[parislinguists] Seminaire SFL Passino 2 fev 2015, 10h Paris-8

[Patricia Cabredo patricia.cabredo-hofherr@cnrs.fr [parislinguists]]

L'UMR 7023 a le plaisir de vous inviter, dans le cadre de son séminaire
à un exposé de
Diana Passino (Università degli studi di Padova)
Métaphonie dans les dialectes des Abruzzes : progressive, régressive et apparente. 
Date : lundi 2 fév 2015
Heure : 10h-12h
Lieu :  Université Paris 8, bâtiment D - D143
Plan d’accès: 
http://www.univ-paris8.fr/L-universite-site-principal

Page du séminaire de l'UMR 7023 - SFL: 
http://www.umr7023.cnrs.fr/Seminaire-de-l-UMR-7023-2014-15.html

Résumé

Diana Passino (Università degli studi di Padova)
Métaphonie dans les dialectes des Abruzzes : progressive, régressive et apparente. 

La métaphonie italo-romane est connue généralement en tant que processus d’harmonie régressive comportant le rehaussement ou la diphtongaison des voyelles moyennes accentuées, déclenché par de voyelles hautes atones qui suivent. Dans cette présentation je montre que, dans les dialectes italo-romans des Abruzzes (regroupement du Haut-Sud), les processus métaphoniques incluent aussi la métaphonie progressive de la voyelle basse déclenchée par de voyelles hautes atones qui précédent, ainsi que la palatalisation régressive des voyelles accentuées induite par /i/ atone. En outre, dans les Abruzzes, il est possible de rencontrer des dialectes où les voyelles hautes /i/ et /u/ semblent participer à des alternances métaphoniques, alors qu’en principe des voyelles hautes ne peuvent pas être cible de processus de rehaussement. Je montre que dans ces derniers cas il s’agit de métaphonies apparentes et je propose une analyse qui rend compte de ces alternances déconcertantes. L’analyse des processus métaphoniques progressifs et palatalisants, qui, à ma connaissance, n’avait pas été conduite avant, fait émerger une connexion entre la rétrogradation de l’élément A du rôle de tête et la création d’espace syllabique vide. En exploitant cette connexion, je propose une analyse du phénomène métaphonique régressive originaire, typique des stades anciens de la plupart des dialectes italo-romans. Cette proposition rend compte de deux faits qui restent mystérieux  dans les propositions précédentes : la résistance de /a/ à la métaphonie régressive et le fait que la diphtongaison métaphonique concerne uniquement les voyelles mi-ouvertes.
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