"Les discours organisationnels sous toutes leurs formes : r=?ISO-8859-1?Q?=E9cits=2C_?=discours, conversations, interactions" appel
Alice Krieg-Planque
akrieg at CLUB-INTERNET.FR
Thu Jan 9 14:09:58 UTC 2014
Ci-dessous l'appel à communication pour le colloque "Les discours
organisationnels sous toutes leurs formes : re?cits, discours,
conversations, interactions".
Date limite pour faire une proposition : 31 janvier 2014.
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appel à communication pour le colloque :
"Les discours organisationnels sous toutes leurs formes : récits,
discours, conversations, interactions"
Université Concordia, Montréal, Canada
82ème colloque de l'ACFAS
15 mai au 16 mai 2014
Responsables scientifiques :
- Sylvie Grosjean, Professeur Agrégée, Département de communication,
GRICO, Université d'Ottawa (Canada)
- François Cooren, Professeur titulaire, Département de communication,
Université de Montréal (Canada)
- Daniel Robichaud, Professeur Agrégé, Département de communication,
Université de Montréal (Canada)
Dans les dernières décennies, l'analyse des discours, des conversations
ou du langage dans les organisations a nourri de nombreux travaux en
sociologie, en management, en linguistique, en sciences politiques et en
communication (Drew et Heritage, 1992; Boje, 1991; Boden, 1994; Boutet,
1995; Borzeix et Frankel, 2001; Bargiela-Chiappini, 2009; Robichaud et
Cooren, 2013; etc.). Les chercheurs ont été amenés à réfléchir au
rapport intime qui se nouait entre le langage et les organisations
(Alvesson et Deetz, 1996; Piette et Rouleau, 2009). Beaucoup d'entre eux
ont les discours (sous toutes leurs formes) comme problématique et/ou
méthodologie de recherche et insistent sur leur rôle dans la
compréhension des phénomènes organisationnels (Keenoy et al., 1997;
Oswick et al., 1997, Iedema et Wodak, 1999; Mumby, 2004, etc.). Or le
mot discours est parfois utilisé avec différentes acceptions, ce qui
génère une certaine confusion (Jian et al., 2008). Alvesson et Karrëman
(2000) suggèrent
alors de distinguer le " discours " (petit -d') et le " Discours "
(grand -D'). Le discours (petit -d') renvoie plus spécifiquement aux
conversations et textes produits au cours d'une interaction (Taylor et
Van Every, 2000; Cooren et al., 2007). Les chercheurs sont ici plus
sensibles aux détails du langage et au " talk-in-interaction " dans des
contextes spécifiques (prise décision collective, réunion de travail,
situations de crise, etc.). Les méthodes sémiotique, narratologique,
ethnométhodologique, sociolinguistique ou pragmatique sont mobilisées
pour étudier les processus discursifs et les interactions
s'accomplissant au sein des organisations. On voit émerger tout un
ensemble de travaux abordant l'organisation comme une métaphore
discursive - qui met en récits des évènements organisationnels pour leur
donner du sens (Czarniawska, 1998) - ou comme un système narratif (Boje,
1991). Pour d'autres chercheurs, l'observation des interactions est
privilégiée pour saisir les ph
énomènes organisationnels. Par exemple, en étudiant la dynamique des
réunions de travail, Boden (1994) a pu montrer qu'il est
possible d'appréhender les structures en action, tel qu'elles sont
réalisées dans et par l'interaction. Par contre, le " Discours " (grand
-D') réfère à une vision foulcadienne du discours et les travaux
(relevant d'approches critiques) s'inscrivent souvent dans une analyse
des relations de domination et de contrôle. D'ailleurs dans les années
1990, la mondialisation, l'implantation des technologies de
l'information et de la communication, la montée de l'économie tertiaire,
le développement des multinationales, etc. redonnent - d'une certaine
manière - leur place aux théories critiques, féministes et post-modernes
(Mumby, 1993; Alvesson et Deetz 1996; Mumby et Stohl, 1991; etc.). Ce
sont donc les discours produits par les organisations qui vont
intéresser les chercheurs. Les discours de la responsabilité sociale,
les discours sur l'informatisation du secteur de la santé, les discours
managériaux, etc., autant de registres ou répertoires à analyser
(Whetherell, 1998).
Comme le montrent ces travaux, se côtoient plusieurs approches
concernant l'analyse des discours organisationnels. Des approches qui
participent à une meilleure compréhension des phénomènes
organisationnels et qui ouvrent plusieurs champs de recherche. Par
exemple, dans certains travaux, les discours organisationnels sont
appréhendés comme des produits de l'organisation. Les chercheurs
traitent alors des questions de stratégie, de contrôle, d'idéologie,
etc. Ils étudient les formes de rhétoriques spécifiques au management,
la manière dont les acteurs organisationnels parlent et écrivent, ou
discutent de questions organisationnelles. Ils analysent alors des
documents, des entretiens, des représentations visuelles, autant de "
textes " qui sont amenés à circuler au sein de l'organisation. Or, pour
d'autres chercheurs, comprendre et analyser les discours
organisationnels ne consiste pas uniquement à analyser ces " textes ",
mais à tenter de comprendre les mécanismes interactionn
els par lesquels des acteurs organisationnels coordonnent leurs
actions, créent des relations et maintiennent leurs organisations
(Putnam, Nicotera et McPhee, 2009). Les pratiques discursives, les
interactions sous toutes leurs formes font alors l'objet d'un intérêt
particulier et les chercheurs s'intéressent par exemple aux interactions
entre professionnels (dans des réunions, lors d'un travail d'équipe au
cours d'une gestion de crise), aux interactions médiées par les
technologies (téléphone, visioconférence, dispositifs collaboratifs à
distance, etc.); etc. Par conséquent, notre objectif, dans le cadre de
ce colloque, est d'inviter les chercheurs à une réflexion à la fois
théorique et méthodologique sur la question de l'analyse des " discours
organisationnels ". Ce sera l'occasion d'interroger les développements
théoriques récents sur le sujet et les méthodes d'analyse mises en
oeuvre par les chercheurs intéressés à mieux comprendre les
organisations et l'organizing (les
processus organisant) en ayant comme point d'entrée l'analyse des "
discours organisationnels ". En effet, quels sont les emprunts auprès
d'auteurs (Foucault, Ricoeur, Derrida, Bakthine, etc.) qui nourrissent
le champ de l'analyse des discours organisationnels ? Quelles sont les
méthodologies d'analyse des discours organisationnels mises en oeuvre
par les chercheurs ? Quels emprunts théoriques viennent alimenter les
travaux des chercheurs ? Etc.
Les propositions soumises pourront aborder les thèmes suivants (à titre
indicatif) :
- De la mise en récit de la stratégie à la production discursive de la
stratégie
- L'analyse des interactions comme dimension constitutive des pratiques
professionnelles
- Discours organisationnels et construction identitaire
- Évènementialité et typification dans les discours : comment faire
justice à ces deux dimensions dans nos analyses
- Discours managériaux dans les organisations contemporaines
- Stratégies narratives et changement organisationnel
- Etc.
Soumission d'une proposition :
Toute proposition de communication devra être envoyée à l'adresse
courriel suivante : sylvie.grosjean at uottawa.ca au plus tard le 31
janvier 2014. La proposition devra être rédigée en français et
comprendre les éléments suivants :
1. Sur une première page (Anonyme)
- Le titre de votre communication
- Un résumé (10 lignes maximum) en format Times New Roman, caractère 12
et interligne simple
- 4-5 mots clés
- Le nom du ou des auteur(s), adresse postale, numéro de télécopieur,
numéro de téléphone, courrier électronique, le statut, département,
établissement de rattachement de(s) auteur(s)
2- Sur une seconde page, la proposition de communication doit comprendre :
- Une proposition de 6000 signes espaces compris (maximum) en format
Times New Roman, caractère 12 et interligne simple
- Un plan de la communication
- Les références bibliographiques mobilisées
Les propositions de communication feront l'objet d'une évaluation en "
double aveugle " par les membres du comité scientifique. Les
communications sélectionnées seront réparties en ateliers thématiques.
Décision du comité scientifique : 28 Février 2014
Comité scientifique :
- Luc Bonneville, Université d'Ottawa
- Anni Borzeix, PREG-CRG de l'École Polytechnique
- Andrea Catellani, Université Catholique de Louvain
- Benoit Cordelier, Université du Québec à Montréal
- Patrice De La Broise, Université Charles-de-Gaulle
- David Douyère, Université Paris XIII
- Pierre Delcambre, Université LilleIII
- Lucile Desmoulins, Université Paris-Est Marne-la-Vallée
- Bertrand Fauré, Université de Toulouse
- Gino Gramaccia, Université Bordeaux
- Alice Krieg-Planque, Université Paris-Est Creteil
- Nicolas Gregori, IUT Charlemagne, Nancy
- Christian Licoppe, TELECOM ParisTech
- Catherine Loneux, Université de Rennes 2
- Anne Mayère, Université de Toulouse 3
- Jonathan Paquette, Université d'Ottawa
- Consuelo Vasquez, Université du Québec à Montréal
- Viviane Sergi, Université du Québec à Montréal
Publication :
Deux formes de publication des actes du colloque sont à l'étude. Soit
une publication électronique hébergée sur le site internet du GRICO
(Groupe de Recherche en Communication organisationnelle) ou alors une
publication dans une revue reconnue en communication des meilleurs textes.
Source :
http://www.acfas.ca/evenements/congres/programme_preliminaire/82/400/405/C
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