l'Asdifle a =?utf-8?Q?=C2=A0lanc=C3=A9_une_p=C3=A9tition_?=contre une des dispositions de la loi FIORASO

Clara Romero ulysse21fr at YAHOO.FR
Fri Mar 29 13:30:30 UTC 2013



> 
> Chers tous,
> 
> 
> nous vous invitons à signer la pétition en ligne
> http://www.petitionpublique.fr/?pi=UFS2013 lancée par l'ASDIFLEcontre une
> des dispositions du projet de loi sur l'enseignement supérieur adopté au
> Conseil des ministres le 20 mars. Ce projet de loi comporte des éléments
> qui s’ils sont adoptés porteront atteinte à l'usage de la langue française
> dans la transmission des savoirs dans l’enseignement supérieur.
> 
> http://www.localtis.info/cs/BlobServer?blobkey=id&blobnocache=true&blobwhere=1250168006220&blobheader=application%2Fpdf&blobcol=urldata&blobtable=MungoBlobs
> 
> 
> L’adoption de ce texte a motivé une déclaration solennelle de l'Académie
> française datée du 21 mars.
> http://www.academie-francaise.fr/actualites/declaration-de-lacademie-francaise-du-21-mars-2013
> )
> 
> 
> 
> La généralisation de l'anglais comporte des risques considérables pour la
> qualité de notre enseignement et pour notre politique d’influence.
> 
> 
> 
> 
> 
> A la liste des exceptions à l'obligation d'emploi du français déjà prévues,
> le nouveau texte indique que « des exceptions peuvent également être
> justifiées par la nature de certains enseignements lorsque ceux-ci sont
> dispensés pour la mise en œuvre d'un accord avec une institution étrangère
> ou internationale tel que prévu à l'article L 123-7 ou dans le cadre d’un
> programme européen ».
> 
> 
> 
> De ce fait tout enseignement dispensé en France et lié à une coopération
> avec un ou plusieurs autres établissements étrangers pourrait être dispensé
> en anglais c’est-à-dire à terme tous les cours dispensés dans les
> universités françaises. Cette disposition est défendue depuis de nombreuses
> années par les écoles de commerce liées aux chambres de commerce et par les
> écoles d'ingénieurs.
> 
> 
> 
> La limite la plus évidente de la généralisation de l’enseignement en
> anglais tient à la qualité même de l'enseignement qui sera dispensé et la
> qualité de sa réception par les étudiants compte tenu du niveau de maitrise
> de l'anglais des enseignants et des étudiants.
> 
> 
> 
> Cet enseignement aura des conséquences sociales et culturelles profondes
> sur notre société à long terme. Formés en anglais dans quelle langue les
> professionnels s’adresseront-ils aux usagers ? à leurs clients ? A-t-on
> considéré les conséquences sociales et culturelles d’une telle décision sur
> le territoire national alors même que le niveau de maitrise de la langue
> française est de plus en plus préoccupant ? Comment justifier le choix de
> l’anglais dans notre système d’enseignement supérieur alors que les autres
> langues régionales ou internationales (arabe, portugais
) parlées dans les
> familles, ne sont toujours pas largement enseignées dans le système
> éducatif français ? Par ailleurs cette mesure est en contradiction avec les
> efforts de l’Etat pour accompagner l’enrichissement de la langue française.
> 
> 
> 
> Enfin, notre politique d’influence serait très rudement affaiblie par une
> mesure aussi symbolique que celle-ci. Comment expliquer à nos partenaires
> de la francophonie cette mutation profonde de notre enseignement supérieur,
> lieu de formation des élites nationales ? Pourquoi promouvoir le français
> dans le monde si son emploi n'est pas assuré en France ? Comment expliquer
> à un étudiant étranger (90 millions d’étudiants
> http://www.dglflf.culture.gouv.fr/publications/francais-monde.pdf ) qu’il
> est utile d’apprendre le français pour contribuer à la diversité
> linguistique et culturelle ? Comment expliquer à celui qui aura fait le
> choix d’apprendre le français dans son pays qu'il poursuivra sa scolarité
> en France en anglais ?
> 
> 
> 
> L’argument selon lequel l’attractivité du territoire pour les étudiants
> étrangers grâce à une généralisation de l’anglais doit primer est
> irrecevable.
> 
> Les étudiants étrangers viennent certes sur notre territoire pour
> l’excellence de notre enseignement mais on oublie qu’en choisissant
> d’étudier dans notre pays, ils viennent chercher une autre manière
> d’apprendre (méthodologie à la française pour l’enseignement des
> mathématiques, de l’histoire, du droit par exemple), de dire et de penser
> le monde, une alternative culturelle. Quelle sera notre différence si nous
> faisons au mieux comme les autres ?
> 
> Les francophones sont des relais de notre culture, des promoteurs de la
> France (tourismes) et des produits français, des défenseurs des idées de
> démocratie, et d’égalité diffusées dans les médias de langue française,
> quel message leur adressons-nous en adoptant ce texte ?
> 
> 
> 
> Le bureau de l'asdifle
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