Institut de la communication parlée : programme

Clara Romero ulysse21fr at YAHOO.FR
Tue Apr 25 12:31:44 UTC 2006


De: Hélène Loevenbruck <Helene.Loevenbruck at icp.inpg.fr>


  Bonjour à toutes et à tous,


  Voici le programme des séminaires de l'Institut de la Communication Parlée pour les mois à venir.
  Pour plus d'informations, rendez-vous à http://www.icp.inpg.fr/seminaires/semestre1_2006.html


  Hélène Loevenbruck


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  Jeudi 27 avril 2006, 13h30 - Séminaire externe
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  Véronique DELVAUX
  FNRS/Université de Mons-Hainaut, Belgique
  Belgique


  Les voyelles nasales :
  Comparaison entre français de Belgique et français québécois


  La nasalité vocalique implique l’interaction de nombreux facteurs phonétiques et phonologiques. En
  production de la parole, l’amplitude et le timing du geste d’ouverture du port vélo-pharyngé varient
  selon les langues et constituent l’un des enjeux majeurs des théories de la coarticulation. En perception
  de la parole, de nombreuses contraintes agissent sur l’implémentation de la nasalité vocalique. Ainsi,
  les effets acoustiques du couplage nasal impliquent une réduction de l’espace perceptuel pour les
  voyelles nasales par rapport aux orales correspondantes (Wright, 1986). Sur l’axe syntagmatique, la
  perception de la nasalité vocalique dépend du taux de nasalisation des consonnes voisines (Kawasaki,
  1986) ainsi que de leur degré d’ouverture glottique (Ohala & Busà, 1995). Enfin, des contraintes
  externes peuvent agir sur la réalisation de la nasalité, notamment celles qui sont liées à l’inventaire
  phonologique de la langue: les voyelles nasales doivent être suffisament différentes phonétiquement
  des orales qui leur correspondent phonologiquement.
  Le français fournit un cas d’étude particulièrement intéressant parce que: (i) le contraste phonologique
  de nasalité y est présent tant pour les voyelles que pour les consonnes, ce qui provoque de nombreux
  phénomènes de coproduction-coarticulation dans la chaîne parlée; (ii) le système phonologique des
  locuteurs peut compter jusqu’à 16 voyelles, ce qui peut induire de nombreuses interactions
  perceptuelles entre articulations covariantes. Un intérêt supplémentaire du français est que les voyelles
  nasales sont réalisées phonétiquement de façon nettement différente dans les trois grands groupes
  dialectaux: le français québécois, le français européen septentrional (moitié nord de la France,
  Belgique, Suisse) et le français méridional. L’étude comparée de ces réalisations doit permettre de
  déterminer comment chacun des dialectes a rencontré les différentes contraintes en relation avec son
  système propre, et d’ainsi aborder la question du niveau de traitement cognitif de ces phénomènes:
  règles phonologiques spécifiques, règles phonétiques, ou bien phonétique contrôlée (Kingston &
  Diehl, 1994)?
  Dans cet exposé, je présenterai les résultats de mes travaux concernant l’implémentation de la nasalité
  vocalique dans différents dialectes du français. La première partie de l’exposé sera consacrée à la
  discussion de résultats obtenus au cours de ma thèse (Delvaux, 2003, 2004) à propos du français de
  Belgique. L’accent sera mis notamment sur les implications des expériences perceptuelles de
  discrimination. Les performances seront comparées à celles d’auditeurs anglophones sur les mêmes
  stimuli. Dans une seconde partie, je présenterai les premiers résultats d’une étude concernant les
  voyelles nasales en français québécois (Delvaux, 2006). En production de la parole, des données
  aérodynamiques, articulatoires (par ultra-sons et lèvres bleues) et acoustiques ont été acquises
  simultanément sur un corpus de mots et de non mots du français. Les résultats obtenus permettent de
  nuancer l’affirmation selon laquelle les nasales québécoises sont toutes antériorisées par rapport à leur
  correspondante orale (alors que l’inverse se produit en français septentrional). A partir de là, nous
  discuterons des problèmes de covariation articulatoire, d’interaction perceptuelle et de contrôle
  phonétique qui se posent dans le cadre de l’implémentation de la nasalité vocalique en français.


  Salle Jacques Cartier
  Maison des Langues et des Cultures
  avenue Centrale
  Domaine Universitaire


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  Jeudi 11 mai 2006, 13h30 - Séminaire externe
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  Tomoki TODA
  Graduate School of Information Science
  Nara Institute of Science and Technology (NAIST)
  Nara, Japon


  Improving Body Transmitted Unvoiced Speech with Statistical Voice
  Conversion towards Non-Speech Telephone


  Résumé sur le site
  http://www.icp.inpg.fr/seminaires/intervenants/toda_tomoki.html


  Amphi C
  Bâtiment C - 1er étage
  INPG
  46 avenue Félix Viallet
  Grenoble


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  Jeudi 18 mai 2006, 13h30 - Séminaire externe / interne
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  Joël GILBERT
  Laboratoire d'Acoustique de l'Université du Maine
  Université du Maine
  Le Mans


  Nathalie HENRICH
  Institut de la Communication Parlée
  Grenoble


  Lucie BAILLY
  Institut de la Communication Parlée
  Grenoble


  Titre et résumé à suivre


  Amphi Gosse
  Bâtiment C - rez-de-chaussée
  INPG
  46 avenue Félix Viallet
  Grenoble








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