LL-L "Language politics" 2007.07.08 (01) [E/French]

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Sun Jul 8 18:44:20 UTC 2007


L O W L A N D S - L  -  08 July 2007 - Volume 01

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From: Elsie Zinsser <ezinsser at icon.co.za>
Subject: LL-L "Language politics" 2007.07.07 (03) [E]

Hi all,

Ja, Mike, that was the 'Afrikaans' of the 1780s as was compared to
the French of the Huguenot arrivals.

Regards,
Elsie Zinsser

Ron you wrote:

"In older French, *patois* denoted "incomprehensible, vulgar gibberish," and
I believe that much of this meaning remains, implying French language
superiority and supremacy. "

From: Mike Wintzer < k9mw at yahoo.com>
Subject: LL-L "Language politics" 2007.07.06 (07) [E]

Hi all,

Elsie wrote:

"You might not know this historical Afrikaans titbit but Afrikaans
was called a 'patois' for centuries."

Any significance that the word "patois" originated from *FRENCH?*!!!
----------

From: "Roger Thijs, Euro-Support, Inc." <roger.thijs at euro-support.be>
Subject: LL-L Etymology "Language politics" 2007.07.06 (04) [E]  > From: R.
F. Hahn < sassisch at yahoo.com >
> Subject: Language politics
.....
> In older French, patois denoted "incomprehensible, vulgar gibberish," and
I believe that much of this meaning remains, implying French language
superiority and supremacy.

See below,
In old French it could also mean "*village*".
I think etymologically close is "language of one's origin, village".

Regards,
Roger

Larousse, *Dictionnaire de l'ancien français* (1979-1997) gives:
*patois*, n.m. (1260, Br. Lat.: peut-être dérivé de pate, patte?). Lange
propre à un pays, à une communeauté d'hommes ou à une espèce d'animaux: *Cist
livres est escriz en romans, selonc le patois des François* (Br. Lat.)
Br. Lat. stands for: *Brunetto Latini, Livre du Trésor (1260)*


Some old references,
all pasted from the CD-ROM "*Grand atelier historique"* (contains 15 old
French dictionaries) :

*1 LA CURNE DE SAINTE-PALAYE*

*(Dictionnaire historique de l'ancien français, 1876)*

*Patois.* [

1° Langage propre à un pays, à une race d'hommes, à une espèce d'animaux ;
il dérive de *patriensis,* comme le prouvent les variantes du Trésor de
Latini, p. 3 : " Selon le *patrois* des François. " - " Lais d'amors et
sonnés cortois Chantoit chascun en son *patois,* Li uns en haut, li autre en
bas. " (Rose, v. 710.)] - " Si apperceus venir de la forest une merveilleuse
cyngesse, grande et layde sans comparaison, et la suyvoient tant de cinges
que sanz nombre ; et pour ce à celle fois si je fuz esbahy, ce n'est pas
merveille, car ilz faisoient contenance en leurs *patoys** *de moy mettre à
mort. " (Perceforest, IV, f. 36.) -

2° Localités, villages. On lit d'un célèbre cordelier, à qui le roi fit
défendre de prêcher : " Plusieurs femmes y aloient curieusement de nuict et
de jour qui se garnissoient en leurs *patois* de pierres, cendres,
cousteaulx mucés et autres ferremens et bastons pour frapper ceux qui luy
voudroient nuire ou empescher sa dicte predication, et qu'ils lui disoient
qu'il n'eust point de paour, et qu'ils mourroient avant que esclandre lui
advinst. " (Chron. scandal. de Louis XI, p. 296.)
*2 - ANTOINE OUDIN (1640)*

*PATOIS*

*Patois*, i. " langage de paysan ou du vulgaire. "

Parler son *patois*, i. " son langage maternel. "

*3- PIERRE RICHELET (1680)*

*PATOIS*

+ *Patois,* *s. m.* Sorte de langage grossier d'un lieu particulier & qui
est diférent de celui dont parlent les honnêtes gens. [Les Provinciaux qui
aiment la langue viennent à Paris pour se défaire de leur *patois.* Il parle
encore le patois de son vilage. Parler patois.]
*4 - ACADÉMIE 1762*

*PATOIS.* s. m. Langage rustique, grossier, comme est celui d'un paysan, ou
du bas peuple. *Je n'entends point son patois. Il parle en franc patois. Il
me dit en son patois, que* ....

On donne aussi quelquefois par extension le nom de *Patois,* à certaines
façons de parler qui échappent aux gens de Province, souvent même, quelque
soin qu'ils prennent pour s'en défaire.

*5 - FÉRAUD CRITIQUE (1787)*

*PATOIS,* s. m. [*Pa-toâ :* 2e lon.]

Le 1er degré de corruption dans les langues, dit l'Ab. *Girard,* vient du
défaut d'éducation, ou d'un manque d'atention au bon usage. Le second, du
mélange de l'anciène avec la nouvelle façon de parler, qui a formé divers
langages particuliers, qu'on nomme *patois,* dont la connoissance peut
servir à pénétrer dans l'origine des langues et des Peuples. Tels sont le
bas-breton, l'auvergnat, le provençal, etc.

Le bas breton n'est pas un *patois :* c'est l'anciène langue celtique. Le *
patois* conserve toujours quelque analogie avec la langue comune : le *
bas-breton* n'en a aucune avec la langue française.

*6 - ÉMILE LITTRÉ (1872)*

*PATOIS* (pa-toî ; un pa-toi-z agréable), *s. m.*

1° Parler provincial qui, étant jadis un dialecte, a cessé d'être
littérairement cultivé et qui n'est plus en usage que pour la conversation
parmi les gens de la province, et particulièrement parmi les paysans et les
ouvriers. Le patois normand, gascon. Peut-être l'introduction du patois sur
la scène française n'est-elle qu'un reste de ce misérable goût que nos pères
ont eu pendant un temps pour le burlesque, D'OLIVET, *Rem. Racine,* I, § 49.
Ah ! c'est donc ça qu'elle parle un peu patois, GENLIS, *Théât. d'éduc. la
March. de modes,* sc. 2.

Par analogie et plaisanterie. L'âne, qui goûtait fort l'autre façon d'aller,
Se plaint en son patois, LA FONT. *Fabl.* III, 1. On entendit, à son
exemple, Rugir en leur patois messieurs les courtisans, ID. *ib.* VIII, 14.

2° Il se dit quelquefois de certaines façons de parler qui échappent aux
gens de province. Cela est du patois.

3° Par dénigrement, langue pauvre et grossière. Un reste de l'ancien patois
[la langue gauloise] s'est encore conservé chez quelques rustres dans cette
province de Galles, dans la Basse-Bretagne, dans quelques villages de
France, VOLT. *Dict. Phil. français.* Ce texte [un texte grec] a des
délicatesses bien difficiles à rendre, et notre maudit patois [le
français]me fait donner au diable, P. L. COUR.
*Lett.* I. 219.

Patois se dit aussi pour mauvais style. Quel patois !

4° *Adj. *Patois, patoise, qui a le caractère du patois. Transposition de
mots ridicule et patoise, GARASSE, *Recherche des recherches,* p. 552, dans
LACURNE.

*HISTORIQUE.*

XIIIe s. Lais d'amors et sonnés corrois Chantoit chascun en son *patois,* Li
uns en haut, li autre en bas, *la Rose,* 710.

XVe s. Plusieurs femmes y alloient [écouter un prédicateur] curieusement de
nuict et de jour, qui se garnissoient en leurs *patois* [en leurs localités]
de pierres, cendres, cousteaulx et autres ferremens et bastons, pour frapper
ceux qui lui voudroient nuire ou empescher sa dicte predication, *Chroniq.
scand. de Louis XI,* p. 396, dans LACURNE. Si apperceus venir de la forest
une merveilleuse cyngesse grande et layde sans comparaison, et la suyvoient
tant de cinges que sans nombre ; et pour ce à celle fois, si je fuz esbahy,
ce n'est pas merveille ; car ilz faisoient contenance en leur *patois* de
moy mettre à mort, *Perceforest,* t. IV, f° 9.

*ÉTYMOLOGIE.*

Ménage, Lamonnoye, regardent *patois* comme dit pour *patrois ;
patrois*représente le bas-latin
*patriensis,* qui s'est dit pour homme du pays, indigène. La difficulté est
dans l'absence de l'*r.* Diez dit que, dans Brunetto Latini, *Trésor,* p. 3,
au lieu de, *selon le langage des François,* les variantes portent *selon le
patrois ou pratrois ;* mais la nouvelle édition ne donne que *patois.* On
remarquera, dans la Chronique scandaleuse, *patois* avec le sens de localité,
pays ; ce qui concorde avec l'explication de *patois* par *patrois.* Le
provençal a *pati,* pays. Dans le Midi on dit *un patois, une patoise,* pour
un compatriote, une compatriote. Tout cela emporte la balance ; et il faut
admettre que l'*r* a disparu.
Some other references,
all pasted from the CD-ROM "*Dictionnaire de l'Académie française*"
(contains the 8 full versions) :

A - Édition 1694

*PATOIS.* s. m. Langage rustique, grossier comme est celuy d'un païsan, ou
du bas peuple. *Je n'entends point son patois. il parle un franc patois. il
me dit en son patois que ....*
B - Édition 1878

*PATOIS.* s. m. Le langage du peuple et des paysans, particulier à chaque
province. *Chaque province a son patois. Le patois bourguignon, picard,
normand, champenois, gascon, provençal, etc. Parler patois. Je n'entends
point son patois. Il parle en franc patois. Il me dit en son patois que...*

Il se dit quelquefois, par extension, de Certaines façons de parler qui
échappent aux gens de province. *Cela est du patois. Il parle encore*
C - Édition 1932-1935

*PATOIS.* n. m. Variété d'un dialecte, idiome propre à une localité rurale
ou à un groupe de localités rurales. *Le patois des environs d'Arras. Les
patois picards. Parler patois. Je n'entends pas son patois.*

Par analogie, il désigne, dans un sens péjoratif, une Langue pauvre et
grossière, empreinte de rusticité ou de vulgarité. *Ce maudit patois ne
saurait rendre de semblables délicatesses de pensée.*

Il désigne aussi un Mauvais style. *Cela est mal dit, mal écrit : quel
patois !*
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