Colloque "Former =?utf-8?Q?=C3=A0_l'=C3=A9crit_?=universitaire : un terrain pour la linguistique ?"
devogue at U-PARIS10.FR
devogue at U-PARIS10.FR
Tue Mar 27 21:47:10 UTC 2012
Chères collègues, chers collègues,
vous trouverez ci-dessous et ci-joint l'appel à communications pour
un colloque co-organisé par le laboratoire MODYCO de l’Université
Paris Ouest Nanterre La Défense et l’Université de Chicago, les 22
et 23 novembre prochain, sur le thème :
« Former à l’écrit universitaire : un terrain pour la linguistique ?»
Les propositions sont à envoyer pour le 1 juin 2012 à l'adresse
ecrituniversitaire at gmail.com (voir modalités à la fin de l'appel).
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« Former à l’écrit universitaire : un terrain pour la linguistique ?»
Colloque co-organisé par le laboratoire MODYCO de l’Université
Paris Ouest Nanterre La Défense et l’Université de Chicago
22 et 23 Novembre 2012
(English version below)
Les recherches sur les littéracies universitaires représentent un
champ foisonnant. Parallèlement, sur le terrain, et quoique la France
n’ait pas intégré la tradition des Writing Centers américains, la
formation à l’écrit se développe fortement dans les universités :
formation à la maîtrise des différents genres universitaires, mais
aussi formation aux genres de l’écrit professionnel, dans le cadre
de la professionnalisation des études universitaires ; et encore
formation à une maîtrise élémentaire de l’écriture comme
compétence transversale, cette formation relevant alors de la
remédiation, dans le sens où elle part du constat de défaillances
rédactionnelles.
Or, tant du côté des formations à l’écrit à l’université que
de la recherche sur les littéracies universitaires, la problématique
de la langue est relativement absente et soupçonnée de technicisme ou
de normativité. De manière générale, on s’intéresse plus au
rôle de l’écrit dans l’acquisition de savoirs et dans la
maîtrise de la pensée qu’aux caractéristiques linguistiques de
l’écrit, aux configurations langagières impliquées, à leurs
formes et à leurs effets.
Dès lors, se pose la question de savoir comment le champ de la
linguistique doit se situer par rapport à l’ensemble des champs
disciplinaires convoqués par la problématique des littéracies
universitaires. Il est au demeurant évident que la linguistique ne
peut apporter de réponses toutes faites aux questions sur le
fonctionnement de la langue rencontrées dans l’enseignement de
l’écrit : les modèles ou les analyses qui sont développés ne sont
pas nécessairement immédiatement exploitables pour résoudre les
difficultés des étudiants, en particulier des étudiants de FLE. En
outre, les modèles utilisés en pratique lorsqu’il est question de
langue sont bien souvent des modèles issus de la tradition
grammaticale, qui prennent diversement en compte les résultats de la
recherche linguistique. Les réflexions menées à ce sujet dans le
contexte de l’enseignement primaire et secondaire pourraient
éclairer celui de l’enseignement supérieur.
Par ailleurs, les difficultés que les étudiants peuvent rencontrer
face à l’écrit constituent des données empiriques peu explorées
dans les recherches sur le langage. En des temps où les relations
entre recherche fondamentale et recherche appliquée tendent à se
rejouer, on peut considérer les domaines dans lesquels la linguistique
est sollicitée comme des domaines de validation précieux pour la
recherche fondamentale sur le langage, et tout particulièrement le
champ de l’enseignement. Dans ce champ, il s’agit de mettre les
théories à l’épreuve des questions d’apprentissage et de
remédiation, dans un aller-retour fécond où analyses, élaborations
didactiques et pratiques de classe se nourrissent les unes les autres.
Telles sont les questions que ce colloque propose d’aborder. Il
s’agira de s’interroger sur les relations qui doivent ou peuvent
s’établir entre la linguistique et la formation à l’écrit
universitaire. Pour ce faire, on voudrait favoriser un réel partage
d’expériences et de problématiques, entre chercheurs, formateurs et
enseignants qui travaillent à l’élaboration de dispositifs de
formation à l’écrit dans le cadre de la littéracie avancée.
Trois grands axes de réflexion sont envisagés :
1. La question des genres : dans le champ des littéracies
universitaires, il est désormais établi que la formation à
l’écrit doit se faire au travers des genres spécifiques à la
discipline enseignée de même que les littéracies professionnelles
mettent en avant les genres comme principe de structuration de la
formation. Quelle place faire à la maîtrise de la langue et/ou
comment la travailler comme maîtrise transversale à différents
genres, et répondre ainsi aux besoins des étudiants ? Comment
concilier une approche par les genres et le nécessaire transfert de
compétences d’un genre à un autre ou d’adaptation à des
contextes professionnels en constante évolution ?
2. La forme linguistique des dispositifs développés
On pourra s’interroger sur
- les mécanismes permettant de rendre compte dans les écrits
universitaires des énoncés évalués comme corrects ou déviants
(fautes, erreurs, écarts, dysfonctionnements, variantes, mauvais
usages, maladresses, mésusage : qu’est-ce qui est mal quand on
écrit mal ?)
- les dispositifs à mettre en œuvre pour l’acquisition, le
perfectionnement ou la remédiation. D’où partir ? Langue, texte,
phrase, grammaire, rhétorique ? Dans quelle mesure le point de départ
et l’optique adoptée déterminent-ils des contenus d’enseignement
et induisent-ils des pratiques pédagogiques ?
3. La recherche linguistique à l’épreuve de l’élaboration de ces dispositifs
On voudrait sur des exemples concrets :
- prendre la mesure de ce que peut apporter à la connaissance du
langage et des langues la prise en compte des difficultés des
locuteurs face à l’écrit dans le domaine de la littéracie avancée.
- en retour, envisager de nouvelles analyses linguistiques permettant
la mise en œuvre de nouveaux dispositifs de formation.
Modalités de soumission Date limite d'envoi des propositions : 1er
juin 2012. Nous invitons à la soumission de résumés anonymes en
anglais ou en français d’une page, (soit environ 3000 signes),
accompagnés de 4 mots clés. Les résumés devront comporter des
indications claires concernant la problématique et son lien avec le
thème du colloque, le corpus étudié, la méthode et quelques
résultats. Les propositions seront examinées anonymement par deux
membres du comité scientifique. Elles sont à envoyer, sans mention du
nom de l’auteur / des auteurs, par courriel en fichier attaché
(format Word .doc ou PDF) à : ecrituniversitaire at gmail.com.
Les communications seront de 30 minutes, suivies de 10 minutes de
questions. La langue de présentation sera le français ou l’anglais,
avec dans ce cas un diaporama ou un résumé en français.
Comité d’organisation :
Sylvie Garnier : Université de Chicago (Paris Center)
Fanny Rinck : Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Frédérique Sitri : Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Sarah de Vogué : Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Comité scientifique - Aves Assis Juliana, Pontifícia Universidade
Católica de Minas Gerais, PUC Minas, Brésil.
- Beaudet Céline, Université de Sherbrooke, Canada.
- Boch Françoise, Laboratoire Lidilem, Université Stendhal, Grenoble 3.
- Branca-Rosoff Sonia, Syled, Fédération Clesthia, Université Paris 3.
- Bruley Cécile, Université Paris 3.
- Carter-Thomas Shirley, Laboratoire Lattice, Institut Télécom,
Télécom Ecole de Management.
- David Jacques, Centre de recherche Textes et Francophonies (CRTF,
pôle LaSCoD), Université de Cergy-Pontoise.
- Doquet Claire, Syled, Fédération Clesthia, Université Paris 3.
- Dufays Jean-Louis, Université Catholique de Louvain.
- Émery-Bruneau Judith, Centre de recherche interuniversitaire sur la
formation et la profession enseignante (CRIFPE), Université du Québec
en Outaouais.
- Flottum Kjersti, Department of Foreign Languages, Université de
Bergen, Norvège.
- Grossmann Francis, Laboratoire Lidilem, Université Stendhal, Grenoble 3.
- Herman Thierry, Institut de littérature française, Université de
Neuchâtel ; Faculté des Lettres, Université de Lausanne.
- Laborde-Milaa Isabelle, Ceditec, Université Paris Est Créteil.
- Lillis Teresa M., Center for Language and Communications, Open
University, Angleterre.
- Lundquist Lita, Copenhagen Business School, Danemark.
- Porquier Rémy, Université Paris Ouest Nanterre La Défense.
- Romero Marcia, École de Philosophie, Lettres et Sciences Humaines,
Université Fédérale de São Paulo, Brésil. - Rossari Corinne,
Université de Fribourg, Domaine Français, Faculté des Lettres.
- Savage Alan, Wheaton College, Etats-Unis.
“Training in Academic Writing: A Field of Research for Linguists?”
Conference co-organized by the research group MoDyCo of Université de
Paris Ouest Nanterre La Defense and the University of Chicago
22-23 November 2012
Université Paris Ouest and University of Chicago in Paris
Academic literacies represents a rapidly growing field of research. At
the same time, although France has not adopted the tradition of
American writing centers, nowadays university training in writing has
become an important part of the curriculum: students are being trained
in the different genres of academic texts and also, as part of the
professionalization of university studies, in the different genres of
professional writing. Some students, whose writing contains basic
errors calling for remedial work, are simply acquiring a basic command
of writing techniques as a transferable skill.
Concerning teaching writing on the one hand and research on literacies
on the other, linguistic research plays a relatively small role and is
suspected of technocracy or prescription. Generally speaking, writing
teachers focus more on the role of writing in knowledge acquisition and
in the mastery of thought than on the characteristics of written
language or on the forms and effects of language patterns.
Under these conditions, one wonders what role linguistics should play
in this debate. It is obvious that linguistics cannot provide easy
answers to language questions encountered in the teaching of writing:
models or analyses that are developed by linguists are not necessarily
immediately applicable to students’ difficulties, particularly
students of FLE. In addition, methods used by language teachers are
often based on traditional grammar approaches that take into account in
only varying degrees the results of linguistic research. It is
possible that research done on this subject in the context of primary
and secondary education could inform practices in higher education.
Moreover, student errors in writing constitute empirical data that is
rarely explored in language research. At a time when tensions between
basic and applied research are resurfacing, we might consider areas
where linguistics is stressed as areas of valuable validation for basic
research on language, especially in the field of teaching. In this
field, theories must be tested in the light of learning and remediation
in the classroom, in an exchange of creativity where analyses,
elaborations and didactic classroom practices enrich one another.
These are the questions that this conference proposes to address. We
will be considering questions about the relationships that must or may
be established between linguistics and academic training in writing. To
do this, we would like to promote a sharing of experiences among
researchers, instructors and teachers working in the development of
training materials for writing as part of advanced literacy.
Three major areas will be considered:
1. The importance of genres: in the field of academic literacies, it is
now established that training in writing must entail training in genres
specific to individual disciplines, and professional literacies
highlight genres as the structuring principle for training. How much
emphasis should we place on the mastery of language and/or how can we
ensure that such mastery functions across genres in a way that meets
students’ needs? How can we reconcile a genre approach with the
necessary transfer of skills from one genre to another or the
adaptation to changing business contexts?
2. The linguistic form of the materials developed:
Possible questions:
-In evaluating academic writing, what means should we use to evaluate
what is correct or incorrect (errors, failures, variations, misuse,
blunders: what exactly is wrong when one writes poorly) ? What methods
should be used to foster acquisition, further development or promote
remediation? Where does one look for answers? In language, texts,
sentences, grammar, rhetoric? To what extent do the starting point and
the approach taken determine curricular content and inform pedagogical
practices?
3. Linguistic research on the development of these methods:
We would like specific examples:
- What can the difficulties that students have in writing teach us
about language in the field of advanced literacy?
- What new means of linguistic analysis might lead to the
implementation of new training modalities?
Abstract submission
Deadline for abstract submission: June 1 2012. Abstracts, which can be
in English or French, should be one page long (3000 signs) and be
followed with 4 keywords. Abstracts should give a clear indication as
to their link with the topic of the conference, the corpus under
investigation, the method used and a few results. Each proposal will be
examined anonymously by two members of the scientific committee. Names
of author(s) should not be given in the abstract. Abstracts should be
sent as electronic files (word .doc or PDF format) to the following
address: ecrituniversitaire at gmail.com
Presentations should be 30 minutes long, followed by 10 minutes of
questions. Presentations can be in French or English (if in English
please provide a diaporama or summary in French).
Organizing committee
Sylvie Garnier : Université de Chicago (Paris Center)
Fanny Rinck : Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Frédérique Sitri : Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Sarah de Vogué : Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Scientific committee
- Aves Assis Juliana, Pontifícia Universidade Católica de Minas
Gerais, PUC Minas, Brésil.
- Beaudet Céline, Université de Sherbrooke, Canada.
- Boch Françoise, Laboratoire Lidilem, Université Stendhal, Grenoble 3.
- Branca-Rosoff Sonia, Syled, Fédération Clesthia, Université Paris 3.
- Bruley Cécile, Université Paris 3.
- Carter-Thomas Shirley, Laboratoire Lattice, Institut Télécom,
Télécom Ecole de Management.
- David Jacques, Centre de recherche Textes et Francophonies (CRTF,
pôle LaSCoD), Université de Cergy-Pontoise
- Doquet Claire, Syled, Fédération Clesthia, Université Paris 3.
- Dufays Jean-Louis, Université Catholique de Louvain.
- Émery-Bruneau Judith, Centre de recherche interuniversitaire sur la
formation et la profession enseignante (CRIFPE), Université du Québec
en Outaouais.
- Flottum Kjersti, Department of Foreign Languages, Université de
Bergen, Norvège.
- Grossmann Francis, Laboratoire Lidilem, Université Stendhal, Grenoble 3.
- Herman Thierry, Institut de littérature française, Université de
Neuchâtel ; Faculté des Lettres, Université de Lausanne.
- Laborde-Milaa Isabelle, Ceditec, Université Paris Est Créteil.
- Lillis Teresa M., Center for Language and Communications, Open
University, Angleterre.
- Lundquist Lita, Copenhagen Business School, Danemark.
- Porquier Rémy, Université Paris Ouest Nanterre La Défense.
- Romero Marcia, École de Philosophie, Lettres et Sciences Humaines,
Université Fédérale de São Paulo, Brésil. - Rossari Corinne,
Université de Fribourg, Domaine Français, Faculté des Lettres.
- Savage Alan, Wheaton College, Etats-Unis.
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