From:* Chloé Laplantine <mailto:chloe.laplantine at orange.fr>
*Sent:* Wednesday, April 04, 2012 8:34 AM
*To:* chercheurs_sdl at univ-metz.fr <mailto:chercheurs_sdl at univ-metz.fr>
*Subject:* Appel à contributions, colloque "Benveniste et la
littérature", Bayonne, 2 et 3 avril 2013
_Appel à contribution_ :
Colloque /Benveniste et la littérature./
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//
Bayonne, les 2 et 3 Avril 2013.
Organisé par Sandrine Larraburu-Bédouret (Université de Pau er des Pays
de l?Adour - CRPHL) et Chloé Laplantine (CNRS ? Laboratoire d?Histoire
des Théories Linguistiques).
Argumentaire :
Dans le cadre d?un projet à long terme qui vise à « Relire les concepts
linguistiques » pourétudier et évaluer, à l?aune des recherches
linguistiques contemporaines, la pertinence et l?impact de concepts qui
ont fait date dans l?histoire de la pensée,nous consacrerons ce deuxième
colloque à Émile Benveniste.
L?intérêt de Benveniste pour la littérature est avéré dans ses recueils
d?articles comme dans ses manuscrits : il signe en 1925 avec les
surréalistes le manifeste « La révolution d?abord et toujours ! ». En
1924, il écrit un compte-rendu sur la traduction par Maurice Betz des
/Cahiers de Malte Laurids Brigge/ de Rilke dans le premier numéro de la
revue /Philosophies/, fondé par Pierre Morhange. En 1945, il écrit un
texte sur l?imaginaire poétique de l?eau, /L?eau virile /dans la revue
/Pierre à feu/ édité par Aimé Maeght.
À la fin de son article « Sémiologie de la langue », Benveniste ouvrait
la voie d?une « translinguistique des textes, des ?uvres » (/PLG, 2/, p.
66). Précisément, dans cet article qui se termine par l?annonce d?un
projet impliquant la littérature, Benveniste parle de la musique et des
arts de la figuration, mais pas de la littérature, du moins pas de
manière explicite. La question de la littérature est en fait présente,
mais posée de manière non nommée comme un hiatus entre la « langue » et
l?art :
La signifiance de l?art ne renvoie donc jamais à une convention
identiquement reçue entre partenaires. Il faut en découvrir chaque fois
les termes, qui sont illimités en nombre, imprévisibles en nature, donc
à réinventer pour chaque ?uvre, bref inaptes à se fixer en une
institution. La signifiance de la langue au contraire, est la
signifiance même, fondant la possibilité de tout échange et de toute
communication, par là de toute culture. (/PLG/, 2, p. 59-60).
Ce hiatus (implicite) trouve peut-être son écho à la toute fin de
l?article lorsque Benveniste appelle à l?« ouverture d?une nouvelle
dimension de signifiance, celle du discours » (/Ibid/., p. 66) afin de
dépasser une linguistique strictement fondée sur la notion de signe :
« En réalité le monde du signe est clos. Du signe à la phrase il n?y a
pas transition, ni par syntagmation ni autrement » (/Ibid/., p. 65).
Dans ce même article Benveniste faisait une brève allusion à Baudelaire,
posant que « les parfums, les couleurs et les sons se répondent »,
« ?ces correspondances? ne sont qu?à Baudelaire et organisent son
univers poétique » (p. 61). Cette référence apparaît en fait comme un
indice de ce grand travail qu?il avait entamé à propos de la « langue de
Baudelaire », travail critique du structuralisme ambiant, faisant du
poème le point de départ d?un renouvellement de toute la linguistique :
(Je pense, au bout du compte, que l?analyse de
la langue poétique exige dans _toute_ l?étendue du domaine
linguistique des catégories distinctes. On ne saurait
être assez radical. Il faudra donc poser : une phonétique
poétique, une syntaxe poétique, une grammaire
poétique, une lexicologie poétique.)(BAUDELAIRE, 22, f°67/f°319)
La linguistique de Benveniste rend possible une réflexion sur la
littérature. Quels sont les enjeux de cette réflexion alors que
certaines de ses analyses ou concepts sont présents dans les études
littéraires universitaires, étaient présents dans les programmes du
collège de 1996, qui ont cherché à introduire une grammaire du
discours ? Pourtant cette réforme en demi-teintes a rapidement avorté :
l?opposition discours / récit, est très vite laissée de côté ; la notion
d?énonciation, en revanche, s?est imposée comme le levier nécessaire de
toute analyse de texte littéraire ou non littéraire. Néanmoins s?agit-il
encore ici de Benveniste ? Il importe en effet de faire la critique
d?une telle réduction de ses découvertes, celles-ci ayant une toute
autre visée que de devenir une « boîte à outils » téléportable d?un
texte à l?autre indifféremment, ce qui était son propos dans
« Sémiologie de la langue » : « L'art n?est jamais ici qu?une ?uvre
d?art particulière, où l?artiste instaure librement des oppositions et
des valeurs dont il joue en toute souveraineté » (/PLG, 2/, p. 59).
Enfin Benveniste comme beaucoup de linguistes issus de la tradition de
la grammaire comparée, et peut-être spécifiquement de la tradition de la
Société de Linguistique de Paris ? dont le premier statut était « La
Société de Linguistique a pour but l?étude des langues, celle des
légendes, traditions, coutumes, documents, pouvant éclairer la science
ethnographique. Tout autre objet d?études est rigoureusement interdit »
? travaille de manière constante avec des textes littéraires. Qu?on
ouvre par exemple l?index des références à la fin du second volume du
/Vocabulaire des institutions indo-européennes/, et on verra la place
qu?y prennent les références littéraires qui alimentent le savoir du
linguiste : dans le corpus grec, on note ainsi 2 références à Aristote,
1 référence à Platon, 32 références à Hérodote, mais 336 références à
Homère !
Nous proposons pour ces journées d?étude 4 pistes de réflexions ?
celles-ci ne sont peut-être pas les seules imaginables :
1) La place de Benveniste dans l?enseignement littéraire, secondaire et
universitaire.
2) La poétique qu?implique Benveniste dans ses travaux de linguistique
générale. (« translinguistique des ?uvres et des textes », réflexion sur
l?énonciation, la réflexion sur la notion de « rythme »....).
3) Les manuscrits sur le langage poétique.
4) La littérature dans le travail de philologie et de grammaire comparée.
Les propositions doivent être adressées aux deux co-organisatrices :
sandrine.bedouret at univ-pau.fr <mailto:sandrine.bedouret at univ-pau.fr>et
chloe.laplantine at orange.fr <mailto:chloe.laplantine at orange.fr>avant le
15 juin 2012.
Site de référence : http://crphl.univ-pau.fr/live/Actualites.
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