[parislinguists] CfP socioterminologie Chisinau (Moldova) octobre 2015

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Wed Jan 28 20:48:38 UTC 2015


Dialogisme et polyphonie dans les langages de spécialitÉ – vers une socioterminologie dynamique
 
  
  
 COLLOQUE ORGANISÉ PAR Le département de Traduction, interprÉtation et Linguistique AppliquÉe 
  
 facultÉ des Langues et LittÉratures étrangÈres
  
 UniversitÉ d’État de Moldova
  
 DU 1er au 2 octobre 2015, ChiȘinAu, RÉpublique de Moldova
 
  
 Contexte :
 Ce colloque international et interdisciplinaire s’intéresse en particulier à la dynamicité complexe des terminologies multilingues dans les conditions d’un monde en plein essor.  On arguera que la terminologie est d’emblée une science qui repose sur des principes inter- et transdisciplinaires, l’intérêt des recherches couvrant plusieurs dimensions - linguistique, ontologique, traductionnelle, culturelle, sociale, historique, phénoménologique, psychologique, etc. De nos jours, la terminologie n’est plus conçue comme un domaine rigide avec des tendances claires vers la normalisation. Selon J. Sager (1990: 13), il y a trois possibles approches pour se lancer dans l’étude de la terminologie: du point de vue du référent, du point de vue du rapport terme-concept et du point de vue de l'équivalence référent-terme. Ces approches sont d’ailleurs essentielles en terminologie. L’approche cognitive met en lumière la relation entre la forme linguistique et le concept (le référent dans le monde réel). Dans le cadre de l’approche linguistique la démarche est orientée vers l’examen des formes linguistiques réelles et possibles des représentations terminologiques. Enfin, l’approche communicative vise l’analyse des terminologies et l'activité humaine de compilation et de traitement des données terminologiques. Chaque approche a ainsi conduit à la création de nouvelles directions en terminologie: la socioterminologie, la terminologie sociocognitive, la terminologie culturelle, etc. L’ensemble des recherches dans la terminologie est toujours ciblé sur ses utilisateurs et cette condition met en valeur la dimension anthropologique de plus en plus évidente de la science terminologique.
  
 Axe 1
 La terminologie dans le dialogue des cultures
  
 La société dans laquelle nous vivons nous impose de nouveaux pouvoirs, de nouveaux enjeux et de nouveaux défis, tout ceci grâce au développement croissant des technologies de l’information et de la communication. Notons que la terminologie n’a jamais cessé d’évoluer elle non plus. Elle aussi s’est trouvée sous la pression de nouveaux besoins, de nouvelles situations qui émergent et deviennent dominants au sein de la société. Ainsi, depuis sa constitution en tant que discipline, vers la fin du XIXe siècle, la terminologie a connu un renouvellement profond. 
 La différence des langues mises en contact fait apparaître des modes de conceptualisation spécifiques et des divergences interculturelles. Il existe une production terminologique propre à chaque langue-culture sur la base de catégorisations lexicales, de procédés morphosyntaxiques, de représentations  (cognitives et/ou culturelles) véhiculés par chaque langue, etc. Il en résulte des variations linguistiques, terminologiques et culturelles qui sont souvent perçues comme des obstacles à la communication.
 Cette direction est explorée plutôt par les trois approches théoriques: la terminologie sociocognitive (Rita Temmerman), la théorie des portes (Teresa Cabré), et la terminologie culturelle (Marcel Diki-Kidiri, Edema Atibakwa). 
 La terminologie sociocognitive place la compréhension d’un texte de spécialité au cœur de sa démarche et redéfinit le terme comme «unité de compréhension». Celle-ci, contrairement au «terme» de la théorie classique, a une valeur communicative contextuelle et entre dans plusieurs réseaux conceptuels, sémantiques, lexicaux, syntaxiques, diachroniques et pragmatiques. 
 La théorie des portes abandonne l’idée d’une théorie générale de la terminologie, qui n’a pu être proposée par Wüster qu’au prix d’une restriction drastique sur l’objet de la terminologie, le terme. En revanche, elle expose une théorie du terme qui rend compte de son caractère polyédrique, et permet son étude par différentes disciplines, chacune avec ses méthodes propres. Ainsi, le terme peut être étudié comme un signe linguistique à part entière, comme une unité de cognition (un modèle conceptuel idéalisé), comme un élément de communication (avec des degrés de compréhension) etc. La terminologie elle-même n’est donc plus qu’un espace de rencontre et d’interaction entre plusieurs disciplines concernées par le savoir, la technologie, et toutes les formes de spécialité. 
 Enfin, avec la terminologie culturelle, la culture d’une communauté humaine donnée est au centre de la démarche. Cette culture se nourrit de toute l’expérience humaine en termes de productions, de savoirs et de savoir-faire de tous genres. Chaque nouvelle réalité est perçue et reconceptualisée de manière à intégrer la culture, et devient à son tour un archétype, une grille d’interprétation pour la compréhension et l’appropriation de nouvelles réalités.
 Ce qu’il y a de commun entre ces approches théoriques c’est le fait qu’on place au centre l’individu qui est membre d’une communauté ce qui nous permet de regarder au-delà des limites de la terminologie dite traditionnelle, et de mettre en lumière la dimension sociale, historique, culturelle dans le cadre de l’appropriation des savoirs dans telle ou telle communauté linguistique et, par conséquent, de voir comment dans une autre langue on cherche à intégrer les expériences d’autres langues. 
 Dans le cadre de cet axe on vous invite à une réflexion collective sur la terminologie culturelle, la veille socio-terminologique, la diffusion et l’implantation des terminologies dans diverses langues.
  
 Axe 2
 Corrélation polyphonique terme-concept
  
 Dans le cadre de la terminologie traditionnelle, le terme désignant un concept est en relation de monosémie avec le concept. Ce point de vue est toujours soutenu par de nombreux chercheurs, étant confirmé par la présence des nomenclatures et des systèmes de dénomination à un degré de standardisation élevé.
 Avec les travaux de Teresa Cabré, Valérie Delavigne, Yves Gambier, François Gaudin, Monique Slodzian ou Ritta Temmerman, le contexte discursif passe au premier plan. Ainsi on admet la polysémie du terme et la nécessité d'un contexte pour le désambigüiser. Ce retour aux formes discursives des termes, à la communication spécialisée, à la communication de vulgarisation a déterminé un changement significatif d'attitude parmi les chercheurs qui s’intéressent aux aspects liés à la terminologie. Le contexte se retrouve au cœur des préoccupations dans le domaine de la terminologie, de la lexicologie, de la traduction, car c’est dans le contexte que naît le sens. L’étude de la terminologie dans des contextes linguistiques (des langues de spécialité) a mis en évidence d'autres aspects importants, tels la variation linguistique et socioterminologique du terme, la polysémie, la synonymie et l'homonymie en terminologie, la phraséologie, etc. 
 On peut ainsi constater qu’en dépit des efforts de normalisation, une double terminologie (une qui est officielle et l’autre qui est informelle) peut s’installer dans une même entreprise, un même organisme, etc. Voire la polysémie qui était tant pourchassée comme source d’ambiguïté est sournoisement omniprésente, car des domaines entiers exploitent à fond la métaphore comme mode de dénomination et source culturelle de conceptualisation.
 Chaque terme revêt autant de valeurs que le contexte le demande ou le commande. C’est donc le contexte social et le cotexte linguistique qui donnent sa valeur au terme. La valeur est donc « le sens que peut revêtir un concept et la dénomination que peut prendre un terme en fonction de son contexte social et de son cotexte linguistique en vue de répondre à des besoins communicationnels précis » (J. Pelletier, 2012).
 Il y a de nombreuses typologies de la variation (Jacquemin, 1999 ; Daille, 2002) qui sont conçues en fonction des objectifs des auteurs qui les ont lancées. Ce qu’il faut retenir c’est que la variation terminologique est un modèle à trois composantes : la variation dénominative (VD), la variation conceptuelle (VC) et la variation polysémique (VP). À l’intérieur de la VP il y a intégrées les métaphores terminologiques. La VD ou la synonymie, pour ceux qui préfèrent ce terme, correspond à l’existence de deux ou plusieurs dénominations différentes liées à un même signifié et à un même référent. La VC représente le phénomène selon lequel un concept peut revêtir plusieurs valeurs selon la conception, selon la perception ou l’usage qu’en font les locuteurs (destination, point de vue, objectif, etc.) et correspondant à un même référent. C’est exactement là que réside la différence principale entre la VC et la VP. Dans le cas de la VP, une dénomination a plusieurs signifiés différents et correspond aussi à des référents différents.
 Toutes ces orientations et approches mettent en valeur l’existence d’une pluralité de discours de spécialité et nous permettent de mieux cerner la corrélation polyphonique qui existe entre le terme et le concept se manifestant par toutes sortes de reformulations, altérations et variations dans les textes et discours de spécialité. 
 Les antinomies terme-mot, langage de spécialité-langage général, polysémie-monosémie etc. ont ainsi adopté un aspect qualitativement nouveau en terminologie grâce aux approches et l’étude de la terminologie en contexte.
 Dans le cadre de cet axe on vous invite à une réflexion collective sur des aspects sociolinguistiques et pragmatiques des langues de spécialité et à une approche des terminologies intégrant la variation dans toutes ses dimensions linguistiques et extralinguistiques.
  
 CONFÉRENCIERS INVITÉS
 
  
 Carmen-Ștefania STOEAN, professeur, Académie d’Études Économiques de Bucarest, Roumanie : Le rôle de la polyphonie dans l’organisation stratégique du discours spécialisé
  
 Laurent Gautier, professeur, Université de Bourgogne, Dijon, France : La circulation des termes d’un monde discursif à l’autre : l’exemple de la terminologie sensorielle
  
  
 LANGUES OFFICIELLES DU COLLOQUE : FRANÇAIS, ANGLAIS et Roumain
 
  
  
 Coorganisateurs du colloque
 
  
 Université d’État de Moldova Agence Universitaire de la Francophonie Centre Interuniversitaire Multilingue d’Excellence dans le domaine de la Traduction, de la Terminologie et de l’Ingénierie de la Langue (CIMETTIL) AQA - Management des événements et des projets  
 MODALITÉS DE SOUMISSION des propositions
 
  
 Les propositions de communication doivent comporter les indications suivantes :
 –      Nom, prénom, affiliation du participant ;
 –      Titre  de la communication ;
 –      Exposé de la problématique de l’étude donnant les détails pertinents sur la   problématique,   le   cadre méthodologique, le corpus analysé, les principaux résultats escomptés ;
 –      une bibliographie de quatre titres maximum ;
 –      4 à 5 mots-clés.
 L’ensemble ne devra pas excéder 1 page, bibliographie incluse (Times 12, interligne 1,5).
  
 Organisation des interventions
 
  
 ·      Communications individuelles (20 minutes+10 minutes de débats/questions)
 ·      Conférences plénières (45 minutes + 10 minutes de débats/questions)
  
 Les actes du colloque seront publiés aux Éditions de l’Université d’État de Moldova. Les auteurs sont priés d’indiquer de manière explicite l’axe auquel ils voudront s’inscrire. 
  
 CALENDRIER
 
  
 ·  Diffusion de l’appel à communications : 26 janvier 2015
 ·  Date butoir pour la soumission : 1 septembre 2015
 ·  Notifications aux auteurs : 10 septembre 2015
 ·  Colloque : du 1er au 2 octobre 2015
  
 COMITÉ SCIENTIFIQUE
 
  
 Laurent Gautier, professeur, Université de Bourgogne, Dijon, France Carmen-Ștefania Stoean, professeur, Académie d’Études Économiques de Bucarest, Roumanie Mohammed Jadir, professeur, Université Hassan II, Mohammedia, Maroc Sanda-Maria Ardeleanu, professeur, Université « Stefan cel Mare » de Suceava, Roumanie Mzaro Doktourichvili, professeur, Université d’État Ilia de Tbilissi, Géorgie Kariné Grigoryan, professeur, Université d'État des Langues et des Sciences Sociales Brusov d'Erevan, Arménie Anna Bondarenco, professeur, Université d’État de Moldova, Chișinău, République de Moldova Ludmila Zbanț, professeur, Université d’État de Moldova, Chișinău, République de Moldova Inga Druță, maître de conférences, Académie des Sciences de la République de Moldova Angela Gradinaru, maître de conférences, Université d’État de Moldova, Chișinău, République de Moldova Eufrosinia Axenti, maître de conférences, Université d’État de Moldova, Chișinău, République de Moldova Gabriela Șaganean, maître de conférences, Université d’État de Moldova, Chișinău, République de Moldova  
 COMITÉ D’ORGANISATION
 
  
 Angela Gradinaru, Université d’État de Moldova, Chișinău, République de Moldova
 Gabriela Șaganean, Université d’État de Moldova, Chișinău, République de Moldova
 Irina Breahnă, Université d’État de Moldova, Chișinău, République de Moldova
 Natalia Mucerschi, Université d’État de Moldova, Chișinău, République de Moldova
 Rodica Caragia, Université d’État de Moldova, Chișinău, République de Moldova
 Larisa Cebuc, Université d’État de Moldova, Chișinău, République de Moldova
 Alina Bușilă, Université d’État de Moldova, Chișinău, République de Moldova
 Ina Sâtnic, Université d’État de Moldova, Chișinău, République de Moldova
 Ina Marchitan, Université d’État de Moldova, Chișinău, République de Moldova
 Galina Ciudin, Université d’État de Moldova, Chișinău, République de Moldova
 Ina Savciuc, Université d’État de Moldova, Chișinău, République de Moldova
  
 Frais de participation
 
  
 Les frais de participation de 40 Euros/25 pour les doctorants (les participants étrangers) et de 250 lei (les participants moldaves), couvrent les pauses-café, le dossier du colloque, la publication des Actes du colloque et un repas festif et seront payés sur place, le 1er octobre, au moment de l’enregistrement des participants.
 Les frais d’inscription, de transport, d’hébergement et d’envoi du volume sont à la charge des participants.
  
 Contacts :
 
 diapoly.lanspec at gmail.com mailto:diapoly.lanspec at gmail.com
 angelagradinaru16 at gmail.com mailto:angelagradinaru16 at gmail.com
 mucerschi at gmail.com mailto:mucerschi at gmail.com 
 
  
 

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